14/02/08

Jeudi 14 février 2008 Pour la Saint-Valentrain, gros plan sur les petites gares !



Lever matinal, en ce jour de Saint-Valentin ! Comme chaque année depuis un bout de temps déjà, les militants écologistes profitent de ce jour pour dire leur amour… du train et pour remercier celles et ceux qui ont choisi ce mode de transport respectueux de l’environnement et collectif. Cette année, les écologistes namurois avaient décidé de jeter un coup de projecteur sur les « petites gares » en choisissant celle de Lustin pour la distribution de cartes postales sympa, accompagnée d’un café bien serré (et surtout bien chaud) et de pains au chocolat.

En effet, si le nombre d’utilisateurs et d’utilisatrices du train ne fait qu’augmenter depuis qu’Isabelle Durant en a fixé l’objectif, comme Ministre des Transports sous l’arc-en-ciel, ce n’est pas pour la qualité de l’accueil dans les plus petites gares.

Tout au contraire, celles-ci sont fermées une à une, que ce soit à Lustin, Assesse ou Namèche. Ça vaut dire qu’il n’y a pas d’accueil des usagers, pas d’endroit (chauffé) pour attendre le train, pas de présence rassurante, pas d’aide pour les usagers les plus faibles… et pas de réaction rapide en cas de dégradation des lieux ou de déficit en matière d’éclairage. Les pouvoirs publics (SNCB et/ou communes) pourraient compenser cela, avec une signalisation sonore adaptée, des parkings (notamment pour les vélos) sécurisés, une modernisation des quais d’embarquement et de débarquement. Mieux même, on pourrait rouvrir ces gares, en en faisant des espaces multiservice, des lieux culturels, des salles pour associations, bref que la vie y renaisse… et que prendre le train soit en toute circonstance un plaisir facile. C’était le sen de notre présence à Lustin ce matin, avec les militants profondevillois super motivés.

Et comme chaque année et comme dans d’autres endroits, l’accueil fut excellent et les échanges avec les navetteurs fort intéressant. Améliorer la ponctualité et la fréquence des trains, prévoir des espaces d’attente chauffés et des lieux d’aisance, améliorer l’éclairage et prévoir des parkings vélos mieux sécurisés.

C’est en ce sens que j’avais interpellé la Ministre Vervotte, la veille. Et je recommencerai, bien évidemment, comme les mandataires écologistes l’ont prévu dans leur conseil communal respectif. Pour qu’on ne puisse plus dire comme à Lustin ce matin « ceci n’est pas une gare ».

12/02/08

Mardi 12 février : Les dernières volontés d’Omar n’auront pas été respectées…


Ce mardi 12 février, nous aurons été une cinquantaine, sur l’heure de midi, à rendre un dernier hommage à Omar, de son nom complet Hassan Bayero. Un citoyen du Monde, originaire du Niger et âgé de 28 ans seulement, parfaitement intégré chez nous, volontaire et à la recherche de son autonomie. « Ça aurait fait un bon Belge ! », disait de lui tout à l’heure une amie.

Une semaine plus tôt, Omar, plutôt que de se résoudre à devoir rentrer dans le pays qu’il avait fui quatre ans plus tôt, a décidé de se donner la mort, en se jetant sous en train, en gare de Namur. Depuis le 28 janvier, il était en effet en possession d’un « ordre de quitter le territoire », document administratif froid et sans appel ou presque, mettant un terme négatif à sa trop longue procédure de demande d’asile dans notre Pays de Cocagne.

Omar aurait voulu être enterré auprès des siens, dans son pays d’origine. C’était une de ses dernières volontés, clairement exprimée à ses plus proches. Mais c’est tout juste, grâce à la vigilance des employés du CHR de Namur, au soutien du CPAS de la Ville de Namur et à la mobilisation de ses amis, qu’il aura évité la fosse commune et obtenu l’enterrement le plus digne possible dans de telles circonstances. À défaut de pouvoir être rapatrié au Niger, il reposera désormais dans le carré réservé aux personnes de religion musulmane, au cimetière communal de Belgrade.

Omar est ainsi une nouvelle victime de la politique inhumaine et à courte vue de la Belgique en matière d’asile et d’accueil des sans papiers. Depuis la régularisation obtenue sous l'impulsion d'ECOLO sous le gouvernement arc-en-ciel, tout est fait pour leur rendre la vie la plus dure possible, malgré des poches de résistance et la militance de nombreuses associations en faveur de plus d’humanité et d’une vision plus large et généreuse. Des familles avec enfant enfermées dans des Centres fermés, des protocoles de « collaboration » entre la Police et Fedasil, des arrestations arbitraires (comme celle de la famille de la petite Angéla, cet été), des régularisations au cas par cas, à la discrétion du Ministre de l’Intérieur, dont les intéressés ne comprennent pas (et pour cause...) la logique… et les yeux fermés sur le travail au noir, voire la traite des êtres humains, que l’absence de statut de ces hommes et de ces femmes engendre. Résultat : le désespoir. 150 personnes en grève de la faim à Bruxelles depuis des semaines. Et Omar qui préfère se jeter sous un train plutôt que de devoir abandonner ce qu’il avait commencé à construire, ici, « chez nous », en Belgique.

Jouer avec les sentiments, avec l’espoir ou le désespoir, c’est criminel. À un moment de leurs discussions, les négociateurs de l’orange-bleue ont entre ouverts une porte, celle de l’immigration économique, suscitant les rêves les plus fous. Les négociations ont capoté. Tout doit être réécrit. Et, en l’attente d’une loi avec des critères clairs et humains, plutôt que de décider d’un moratoire sur les expulsions, comme le demande ECOLO depuis maintenant des semaines, on continue d’appliquer la même politique, discriminatoire et arbitraire. Dans quel pays vivons-nous, si c’est pour ignorer ainsi les droits les plus élémentaires de Justice et d’Egalité ?

Demain, j’interrogerai, à nouveau, le Ministre de l’Intérieur, Patrick Dewael, sur le sort réservé aux sans-papiers par notre « gouvernement » fédéral. Peut-être ce nouveau dossier, ce nouvel exemple de la cruauté de notre système, infléchira-t-il enfin ses positions ? A tout le moins, à défaut d’avoir pu disposer de papiers officiel, Omar verra son nom figurer dans les annales parlementaires. Ce ne sera même une consolation pour ceux qui l’ont connu et aimé…

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Canal C et le JT de la RTBF ont consacré de très belles et très sensibles séquences à l'enterrement d'Omar, ce mercredi soir...

9/02/08

Vendredi 8 février : 6 mois avant le jour J, les droits de l’homme sont aussi une discipline olympique !












Ce vendredi 8 février, six mois avant le début officiel des Jeux Olympiques (le 8/8/2008 à 20h08…), ECOLO et Groen ! ont été à la rencontre du Comité Olympique et Interfédéral Belge (COIB). Au-delà des nombreuses médailles que nous espérons voir ramenées par nos athlètes, nous souhaitons en effet que la Belgique joue un rôle en pointe en vue d’une amélioration de la situation en Chine sur le plan sociétal et environnemental. C’est ce que, avec une belle délégation d’écoloj et de Jong Groen !, ainsi que mes collègues Juliette Boulet et Wouter De Vriendt, nous sommes allés dire à nos dirigeants olympiques.

Suite à une première rencontre avec une délégation ECOLO-Groen !, à la mi-janvier, le conseil d’Administration du COIB avait adopté le principe, le lundi 23 janvier, d’une liberté de parole des athlètes belges relativement aux questions – plus que préoccupantes - des droits de l’homme, de la liberté de presse ou de la pollution environnementale en Chine. Un premier pas dans la bonne direction mais insuffisant à nos yeux, dès lors que, contrairement aux comités canadien et étatsunien, le COIB a pris pour option d’interdire aux athlètes belges toute expression politique sur les sites olympiques.

À nos yeux, la question des droits de l’homme précède et dépasse le concept d’expression politique, raison pour laquelle nous avons décidé de relancer le COIB, pour qu’il joue un rôle plus dynamique en la matière, par exemple, en acceptant que les vêtements de nos athlètes soient garnis d’un logo en faveur des droits de l’homme ou en prenant l’initiative d’une expression volontariste sur le sujet.

À nouveau, la réponse de ce vendredi a été prudente de la part du représentant du COIB qui a accepté de nous recevoir. Cela ne nous empêchera de maintenir la pression, en nous réjouissant que d’autres associations, ONG ou syndicats agissent dans le même sens.

Ainsi, le groupe ECOLO-Groen ! insistera encore la semaine prochaine auprès de la commission des affaires extérieures du Parlement fédéral pour qu’elle organise des auditions relatives à la situation en Chine, qui permettraient à la fois d’objectiver la situation et d’accentuer la sensibilisation de chacun.

C’est dès aujourd’hui qu’il faut s’engager pour que les choses changent réellement en Chine.

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez revoir :
Mon interview par Frédéric Cauderlier sur Bel RTL, dans le cadre de l’émission L’invité de ce vendredi 9 février

Mon interview par Mathieu Colle sur Mint, dans le cadre de l’émission Le Grand Oral de ce vendredi 9 février

La séquence diffusée dans le cadre du JT d’RTL-Tvi, ce vendredi 9 février, à 13 et 19 heures

La séquence diffusée dans le cadre du JT de la RTBF, ce vendredi 9 février à 13 heures