25/09/07

Birmanie : « Aujourd’hui est une journée capitale… »

Gaëtan Vanloqueren, le porte-parole d’Action Birmanie, était l’invité de Matin Première, ce mardi 25 septembre. Il analysait les manifestations qui ont lieu en ce moment dans les rues de Rangoon. « Aujourd’hui est une journée capitale, et l’enjeu est de savoir si la communauté internationale va donner une chance aux Birmans de continuer », et si la communauté internationale va avoir le même courage que celui de ces citoyens qui ont osé descendre dans les rues.

Alors que certains acteurs de la communauté internationale serinent que le développement économique de la Birmanie sera un facteur de démocratie, on constate aujourd’hui que manifester en Birmanie est dangereux : des camions militaires qui sillonnent les rues en diffusant des appels à ne pas manifester… Tout pousse à craindre le pire quant à la répression de ces mouvements pacifistes.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a un rôle à jouer qui dépasse le simple « appel à la retenue ». Il y a trois semaines déjà, ECOLO a alerté le gouvernement sur l’urgence d’inscrire le dossier birman à l’ordre du jour du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ce message n’a pas été entendu. Dans cet esprit, ma collègue députée fédérale Juliette Boulet a déposé ce matin une question orale au Ministre belge des Affaires étrangères, lui demandant d'appler à réunion en urgence du Conseil de Sécurité, pour qu’il prenne ses responsabilités et soutienne l’opposition légitime et courageuse de la population et des moines Birmans !

ECOLO soutient les manifestants birmans, et appelle à manifester dès demain midi Place de la Liberté, pour la rebaptiser "place des démocrates birmans", ainsi que samedi au même lieu. J’y serai. Et vous ?

19/09/07

Du 23 au 26 août : Les Rencontres Ecologiques d’Eté, excellent cru pour la 15ème !

Trois jours durant et pour la quinzième fois d’affilée, des centaines de personnes ont envahi le superbe site de Borzée (près de La Roche en Ardenne), pour y mener toutes sortes d’activités. Entre les débats, les ateliers de formation, le bureau politique d’ECOLO, l’apéritif devant une magnifique vue, et les concerts, on ne sait pas où donner de la tête pendant les REE.

Pour ma part, je trouve réjouissant de voir à quel point nous sommes nombreux à avoir envie de se rencontrer, de réfléchir ensemble, de construire des bouts de connaissances communs, et de passer trois jours à faire le plein d’idées novatrices pour les aider à construire une autre société. Par exemple dans l’atelier sur l’avenir des services publics que j’ai eu le plaisir d’animer, en présence de Pierre Jonckheer (qui nous a présenté le travail de résistance et de contre-proposition des Verts européens face aux projets de la Commission), d’un représentant du Cabinet d’Evelyne Huytebroeck (sur la libéralisation des marchés de l’électricité du gaz et de l’électricité à Bruxelles) et d’une militante d’ATTAC Liège (toujours utile pour recadrer les débats…).

Loin des prises de têtes stériles et ennuyeuses, les REE sont un très beau moment de convivialité, de fête et d’humour. La « green team » avait encore concocté un JT’ecolo de très bon cru, et nous a fait découvrir cette année « Waka », un chouette groupe cinacien qui avait fait la première partie de Manu Chao à Floreffe trois semaines plus tôt...

Août : Yves, Didier, Joëlle, Bart et les autres sont sur un bateau…

Une note… pas vraiment satisfaisante, ni sur le plan communautaire, ni sur le plan socio-économique. Et comme les étudiants en ces périodes de seconde session, Yves Leterme est retourné à ses dossiers pour préparer une seconde note. Mais comme la première, elle est sans souffle aucun, annonce des régressions sociales et une offensive communautaire et puis, surtout, reste désespérément silencieuse sur l’enjeu climatique.

Pourtant, ce n’est pas ce sujet soit resté dans les cénacles confidentiels des universitaires de chambre…

Mais visiblement, l’avenir de la planète n’est pas la préoccupation du moment. Quoi de plus normal apparemment pour Yves et ses amis, de considérer que la scission de Bruxelles-Halle-Vilvorde soit plus déterminante pour l’Avenir de l’Homme !

En tout cas, on a beau scruter, analyser, essayer de lire entre les lignes, on a bien du mal à trouver des qualités à l’orange bleue qui même pas mûre apparaît déjà blette… Z’auraient mieux de prendre quinze jours de vacances, plutôt que de s’enfermer pour rien à Val Duchesse !

Vendredi 27 juillet : Inauguration de la foire de Libramont : L’impératif environnemental gagne du terrain, même si trop lentement…

En 1926, Libramont accueillait sa première foire, qui était destinée à promouvoir le cheval ardennais. Depuis lors, le nombre de visiteurs a été multiplié par 17, le nombre d’agriculteurs ne cesse de diminuer, et la productivité agricole explose… dans un modèle qui prend, malheureusement, peu compte des critères de durabilité qui sont ceux que porte ECOLO (protection des sols, qualité de la production, non-recours à des produits dangereux pour la santé ou pour l’environnement,…).

Alors que les exploitants agricoles subsistent dans des conditions excessivement difficiles, coincés entre le marché (notamment la grande distribution) qui ne rémunère par leur travail à un juste prix, les exigences de qualité, les contraintes sanitaires et leur volonté d’offrir des produits sains, ils sont des acteurs incontournables du monde rural, de l’environnement et de la santé publique.

Cette année, la foire a accueilli 177.394 visiteurs, sur le thème « La forêt grandit l’homme ». Il est vrai que la forêt et avec l’eau une grande richesse naturelle de la Wallonie et qu’il est plus que temps de penser à la préserver…

Même si le dialogue n’est pas toujours simple entre ECOLO et le monde agricole, on sent mois après mois, année après année, une présence toujours plus forte des enjeux environnementaux à Libramont. Mais bon, il y a encore du boulot : petite vidéo à méditer

6/09/07

Jeudi 26 juillet : Rencontre avec Angelica, 11 ans, enfermée dans une quasi prison

C’est une prison.

Et elle a 11 ans.

Elle, c’est Angelica. Vous la connaissez, malheureusement ; c’est une petite fille équatorienne qui est retenue dans un centre fermé, le « fameux » 127 bis avec sa maman. Et elle n’est pas la seule enfant à vivre au bord des pistes de Zaventem, dans cette prison qui ne doit pas nous rendre fier de notre démocratie.

Il y a un mois à peine, nous manifestions pour les droits des sans-papiers. Et puis ce jeudi, je suis allé rencontrer cette petite fille courageuse avec Zoé Genot et Thérèse Snoy, deux de mes collègues parlementaires ECOLO, et Freya Pyrins, nouvelle sénatrice Groen !.

A l’intérieur de ce centre fermé, dont nous ne voulons plus, c’est la réalité qui me frappe de plein fouet. La réalité étouffante, carcérale, poignante, qui fait se sentir impuissant. Tout ce que l’on peut faire alors, dans l’urgence, est de médiatiser ce cas emblématique et le porter devant les caméras et dans les pages des journaux.

Cet entretien avec Angelica et sa maman nous indique que ce ne sera pas évident d’éviter son renvoi en Equateur (alors qu’elle est chez nous depuis plusieurs années et super bien intégrée dans son milieu scolaire). Elle démultiplie notre volonté de l’aider. Dans les prochains jours, ce sont mes collègues parlementaires qui prendront le relais, pour aider Angelica. Et tout au long de la législature, nous travaillerons pour cette politique d’asile plus humaine qu’ECOLO appelle depuis longtemps de ces vœux…

Samedi 21 juillet : C’est la Fête nationale !

La Fête Nationale, c’est au pied de la cathédrale Saint-Michel qu’elle aura fait l’actualité cette année, avec le pauvre formateur Yves Leterme qui entonne la Marseillaise avec un grand sourire, quand Christophe Deborsu - RTBF - lui demande s’il connaît la Brabançonne. Les images auront fait le tour du monde, devenant un best of sur you tube. Je ne dis pas que j'aurais fait mieux en néérlandais, mais sa mauvaise fois suite à cet incident n'incitera personne à le pardonner. Et ce ne sera malheureusement qu’une des nombreuses maladresses du sans doute futur Premier.

Quant à moi, c’est à Namur que j’ai fêté notre Nation. Après avoir fait l’impasse sur le Te Deum, j’ai rejoint le cortège officiel en cours de route, tant il me semble utile et normal, sans nostalgie guerrière, de rendre hommage à celles et ceux qui se sont battus pour notre liberté et, sans nostalgie belgicaine, de rappeler que, pour nous écologistes, la solidarité entre régions au sein d’un pays fédéral a un sens et mérite de se perpétuer, même si de façon modernisée.

Jeudi 19 juillet : Il n’y a plus de ministre namurois dans les entités fédérées !

Claude Eerdekens n’est ni l’ami des Ecolos en général (voir les attaques systématiques contre nos collègues au sein du Conseil Communal d’Andenne), ni le mien en particulier (voir les amabilités échangées pendant la campagne électorale). Ministre des Sports de la Communauté française, il a été désigné tête de liste socialiste pour les dernières élections fédérales… et, malgré un score personnel en nette baisse, a été fort logiquement ré-élu à cette fonction qu’il occupa longuement par le passé.

Ce qui est plus étonnant par contre, c’est qu’il siègera effectivement au Parlement fédéral, dès lors qu’Elio Di Rupo lui a demandé de céder son siège au sein du Gouvernement de la Communauté française à l’occasion du remaniement post-électoral.

Résultat, il n’y a plus de Namurois Ministre dans les entités fédérées.

Ne comptez pas sur moi pour promotionner le sous-localisme, dont je laisse l’apanage aux partis traditionnels. Mais force est de constater que la province de Namur est bien souvent l’oubliée des politiques régionales, au détriment des pôles hainuyers et liégeois, qui, bien souvent, se réservent la meilleure part du gâteau, notamment en matière de subsides européens. Il faudra dès lors faire preuve d’une grande vigilance namuroise pour ne pas être les dindons de la farce des prochains grands choix budgétaires wallons…

Jeudi 12 juillet : Désignation du président de la Chambre, des membres du bureau et prise en compte de diverses propositions de loi, dont BHV…

Troisième séance plénière de la législature. Cette fois, il faut se décider quant à la composition du bureau de la Chambre. La présidence revient au groupe CD&V-NVA, premier en nombre d’élus et c’est Herman Van Rompuy, un vieux de la vieille qui s’y colle. Herman succède à Herman. Impression étrange pour un jeune parlementaire que d’écouter le discours émotionné de celui qui fut Ministre du Budget sous les deux gouvernements Dehaene… il y a une quasi éternité !

Dans la foulée, on procède à la désignation des membres du bureau. Pour la forme, les francophones et Groen ! demandent que soit limité à 3 le nombre des vice-présidents de la Chambre, pour éviter de voir des élus non-démocratiques participer au pilotage du Parlement. Peine perdue !, les partis traditionnels flamands ont appris à vivre avec le VB et veulent surtout éviter d’en faire un parti martyr. Il impose donc ce choix au reste du Parlement.

Pour le reste, il s’agit également de prendre en considération diverses propositions de loi, dont celles nombreuses (une par groupe flamand, hormis Groen !) sur la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Pour nombre de nos collègues du nord de la Belgique, il s’agit là du problème n°1 à résoudre. Avant même le dérèglement climatique, la crise énergétique, le financement du vieillissement et des pensions,… Un peu difficile à concevoir du point de vue d’une écologiste francophone. Pour notre part, nous déposons une propos de résolution relative à la régulation du marché de l'électricité et du gaz et une proposition de loi visant à instituer une commission d'enquête chargée d'examiner les grands dossiers de fraude fiscale. Chacun ses priorités !

Jeudi 5 juillet : Deuxième séance plénière et hommage à Herman Decroo

Absent pour raison médicale de la première séance plénière de la législature, Herman Decroo, le président sortant de la Chambre a fait son retour dans l’hémicycle pour la deuxième séance et reçut la standing ovation qu’il méritait (et attendait) en tant qu’excellent président sortant.

Pour le reste, rien de bien intéressant à signaler vu l’absence d’accord sur la composition du futur bureau et sur l’identité du nouveau président (ou de la nouvelle présidente) de la Chambre. Pour sa part, le groupe ECOLO-Groen! plaide pour une limitation du nombre de vice-présidents, de façon à éviter la désignation d’un vice-président Vlaams Belang. Les parlementaires flamands (hormis Groen !, donc) n’y sont pas chauds. Et comme le CD&V n’est pas au clair sur la personne à désigner au perchoir, il demande une interruption de séance d’une heure, qui durera finalement près de deux heures… avant qu’on décide de reporter la décision à la semaine suivante.

Un coup pour rien, sinon pour la désignation des parlementaires remplaçants des Ministres « empêchés » de siéger, tous francophones….