31/10/07

Mercredi 31 octobre 2007 : Ce Bart est-il réellement fréquentable ?

Parmi mes nouveaux collègues du Parlement, il y a Bart. Vous savez, Bart l’incompris, celui qui vient d’être papa pour la 4ème fois et que Melchior Wathelet Jr trouve « très sympathique au demeurant » (Vers l’Avenir du 1er octobre).

Moi, ça fait quelques mois que je me pose des questions à son propos. Dans la campagne électorale, je n’ai jamais manqué de souligner l’étrangeté (d’un point de vue francophone) de l’attelage CD&V/NVA et mes questions par rapport aux slogans électoraux quasi racistes et certainement pas très intelligents de la NVA. Comment interpréter, quand on est francophone, les camions remplis d’euros symbolisant les transferts nord-sud et amenés jusqu’aux ascenseurs de Strépy-Bracquegnies ; ou les panneaux de signalisation avec un nœud papillon au centre d’un triangle ?

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’après les élections du 10 juin, ces questions se posent avec d’autant plus d’acuité que les 5 députés NVA (et 8 potentiels si on considère les suppléants de députés CD&V ministrables) sont nécessaires à la potentielle future majorité (majorité qui, en l'état des négociations, serait théoriquement composée de 81 députés sur 150)… et en position de chantage permanent.

Le point de vue d'ECOLO est clair et a été exprimé quand on nous a demandé de venir au secours de ce gouvernement fantôme : la NVA est un problème pour la formation du gouvernement fédéral, dès lors que son objectif est la fin du fédéralisme à la belge, et de la solidarité qu'il signifie.

Mais revenons sur les faits : le bourgmestre sp.a d'Anvers, Patrick Janssens a présenté des excuses à la Communauté juive de sa ville, pour le rôle joué par les autorités anversoises dans la déportation des juifs anversois pendant la seconde guerre. Ce que Bart De Wever a notamment qualifié de « gratuit », parlant d'une « occupation subie » par la ville.

On a donc vécu hier une nouvelle illustration des dérives droitières, populistes et nationalistes du président de la NVA. Vous ne me ferez pas croire qu’il ne savait pas ce qu’il faisait : notre ami Bart est historien de formation ! Etre insultant et irrespectueux par ignorance, c'est déjà pas joli joli, mais réécrire l'histoire en toute mauvaise foi est encore d'un autre niveau que le simple « dérapage ». Chassez le naturel, il revient au galop... devant les caméras. Sans parler de sa désormais célèbre photo avec Jean-Marie Le Pen, ou encore en 2001 déjà, quand Bart De Wever a comparé la lutte contre le fascisme à « de l'hystérie morale, produite par l'usine à mensonge communiste » (sic) !

Un autre indice de sa faible « fréquentabilité » est à mes yeux le sens des questions qu'il pose en tant que parlementaire, que vous pouvez lire sur le site internet de la Chambre. Ce n’est pas parce que Bart négocie (et c’est quelque part à son mérite) qu’il s’empêche d’interroger le gouvernement en affaires courantes. Mais ses questions écrites dénotent à mes yeux de son obsession nationaliste (voir sa question sur l’implantation physique des entreprises), nostalgique (financement des organisations patriotiques), sécuritaire et anti-islamiste (plan anti-radicalisme et émeutes à Saint-Josse).

J’ai beau chercher mais je ne vois pas très bien, à force de flirter avec les limites de la décence démocratique, quelle est encore sa différence avec l’idéologie nauséabonde du Vlaams Blok/Belang.

Et certains se voient déjà siéger avec lui au sein du futur gouvernement ? A leur place, j’exprimerais plutôt mon plus grand scepticisme à continuer de négocier avec ce fort peu fréquentable Bart !

28/10/07

Vendredi 26 octobre - JO de Pékin 2008: François Gourmet et Veerle Dejaegere se lèvent avec ECOLO et Groen ! pour le respect des Droits de l’Homme !

Le 8 août prochain débuteront à Pékin les Jeux Olympiques d’été. Dans le cadre de leur candidature pour l’organisation de ces Jeux, les autorités chinoises avaient déclaré que l’organisation des Jeux s’accompagnerait d’une amélioration de la situation en matière de droits de l’Homme. Quelques mois avant le début de ces jeux, il semble que cette promesse ne se soit que très partiellement concrétisée. Raison pour laquelle nous tenions ce vendredi, avec le soutien de Veerle Dejaegere (sélectionnée olympique pour le 3000 steeple) et François Gourmet (Rochefortois, préselectionné olympique sur le Décathlon) une conférence de presse au Parlement.

Pour ceux qui n'ont pas envie de lire la suite, une équipe d'RTL-Tvi avait fait le déplacement et a réalisé une séquence qui résume assez bien notre propos. Cliquez ici pour la revoir!


Notre idée est simplement d'utiliser les JO de Pékin comme un levier pour améliorer la situation en Chine en matière de droits de l'homme, de liberté de la presse et d'environnement (la qualité de l'air et de l'eau y est désastreuse, entraînant des problèmes de santé assez graves, tandis que les ressources naturelles sont surexploitées).
Pour cela, nous avons prévu une série d'actions:
  • des auditions au Parlement: syndicalistes, représentants d'ONG (Reporters Sans Frontières, Amnesty International, Human Rights Watch,GRIP...), athlètes, représentants du comité organisateur,...;
  • adoption d'une résolution par le Parlement, engageant la Belgique à jouer un rôle diplomatique proactif à l'égard de la Chine, dans le contexte des JO;
  • appel aux athlètes à manifester leur engagement pour les droits des l'Homme (Veerle et François ont déjà dit OUI... il s'agit à présent de convaincre leurs collègues belges et étrangers de faire de même!);
  • appel au COIB d'ajouter sur les vêtements des athlètes un sigle en faveur des droits de l'Homme.
Il est clair qu'on s'attaque à un montagne, mais, affaires courantes et formation interminable d'un gouvernement ou pas, notre responsabilité est de ne pas rester les bras croisés face à un tel enjeu...

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Résumé de notre prise de position:
ECOLO et Groen ! demandent que le gouvernement belge fasse pression sur les autorités chinoises pour que cette situation s’améliore rapidement. Nous demandons également avec insistance au COIB et au CIO d’adopter une attitude éthique conséquente à l’occasion des Jeux. Aux athlètes qui iront à Pékin, il est enfin demandé d’exprimer collectivement leur soutien aux droits de l’homme. Cette position est formalisée dans un projet de résolution déposée par des parlementaires
ECOLO et Groen !

En appui à ce projet de résolution, les membres ECOLO-Groen ! de la Commission des Affaires Etrangères demanderont à celle-ci d’organiser dans un délai assez court des auditions relatives à la question « Jeux Olympiques et Droits de l’homme ». L’avis d’organisation comme Amnesty International, Human Right’s Watch ou Reporters sans Frontières, celui de représentant(e)s des athlètes, du COIB ou des médias qui couvriront l’événement, ainsi que de représentants syndicaux et de spécialistes des questions environnementales (WWF), ne pourra qu’enrichir ce projet de motion et contribuer à une sensibilisation et à des actions concrètes en vue de promouvoir les Droits de l’Homme en Chine.

26/10/07

Jeudi 25 octobre 2007 : Un accord environnement Canada Dry pour l’Orange-Bleue…

Ce qui frappe depuis le début des négociations gouvernementales, c’est que 2 familles politiques, dont l’une a géré le pays durant 50 ans, et l’autre est au pouvoir depuis maintenant 8 ans, n’arrivent pas à produire des textes plus appétissants, plus cohérents, ambitieux et concrets. Et ceci se marque encore dramatiquement dans la note « Environnement » produite par l’orange bleue. Si les ambitieux apparaissent généreuses (et nous permettrons d’interpeller durement ce potentiel futur gouvernement), elles ne résistent pas à l’analyse un peu poussée et, surtout, ne sont pas accompagnées d’un dispositif budgétaire et technique suffisant que pour espérer des changements dont l’urgence nous est pourtant chaque jour rappelée. Bref, c’est à nos yeux, un accord Canada Dry : ça y ressemble de loin, mais si on gratte, on en voit vite les limites.

Alors que Kyoto II, le second accord mondial sur les émissions de gaz à effet de serre va être lancé, le gouvernement-qui-n’en-finit-pas-de-se-former fait marche arrière sur les engagements de Kyoto I ! La note présentée ce jour ne s’engage sur pratiquement aucun chiffre, et n’a d’autre ambition que de suivre la réglementation européenne.

Dans cette note, c’est le désert sur les engagements en matière d’énergie : aucun objectif chiffré, et même des reculs, comme (un exemple parmi de nombreux autres) la suppression de l’objectif de diminuer de 10% l’utilisation de la voiture pour les trajets domicile/travail, pourtant présent dans une précédente note du formateur Leterme. Par contre, en ce qui concerne la SNCB, l’objectif est bien présent mais… pas un mot sur les moyens : le plan d'investissement 2008-2011 devra être bouclé dans l'urgence, car 2008, c’est dans 10 semaines. La réouverture des gares, le gouvernement va en « examiner l’opportunité ».

Tout aussi préoccupant, le nucléaire qui revient au galop, soutenu par les arguments concernant les problèmes de fourniture qui pourraient arriver. Mais rappelons que ce qui a grevé les investissements pour augmenter la production d’énergie propre n’est pas la sortie du nucléaire, mais bien l’incertitude juridique due à une absence de positionnement clair de la part de la violette !

Enfin, le texte est très parlant dans ses silences : rien sur les OGM, rien sur les particules fines, rien sur l’amiante, rien sur les nuisances sonores… Il n’y a aucun doute à avoir sur le fait que les 40.000 signataires du Pacte écologique belge se sont complètement trompés de priorités… (voir à ce sujet le communiqué d’Inter-Environnement Wallonie).

Ce cafouillage que l’on retrouve à chaque ligne est non seulement dommageable pour la bonne gestion du pays, mais dément clairement une quelconque volonté politique de trouver des vraies solutions. Ainsi, le gouvernement « encouragera » le choix d’implantations de services publiques desservis par les transports publics, « encouragera » la mobilité douce et le covoiturage, « encouragera » l’intermodalité pour le transport de marchandises. A défaut de leviers fiscaux, de budgets, ou de volontarisme politique, l’Orange-Bleue pourra toujours engager des coachs et des pom-pom girls pour « encourager » les citoyens…

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Voir aussi sur le sujet une vidéo pleine d'autodérision réalisé par des militants français d'Alliance pour la Planète, en marge du Grenelle de l'environnement...


Mardi 23 octobre : 37,4 € de dépenses électorales, ECOLO et votre serviteur maîtres-achats !

Ce mardi, j’ai reçu la visite de Christophe Deborsu, de la RTBF, à propos de ma déclaration de dépenses électorales pour la campagne de juin 2007 (j’étais tête de liste à Namur, pour ceux qui l’auraient oublié, avec pour partenaire ma collègue Emily Hoyos).

Montant dépensé de ma poche pour cette campagne ? 37,4 euros : un nom de domaine sur internet (www.gilki.net, vous connaissez), de la colle bio et du matériel de collage (pour participer à l’effort collectif de collage); les autres dépenses (affiches, encarts presse, tracts postaux, location d’un local de campagne) étant pris en charge par notre budget collectif.

Pour comparaison, plusieurs autres candidats plus dépensiers (et d’autres partis, ce n’est pas la tradition à ECOLO de jeter l’argent par les fenêtres), comme le bourgmestre de Dinant, Richard Fournaux, ont dépensé pas moins de 50.000 € pour cette campagne !

Pour faire campagne, les partis politiques disposent de leur dotation (qui est donc de l’argent public), ainsi que les dons (fortement réglementés depuis quelques années, sous l’impulsion des verts), et les éventuels apports sur patrimoine personnel des candidats. Si l’on additionne ces trois sources de financement, et qu’on compare le résultat au nombre de voix engrangées, on obtient une sorte de rapport qualité-prix. C’est une étude de la KUL et du CEVIPOL (ULB) qui met ces quelques chiffres en évidence.

Le hit parade du coût par voix récoltée est le suivant :

  • ECOLO a dépensé 0,88 € par voix obtenue et est donc, largement, le meilleur rapport qualité/prix de la campagne.
  • Le MR a dépensé 1,55 € par voix obtenue
  • Le PS a dépensé 1,74 € par voix obtenue
  • Le cdH a dépensé 2,44 € par voix obtenue

La loi prévoit qu’un parti ne peut dépenser plus d’un million d’euros au total, additionné de maximum 2.500 ou 5.000 euros par candidat. On observe que les trois partis traditionnels, du côté francophone comme du côté néerlandophone, flirtent avec le maximum légal. Ce n’est pas le cas pour ECOLO et j’en suis particulièrement satisfait, également en tant que coordinateur de notre dernière campagne; c’est également ce que j’ai pu expliquer lors de l’émission Midi Première sur la Première ce mardi.

Non seulement ECOLO dépense moins, mais cet argent est presque exclusivement issu du financement du parti, et non des candidats : ECOLO garantit ainsi en son sein une même capacité d’accès aux mandats. Cette moindre dépense est le fruit d’une plus mince disponibilité de fonds que les autres partis, mais aussi d’un choix collectif. ECOLO choisit de mutualiser les moyens : les affiches sont prises en charge par les budgets globaux, ce qui favorise le fond plutôt que les personnes et évite la concurrence entre candidats.

Même s’il est nécessaire de dépenser un peu d’argent pour les informer de notre programme et de nos projets, les électeurs ne s’achètent pas, et c’est très bien ainsi.

21/10/07

Dimanche 21 octobre 2007 : Isa & Jean-Mi plébiscités pour continuer à piloter ECOLO !

ECOLO a élu ce dimanche un couple de co-présidents. 400 militants de Wallonie et de Bruxelles avaient fait le déplacement pour élire Jean-Michel Javaux et Isabelle Durant à la tête du parti. Car si chez nous on ne vote pas par procuration, c’est bien parce que la participation des militants est importante, et c’est pour entendre les débats qui éclosent lors des assemblées générale. Et du débat, il y en a eu, animé tant par des militants actifs au plan local, qu’ils soient nouveaux ou plus anciens, que par des mandataires de tout niveau.

Mais c’est là que l’on sent qu’ECOLO a mûri : on a assisté à un débat qui grandit, qui construit une unité, qui respecte la diversité autour de le formule « Une terre plus verte - Un monde plus juste » qui est aussi celle qui nous a conduit à la victoire le 10 juin dernier.

ECOLO se réaffirme dans son identité de parti progressiste, qui travaille pour la solidarité, pour les solidarités, qui, plus que tout autre, a conscience que les atteintes à notre environnement sont des facteurs directs d’inégalité entre les citoyens et qui propose les solutions concrètes pour répondre à ces situations.

Identifiant les impasses de la politique belge actuelle, et proposant un positionnement original et audacieux, Isabelle et Jean-Mi piloteront ECOLO dans le sens d’un dialogue plus grand encore avec les acteurs de terrain, pour identifier nos grandes questions et les solutions crédibles que nous continuerons à défendre partout où nous sommes actifs.

ECOLO est l'acteur incontournable de l'indispensable et urgente transition écologique.

Et le développement durable ne se fera pas sans vous !

Jeudi 18 octobre : Ma première intervention en séance plénière

Si la période reste (et pour encore quelques semaines, il faut le craindre) aux affaires courantes, cela n’empêche pas le Parlement de travailler, même si à vitesse réduite (à notre grand désappointement et malgré les fréquentes protestations de notre groupe ECOLO-Groen!).

Cette période d’affaires courantes m’aura au moins permis de faire mes premiers pas de parlementaires : questions écrites, questions orales en commission et, ce jeudi 18 octobre, ma première intervention en séance plénière. Il faut toujours une première fois, comme disait l’autre.

Celle-ci concernait les élections sociales qui se dérouleront en mai prochain. Faute d’accord au sein du gouvernement violet et entre les partenaires sociaux, cette procédure longue et complexe a pris du retard. Face à l’incapacité du gouvernement sortant d’encore régler ces questions par voie d’arrêté royal, il est nécessaire de régler cette question par des textes de Loi.

C’est ce premier texte de Loi, déposé par notre collègue député et Ministre sortant du SP.a, Vanvelthoven, que j’ai pris plaisir à commenter depuis la tribune du Parlement. Avant d’être applaudi par l’assemblée, comme c’est la sympathique tradition dans cette enceinte.

A lire ou à voir sur www.lachambre.be!

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Vu les difficultés de téléchargements des vidéos au départ du site de la Chambre, cette intervention est également disponible sur youtube...

16/10/07

Mercredi 17 octobre : C’est la journée mondiale du refus de la misère !

À l’occasion de la Journée Mondiale du Refus de la Misère, de nombreuses associations (ATD ¼ Monde, Rassemblement Wallon de Lutte contre la Pauvreté) organiseront de nombreuses actions de sensibilisation avec le soutien actif d’ECOLO.

J'étais notamment présent ce mercredi soir, avec pas mal de mandataires (Philippe Defeyt, nos échevins namurois,...) et de militants verts, pour participer à un cortège lumineux très réussi (voir photo) et pour écouter le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté redire l'urgence de cette lutte qui doit être menée 365 jours sur 365.

Ce travail est plus que jamais indispensable, tant les situations de précarité extrêmes et inacceptables dans notre pays tendent à se multiplier !

Pour ECOLO, il est urgent que les négociateurs de l’orange bleue se penchent sur cette problématique et intègrent nos propositions afin de garantir des droits aussi fondamentaux que :

· le droit à un revenu décent (les revenus dont on dispose conditionnent largement les possibilités de participer à la vie collective et déterminent la qualité et le niveau de dignité qu’on peut s’assurer) ;

· le droit à un logement (un des droits fondamentaux de chaque femme et de chaque homme, la première sécurité dans la vie, c’est d’avoir un toit et un lit, dans un cadre accueillant et sain) ;

· le droit à la santé (dès l’enfance, l’état de santé et de bien-être est encore beaucoup trop lié aux conditions socio-économiques de vie).

Bien plus que le Produit Intérieur Brut, le niveau de pauvreté de la population est un indice de l’évolution d’une société.

À l’heure où l’orange bleue entame la négation du volet social de son accord de gouvernement, ce serait pas mal de jeter les bases d’une lutte frontale contre la pauvreté… On peut toujours rêver.

Dimanche 14 octobre : Cap sur la solidarité avec Cap 48

C’est avec un militant ECOLO de Namur, Vincent Fries, que j’ai participé au final de Cap 48, au Cirque Bouglione à Bruxelles.

Sur le plan artistique, je passerai rapidement sur les performances de Plastic Bertrand ou David Halliday, retenant plutôt celles de Maurane et Philippe Lafontaine, plus talentueux et sympas que jamais.

Sur le plan humain, outre les souvenirs ravivés des week-end passés à vendre des vignettes "48.81.00", j’avoue avoir été touché par les témoignages des familles et des personnes touchées par le handicap, que ce soit suite à un accident ou de naissance, par leurs besoins d’aide, leur richesse, la qualité de leur encadrement familial et institutionnel, mais aussi et surtout par les besoins énormes qui sont encore à rencontrer pour offrir la meilleure vie possible à celles et ceux d’entre nous qui sont moins gâtés par le sort.

C’est clairement une partie du sens de mon engagement politique et, vu les premières options de l’orange bleue sur les questions de solidarité, il est clair qu’il y aura du travail au cours de la législature pour maintenir et développer l’emploi dans le non-marchand, mettre en place une assurance-autonomie fédérale, lier les allocations sociales au bien-être,…

Vendredi 12 octobre : Le prix Nobel de la Paix à Al et Jean-Pascal

Belle surprise que nous a réservée le jury désigné par le parlement européen en octroyant le prix Nobel de la Paix à Al Gore et au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).

C’est à la fois reconnaître la justesse et la qualité de leur combat, mais aussi mettre en avant les conséquences aussi bien géostratégiques qu’économiques du dérèglement climatique. Si nous ne nous occupons pas prioritairement et préférentiellement du climat, lui le fera pour nous ! Il est urgent de changer de modèle économique, de favoriser la mobilité douce, d’aménager plus durablement notre territoire, de mieux isoler nos maisons,… c’est le message d’ECOLO depuis sa création, et lors des dernières élections fédérales.

Passons rapidement sur Al Gore, qui fut, avec son film « Une vérité qui dérange » l’un des compagnons de notre campagne électorale et qui, en tant qu’ancien vice-président des Etats-Unis porte aussi sa responsabilité dans ce qui s’annonce. Comme disait l’autre, il y a place au paradis pour les repentis. Peut-être simplement ce Nobel, après un Oscar, le remettra-t-il dans la course à la présidence des States ? Avec alors, une obligation de résultat qui changera totalement la donne… Des Américains veulent y croire et ont lancé une pétition en ce sens.

Attardons-nous plutôt sur le GIEC et le rôle qui a été joué dans ses travaux par notre compatriote climatologue Jean-Pascal Van Yperzele. Sa connaissance scientifique et sa capacité à expliquer simplement les choses en font un personnage central dans le défi qui nous occupe. Et cette récompense vient bien à point, même si la meilleure d’entre elles serait que des changements de cap concrets se décident et s’appliquent.

Et là, il y a bien du travail encore. Si, dans les débats politiques, toutes les formations politiques se disent aujourd’hui en phase avec ces objectifs, la décision politique est parfois bien distante des beaux et généreux principes. Ainsi, le jour même de l’attribution de ce Prix Nobel, la Région Wallonne décidait d’investir plus d’un million d’euros dans la mise en place d’un circuit moto permanent à Mettet, dans notre province, et refusait un dossier d’agrandissement et d’isolation du centre sportif de la 3ème ville de notre province, Gembloux. Comprenne qui pourra !

10/10/07

Mardi 9 octobre 2007 : C’est la rentrée parlementaire !

Avec un petit goût de rentrée des classes, le 2ème mardi d’octobre marque constitutionnellement la rentrée du Parlement, même si le travail a repris bien avant (voir mon message du mercredi 2 octobre).

Dès 6 heures du matin, Bel RTL m’appelle pour faire part de mes impressions pour cette première rentrée dans le cadre de sa séquence « le coup de fil du jour ». A réécouter si vous le souhaitez, sur le site de Bel RTL à l’infini

A 14h30, c’est le gros déballage médiatique, avec des directs sur la VRT (c’est son habitude) et sur la RTBF (c’est moins fréquent et donc à souligner, dès lors qu’il s’agit d’une manière intéressante d’amener le débat politique dans les chaumières !), pour cette rentrée parlementaire extraordinaire à bien des titres.

En fait de rentrée, celle-ci a évidemment un goût bien particulier, puisqu’elle se déroule donc dans le contexte d’une part, d’un gouvernement en affaires courantes, tout autant incapable de faire son discours « sur l’état de l’union » que de répondre aux questions que les parlementaires souhaiteraient lui poser et, d’autre part, d’un futur potentiel gouvernement « orange bleu » qui n’en finit pas de se former et qui n’est pas encore responsable du destin de notre pays.

Jean-Marc Nollet, notre chef de groupe, n’a d’ailleurs pas manqué de dénoncer l’incapacité du Parlement d’exercer son rôle de contrôle de l’exécutif, réclamant la possibilité pour les parlementaires d’interroger le gouvernement en affaires courantes sur ses décisions (par exemple, celle d’accepter l’importation de déchets nucléaires) et sur ses non-décisions (par exemple, celles relatives à l’organisation des élections sociales). Le président a décidé de répondre… la semaine prochaine, il n’y a pas de petit profit pour l’orange bleue !

Pour le reste, au-delà d’un mini-débat sur la situation politique (auquel, tiens tiens, les partis de l’orange bleu n’ont pas participé), c’est surtout la prise en considération des propositions de loi et leur urgence qui a retenu l’attention. Notre groupe ECOLO-Groen ! avait décidé de s’abstenir sur toutes les propositions relatives de près ou de loin à BHV : pour parvenir à une solution négociée, la plus respectueuse des deux communautés, il est temps d’arrêter de mettre de l’huile sur le feu et d’apprendre à se parler, comme nous le faisons au quotidien avec nos amis verts flamands.

Sympathique victoire aussi pour ECOLO que le vote de l’urgence pour notre proposition de loi sur la définition du commerce équitable. Ça n’a l’air de rien, mais c’est quelque chose que des associations comme Max Havelaar et les Magasins du Monde Oxfam attendent depuis des années. D’une part, pour éviter que n’importe quelle entreprise récupère le label « fair trade ». D’autre part, pour permettre l’introduction de critères de sélection dans le cadre de marchés publics. Ma collègue Tinne Vanderstraeten a fêté comme il se doit, en mangeant une banane équitable, cette importante étape dans un combat mené de longue date par Muriel Gerkens.

Sévère sur les errements politiques de la majorité mais aussi soucieux de construire au quotidien cette société différente à laquelle nous inspirons, telle sera la posture d’ECOLO dans les prochaines semaines !

Mardi 9 octobre 2007 : Politique d’asile orange-bleue – Ce matin en me réveillant, j’ai cru que j’avais fait un mauvais rêve…

Le flash info de 6h00 annonçait la nouvelle. A la veille de la rentrée parlementaire (ça tombait bien…), l’orange bleue avait conclu son premier accord. Et quel accord, un accord sur la politique d’asile ! Et tous étaient contents, de Milquet à Dewael, en passant par De Wever et Reynders. Quelle équipe !

En l’attente des textes et des faits, au-delà de la communication politique de la nuit, l’analyse est évidente. On est bien loin de la régularisation des sans papiers obtenue par ECOLO sous l'arc-en-ciel. On est bien loin d’une politique humaniste d’accueil des demandeurs d’asile. On reste dans une politique répressive, à laquelle on ajoute une dimension utilitariste.

Ainsi donc, les familles avec enfants seront enfermées dans des centres indépendants, à l’écart des autres sans-papiers. Mais ils resteront enfermés, donc, contre tous les engagements électoraux et toutes les conventions internationales (dont celle des Droits de l’Enfant) auxquelles la Belgique adhère.

Ainsi donc, on pourra toujours obtenir un permis de séjour si on est un travailleur ou une travailleuse d’une fonction en pénurie. Pas selon des critères humanitaires donc, mais en fonction de son utilité, en donnant la priorité aux « bons » européens, quitte à piller les ressources intellectuelles des pays en développement, quitte à laisser les femmes (qui, dans ces pays, ont souvent plus difficilement accès à l’éducation et à la formation) sur le côté, quitte à mieux justifier ainsi les renoncements de nos propres politiques d’éducation ou de formation.

Ainsi donc et malgré les engagements du cdH dans la campagne électorale, on continuera de régulariser au cas par cas, selon le bon vouloir du Ministre de l’Intérieur (plutôt que d’une commission indépendante), sur la base de critères fixés par une circulaire (plutôt que dans une Loi), dans le cadre d’une procédure plus courte (ce qui peut être positif, pour autant qu’elle ce ne soit pas expéditive).

Et il faudrait applaudir ? Penser que ça va régler la situation de ses femmes, de ses hommes et de ses enfants qui attendent, après avoir fui un enfer économique, politique ou social, dans des centres (ouvertes ou fermés) ou dans la clandestinité, de savoir ce qu’ils vont devenir ?

Ce premier accord obtenu après de si longues négociations n’augure décidément de rien de bon pour la législature orange-bleue qui se prépare.

8/10/07

Lundi 8 octobre : www.slechtbestuur.be, le site qui dit tout sur les fruits vénéneux de l’orange bleue !

Plus de 165 jours d’affaires courantes, un record de durée pour la formation d’un gouvernement en voie d’être battu, des décisions qui se prennent sans contrôle parlementaire et un tas d’autres décisions qui ne se prennent pas faute d’accord de gouvernement. En bref, on est loin de la « good bestuur », la bonne gouvernance, sur laquelle Yves Leterme a fait campagne. Tout au contraire, le citoyen et la citoyenne ont bien des raisons de s’inquiéter de la façon dont leur pays est géré.

Le groupe ECOLO-Groen ! a fait l’inventaire des fruits vénéneux de l’orange bleue et l’a présenté ce lundi à la presse.

Tout est lisible sur le site www.slechtbestuur.be, qui sera régulièrement tenu à jour (pas trop longtemps, on l’espère).

En attendant, il s’agit de s’interroger sur le fait de savoir si cette alliance est la bonne, si elle peut conduire à de bons résultats sur les questions environnementales et socio-économiques qui sont celles qu’ECOLO voudrait voir traitées en priorité et avec efficacité…

Samedi 6 octobre : Chaque geste est utile pour instaurer la démocratie en Birmanie* ou l’effet papillon…

Après Bruxelles, la semaine passée, Namur, mardi midi, nous étions à nouveau plusieurs centaines (dont mes collègues Isabelle Durant, Josy Dubié, Muriel Gerkens et Thérèse Snoy) réunis à la Place de Liberté à Bruxelles pour crier notre soutien à la marche du peuple birman vers la démocratie.

Cette fois, la parole a été donnée à des représentants de la société civile, plutôt qu’aux politiques qui avaient tenu le crachoir samedi passé. C’est ainsi qu’on a entendu l’engagement pour la démocratie de chanteurs et de comédiens (notamment lire, en version française et néérlandais, le poème Liberté de Paul Eluard et des textes d’Aung San Suu Kyi). Et puis aussi des acteurs de la société civile : des représentants des universités, des syndicalistes (relayant l’appel des travailleurs de Total pour que leur entreprise remette en cause ses investissements en Birmanie, ce qui n’est évidemment pas anodin), des militants des droits de l’homme et les organisateurs de la manifestation: Action Birmanie.

Comme une manifestation d’anciens combattants passait par là (la place de la Liberté est toute proche de la colonne du Congrès), un des leurs s’est joint à notre manifestation, expliquant la convergence des combats d’hier et d’aujourd’hui pour le respect des droits humains fondamentaux). Un moment aussi sympa qu’improvisé.

Il s’agit à présent de maintenir la pression et de s’organiser dans la durée pour obtenir des résultats concrets sur le terrain. Les mesures de boycott des entreprises (banques et entreprises pétrolières, complices impunies de la Junte, notamment) qui font des affaires avec la Birmanie, apparaissent comme la façon la plus immédiate et la plus efficace d’y travailler. Elles ont été relayées par ECOLO à différents niveaux, par exemple au Parlement fédéral, par ma collègue Muriel Gerkens qui réclame depuis des années l’introduction de clauses éthiques dans les cahiers des charges des marchés publics. Malgré les discours rassurants des partis traditionnels sur leur engagement pour la démocratie, il faut bien dire qu’ils apparaissent très frileux quand il s’agit de passer à l’acte. À la ville de Liège ou à la province de Luxembourg, par exemple, les demandes écologistes ont suscité plus de sarcasmes que d’enthousiasme. Comme quoi, au-delà de notre choix personnel d’éviter les pompes de Total et Fina (prenons le train, en plus, c'est sympa !), il y a encore pas mal de chemin à parcourir pour faire évoluer les consciences et les actes concrets !

C’est l’effet papillon, un petit geste ici qui peut contribuer à la révolution là-bas !

* Comme le fait Amnesty sur ses autocollants et sur les calicots que nous portions lors de la manifestation, on utilise parfois le vocable « Myamar » à la place de « Birmanie ». Il s’agit d’un usage à déconseiller, particulièrement dans le contexte politique actuel, dès lors que le concept « Myamar » a été imposé par la junte au pouvoir. L'opposition démocratique préfère employer, en français, le nom de Birmanie faisant référence à l'ancien nom du pays et à l'ethnie majoritaire, les Birmans.

6/10/07

Mercredi 2 octobre 2007 - Mais à quoi un député passe-t-il son temps face à un gouvernement en affaires courantes ?

Il ne s’embête pas et ne se tourne pas les pouces, rassurez-vous ! Si comme beaucoup de citoyens, il observe avec curiosité, inquiétude et parfois amusement, les turpitudes et atermoiements de l’orange bleue, ça ne l’occupe évidemment pas du soir au matin (au-delà de l’analyse des textes de négociation rendus publics).

Si, particulièrement en tant que nouvel élu, j’attends impatiemment de pouvoir exercer dans le cadre de l’enceinte parlementaire les missions pour lesquelles l’électeur m’a témoigné de sa confiance le 10 juin, ça ne m’empêche pas d’être actif, d’aller à la rencontre des forces vives dans les secteurs et dans la région qui m’occupent, de répondre aux nombreuses invitations reçues (par exemple les rentrées académiques à la FUNDP, aux Facs de Gembloux et aussi à l’Université du Troisième Age – UTAN), de participer à des manifestations (notamment pour la paix en Birmanie) et puis aussi de contrôler ce gouvernement en affaires courantes.

Pour exercer ce travail de contrôle parlementaire, nous disposons d’outils, sous la forme de questions écrites (auxquelles le/la Ministre doit répondre endéans le mois, délai qui n’est pas toujours respecté) ou de questions orales en commission (pour autant que des commissions soient organisées, ce qui n’est pas le cas pendant les vacances parlementaires).

Et ces outils, je les utilise régulièrement. Vous pouvez suivre ce travail – pas toujours connu et reconnu - sur le site de la Chambre, qui en rend compte pratiquement au jour le jour.

C’est ce mercredi, en Commission des Affaires Sociales, que j’ai pu poser la première question orale de ma vie parlementaire. Elle concernait le Maribel social du secteur hospitalier, un des trop nombreux secteurs par rapport auquel ces affaires courantes qui se prolongent et la malgouvernance qui est en la conséquence sont réellement problématiques.

Au cours de cette même commission, nous avons abordé un projet de loi, ce qui est une première en période d’affaires courantes (au cours desquels le gouvernement limite son action au strict minimum), celui relatif à l’organisation des élections sociales. Comme il s’agit d’un cas d’école tout à fait intéressant, je me propose d’y revenir dans le cadre d’un message ultérieur…