17/07/08

Jeudi 17 juillet: Besoin d'une pause? Faites fonctionner votre imagination...

Publi-Namur, le journal gratuit du namurois, organise un concours de légende de photo. Si vous vous sentez l’âme créative, proposez le dialogue imaginaire qui colle avec cette excellente photo prise par Vincent Lorent (photographe à Sud Presse) pendant une match de l'UR Namur, lors du Tour final 2007.

Cliquez ici pour voir et remplir le formulaire en ligne qui vous permettra peut-être de gagner deux places de cinéma...

15/07/08

Mardi 15 juillet 2008 : Démission d’Yves Leterme – ECOLO-Groen !, un mode de collaboration à extrapoler ?

Alors même qu’un consensus semblait se dégager sur sa propre proposition d’organiser un nouveau dialogue « de communauté à communauté » pour réfléchir à la réforme de l’Etat tant réclamée par les partis flamands, Yves Leterme a décidé, faute de soutien au sein de son propre parti (sans même parler de son cartel), de jeter le gant et de présenter – pour la troisième fois en 12 mois, record battu ? – sa démission au Roi.

Cette information, que laissait présager l’annonce de sa visite au Palais Royal hier soir très tard, a été confirmée ce matin et largement commentée, suscitant l’incrédulité et un lourd sentiment de gâchis. Au cours des quatre derniers mois, l’ex-Premier Ministre, même s’il a fait des efforts, s’est montré incapable de prendre le leadership de la négociation, de mettre sur la table des pistes de solution crédibles et praticables ou encore d’oser affronter les éventuelles critiques flamandes par rapport aux compromis avancés. En ce sens, l'issue du jour était sans doute inéluctable!

D'autant plus inéluctable qu'elle trouve sa source à la création - voulue par Leterme lui-même - du "cartel" CD&V-NVA et à la campagne électorale résolument anti-francophone menée par les uns et par les autres. Leterme a joué les apprentis sorciers et est aujourd'hui prisonnier de la machine infernale qu'il a créée et qui a contribué à la radicalisation des points de vue des uns et des autres. Il a beau jeu d'affirmer aujourd'hui que tout cela démontre que "le modèle de concertation au niveau exclusivement fédéral a atteint ses limites". Sans nier les évolutions de notre fédéralisme aujourd'hui utiles, n'oublie-t-il pas un peu vite qu'il a été un des acteurs principaux de la radicalisation qui pourrit le climat et crispe les uns et les autres?

Et le gâchis est d’autant plus important qu'un tas de décisions utiles et nécessaires (attribution des aides Loterie Nationale, renouvellement ou non du CEO de Belgacom, Golden Share d'Electrabel sur Suez, adaptation du précompte sur les pensions,...) restent en rade, que la situation budgétaire (avec un lourd déficit qui s’annonce, la non-dotation au fonds du vieillissement et l’absence de mesure radicale pour rétablir la situation), sociale (avec un pouvoir d’achat insuffisant, notamment pour les allocataires sociaux), économique (avec un manque structurel d’emplois en Wallonie et à Bruxelles et des investissements insuffisants dans les Nouvelles Technologiques Vertes) et surtout environnementale (ils sont bien loin les beaux discours de la campagne électorale sur la volonté des uns et des autres d’affronter le défi climatique !) n’a jamais été aussi grave. Aujourd’hui (et pourquoi combien de temps ?), il n’y a de facto plus de gouvernement et plus de capacité parlementaire à contrôler (et à tenter d’orienter) l’action de l’exécutif, ce qui est démocratiquement particulièrement regrettable.

Au cours de ces quatre mois, ECOLO et Groen! ont à la fois joué leur rôle d’opposition au gouvernement pentapartite (bien trop tiède dans ses choix sociaux et environnementaux), et de partenaires des négociations institutionnelles (histoire de faire valoir leur expérience de collaboration quotidienne, de veiller aux intérêts de chaque communauté et d'impulser, dans le contenu de la négociation, leurs priorités programmatiques, notamment en matière de climat).

Ce matin, alors qu’une nouvelle période de turbulences s’amorce, nous avons réaffirmé notre volonté commune de contribuer à la recherche de solutions, dès lors qu’il apparaît aujourd’hui évident qu’il est nécessaire, dans le respect des uns et des autres et avec des garanties du maintien de la solidarité interpersonnelle, de moderniser notre Etat et de prendre en compte ses évolutions lourdes.

Pour y parvenir, nous proposons de mettre de côté les plus extrêmes des négociateurs (flamands comme francophones). Et nous offrons à nos partenaires de négociation le modèle d’une collaboration quotidienne, certes pas toujours simple, mais drôlement productive dès lors qu’il s’agit de rapprocher les points de vue et de tirer le meilleur de chacun, au plus grand profit de nos concitoyen(ne)s.

Il est plus que temps d’agir : dans la rue, plus grand monde ne semble comprendre et a fortiori accepter la prolongation de la chienlit gouvernementale !

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Canal C m'a interrogé, ce mardi 15, devant le Parlement, pour connaître mon point de vue sur la situation. Pour revoir cette interview réalisée par Benoît Derue (au micro) et Gilles-Antoine Moniotte (à la caméra), cliquez sur la télé ci-dessous. Pour connaître l'avis d'autres mandataires namurois, cliquez sur ce lien. Bonne vision!

9/07/08

Mercredi 9 juillet : Une nouvelle Centrale nucléaire à Chooz ? Le Ministre de l’Intérieur s’inquiétera de la situation… au mois de novembre

C’est lors de la Commission de l’Intérieur de la Chambre de ce mercredi 9 juillet 2008 que j’ai pu interroger le Ministre de l’Intérieur, Patrick Dewael, quant à l’avant-projet d’installation d’une centrale nucléaire de type EPR à Chooz.

Dans sa réponse, le Ministre de l’Intérieur s’est voulu rassurant, indiquant qu’il n’avait pas encore été sollicité à ce sujet par les autorités françaises et qu’il porterait la question à l’ordre du jour de la prochaine réunion franco-belge… en novembre 2008. « Les représentants belges insisteront auprès de leurs collègues français pour être informés à un stade aussi précoce que possible, si un projet concret à Chooz devait se confirmer », a-t-il déclaré. Comme je m’y attendais un peu, il a argué du principe de souveraineté pour ne pas prendre l’initiative d’un contact préalable.

A mes yeux, cette réponse n’est évidemment pas satisfaisante, surtout quand on sait que la France vient de vivre un incident nucléaire assez grave à la Centrale de Tricastin, avec rejet de matière radioactive dans le Rhône !

J’ai donc insisté auprès du Ministre de l’Intérieur pour qu’il prenne d’ores et déjà contact avec ses collègues français afin de marquer son inquiétude. « Il faut faire preuve de proactivité et tuer dans l'œuf une mauvaise hypothèse. ». J’ai également demandé à Patrick Dewael de nous apporter le plus rapidement possible les informations utiles à rassurer les populations concernées, notamment dans l'arrondissement de Dinant-Philippeville.

Car pendant ce temps, les élus de droite du Département des Ardennes poursuivent leur objectif d’accueillir à Chooz une nouvelle centrale de type EPR. Ainsi, dans le cadre d’une séquence diffusée au JT RTBF de ce mercredi midi, Bernadette Goffinet, journaliste à la RTBF Namur, a recueilli le témoignage de Claude Wallendorf, bourgmestre de Givet qui plaide en ce sens. Pour ma part, au nom des populations belges concernés, j’ai mis en évidence que les autorités belges ne pouvaient rester les bras croisés par rapport à cette hypothèse funeste !

Et il est évident que nous n'en resterons pas là au cours des prochaines semaines!

8/07/08

Mardi 8 juillet: Pendant que les Ministres Reynders & Arena jouent au ping-pong, 48.500 pensionnés attendent d’être remboursés !

Vous vous rappelez sans doute du précompte trop payé par 140.000 pensionné(e)s sur leur pécule de vacances? Cette question avait fait la Une, à la suite de mon interpellation au Ministre des Finances, le 29 mai dernier.

Alors que tant la Ministre des Pensions, Marie Arena, que lui-même, s’étaient engagés à ce que les corrections nécessaires puissent être apportées, l’arrêté royal signé le 23 juin par Didier Reynders loupe un tiers de la cible. Près de 48.500 pensionnés attendent toujours d’être remboursés du précompte erronément perçu!

J'ai réinterrogé ce mardi 8 juillet ces deux Ministres, qui se renvoient la balle des responsabilités politiques sans offrir aucune solution aux victimes de cette nouvelle injustice !

Pour toute réponse, ils ont évoqué « l’urgence » de trouver une solution et le fait que les concertations organisées n’ont pu déboucher sur d’autres solutions.

Il est aussi inacceptable qu’indécent de transformer les pensionnés les plus modestes en victimes d’un pitoyable match de ping-pong politique entre Ministres socialistes et libéraux.

ECOLO enjoint donc le Gouvernement à rembourser, avant les vacances parlementaires, les pensionnés indûment précomptés !

4/07/08

Vendredi 4 juillet: Une nouvelle centrale nucléaire à Chooz? Pour ECOLO, c'est INACCEPTABLE!

Par courrier du 27 juin, divers élus du département des Ardennes ont fait savoir à François Fillon, Premier Ministre de la République française, qu’ils souhaitaient que leur Département dépose dans les prochaines semaines un « véritable dossier de candidature à l’accueil du deuxième site EPR français ». Selon leurs vœux, cette centrale nucléaire de nouvelle génération serait installée le site de Chooz qui, pour rappel, se situe en bord de Meuse et en bordure directe de notre territoire. À leur initiative, une réunion des élus concernés se tiendra déjà ce vendredi 4 juillet à Charleville-Mézières !

Pour ECOLO, ces options sont évidemment inacceptables, d’autant plus qu’elles continuent de se prendre sans concertation aucune avec les autorités et la population belges, pourtant directement concernées par un développement nucléaire aussi proche de leurs frontières, dès lors que le site de Chooz est littéralement enclavé en Belgique, que les vents dominants soufflent sur la Belgique, que la Meuse s’écoule vers la Belgique et que la zone de qualification de 10 kilomètres s'étend essentiellement sur notre pays.

J'interrogerai dès lors mercredi prochain le Ministre belge de l’Intérieur, Patrick Dewael, afin qu’il exige des autorités françaises une information complète et transparente sur ce dossier, une enquête publique qui associerait - le cas échéant - la population belge et le principe d’une co-décision (et donc d'un droit de véto), eu égard aux implications pour la région de Dinant-Philipeville, en termes de sécurité notamment, d’un tel choix d’investissement. Le dossier récent du démantèlement de la centrale de Chooz A a montré l’importance des lacunes existant en termes d’information mutuelle et de prise en compte des intérêts belges. Il est urgent de corriger cet état de fait !

Au-delà de ce dossier particulier et tout sauf anodin, et tout en respectant l’autonomie d’un pays voisin, ECOLO condamne avec la plus grande fermeté l’option du « tout au nucléaire » qui est celle du gouvernement français, alors que plusieurs pays d’Europe ont fait le choix clair et conscient de « sortir du nucléaire ». Le nucléaire n’est pas la solution aux questions climatiques et énergétiques : c’est une énergie coûteuse, durablement dangereuse et tout sauf inépuisable. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est privilégier les investissements dans les économies d’énergie et les énergies réellement renouvelables. Il s’agit de sources d’emplois durables, de qualité, à haute valeur ajoutée, qui pourront, bien mieux qu’une nouvelle centrale nucléaire, répondre aux enjeux socio-économiques que rencontrent tant les Ardennes française que l’arrondissement de Dinant-Philippeville.
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Canal C a consacré une séquence à ce dossier ce vendredi. Si vous voulez revoir mon interview sur le sujet, cliquez ici...
En France, le premier ministre français François Fillon a parlé de construire une nouvelle centrale nucléaire de deuxième génération. Les élus du département Champagne Ardennes se sont dit intéressés, ils souhaitent accueillir cette centrale à Chooz. Une réunion se tient d'ailleurs aujourd'hui à Charlevilles-Mézières pour parler de ce projet. Chez nous, cette proposition inquiète les Ecolos. Ils souhaitent que les autorités belges soient concertées dans ce dossier.

Jeudi 3 juillet: Ingrid Bétancourt est libre et ça nous fait tous grand plaisir!

J'étais en réunion ce mercredi soir quant, tout à coup, j'ai été assailli de sms m'annonçant la grande nouvelle: Ingrid Bétancourt aurait été libérée. L'information s'est confirmée un peu plus tard et comme bien d'autres, j'ai ressenti une fameuse émotion en découvrant ses premières images de femme libre.

Il y a quelques semaines, le pessimisme était à son comble, on la disait en très mauvaise santé, voire, qui sait?, déjà morte!

Ca n'a pas empêché de nombreuses personnes, notamment des mandataires politiques, souvent écologistes mais pas seulement, jusqu'au plan local, de continuer à y croire, de la faire désigner "citoyenne d'honneur" de leur ville ou de leur commune, de donner son nom à une rue ou place, d'organiser des manifestations ou des concerts. Histoire de montrer qu'on n'était indifférent ni à son sort personnel, ni à l'injustice que représente l'usage inconsidéré de la violence.

Quelles que soient les questions sur les modalités de sa libération, j'ai été frappé de constater quelle force et quelle détermination elle continuait de dégager après six ans de détention dans des conditions aussi inhumaines. Cette femme qui avait osé défier le pouvoir en place, six ans plus tôt, en dénonçant la corruption et en se présentant comme candidate verte à la présidence colombienne, est manifestement quelqu'un d'extraordinaire. Toutes celles et tous ceux qui ont eu l'occasion de la rencontrer, notamment lors de la première rencontre mondiale des Verts, en 2001 à Canberra (Australie), où elle prononça un discours remarqué et remarquable, le savent et l'affirment. C'est pour ça qu'elle a pu résister à cette épreuve. C'est pour ça qu'elle a généré tellement de soutiens extérieurs.

Ce jeudi, notre groupe ECOLO-Groen! a demandé et obtenu que la séance plénière de la Chambre débute par un hommage à Ingrid Bétancourt. Une minute d'applaudissements nourris, à la suite du discours du président Van Rompuy, ça nous a changé des minutes de silence, plus habituelles en cette enceinte, et du climat politique trop souvent pourri qui est celui de notre pays depuis de nombreux mois.

3/07/08

Mercredi 2 juillet – Le coût des maisons de repos explose, ECOLO demande un plan d’urgence pour les aîné(e)s !

Alors que les petites pensions souffrent d’un décrochage toujours plus grand par rapport aux autres revenus, le coût du séjour en maison de repos, lui, ne cesse d’augmenter. Le coût moyen (hors supplément) est estimé à 42 euros par jour, soit 1286 euros par mois. Avec le coût des soins de santé et les divers suppléments, ça peut conduire le coût mensuel d’un hébergement à 2000 euros par mois, selon les estimations de mouvements d’aîné(e)s. Sur les cinq dernières années, les prix à la journée ont augmenté de 12%, alors que l’index n’a augmenté que de 9%. Plus de 120.000 résidents sont concernées, et ce chiffre ne fait qu’augmenter, comme en témoigne l’inquiétant phénomène des listes d’attente. C’est une série d’informations que j’ai pu recueillir dans le cadre de mon travail parlementaire.

Ce problème est aggravé par différents éléments dénoncés par ECOLO : la non-adaptation des pensions au bien-être, le manque de contrôle des frais non-médicaux complémentaires demandés aux résidents, et le besoin énorme qu’ont les aînés en soins médicaux et paramédicaux.

Cela peut même conduire à des situations de maltraitance, de façon de plus en plus fréquente, comme illustré par le témoignage d’une permanente syndicale dans l’article consacré à ce sujet par Vers l’Avenir ce mercredi 2 juillet.

Pour contrer cette tendance, ECOLO appelle tous les acteurs à se mettre autour de la table pour envisager des mesures urgentes, dans le cadre d’un plan général, parmi lesquelles :
- L’amélioration du niveau des pensions, en commençant par les plus basses ;
- La prise en compte la perte d’autonomie dans un système de solidarité fédéral ;
- Le cadrage et l’évaluation des frais non médicaux réclamés aux résidents de MRS afin que le manque de financement public ne soit pas compensé par des frais connexes réclamés aux usagers ;
- Une prise en charge financière par le fédéral de l’amélioration (indexation et revalorisation) des salaires du personnel encadrant ;
- Une attention toute particulière à la qualité de l’accueil et de l’encadrement ;
- La mise en œuvre d’un fonds fédéral pour les infrastructures, permettant aux maisons de repos d’effectuer des travaux de mise en conformité et d’amélioration du confort des résidents ;
- Des aides fédérales pour améliorer l’efficacité énergétique et la production d’énergie renouvelable par les maisons de repos.

J’ai interrogé récemment à ce sujet la Ministre des Affaires sociales, Laurette Onkelinx qui m’a expliqué comment tous les niveaux compétents se renvoient la balle.
ECOLO, dans tous les niveaux où il est actif, ne manquera pas de mettre les Ministres responsables face à leurs responsabilités et à mettre des propositions sur la table, afin que notre société soit effectivement « seniors admis ».

Vendredi 27 juin 2008 – Pas d'accord non plus sur les subsides de la Loterie Nationale au secteur associatif !

Faute d’accord au sein du gouvernement fédéral, c’est depuis le mois de mars que des secteurs comme la coopération au développement ou des associations comme le CNCD ou Provélo attendent la confirmation du soutien qui leur sera octroyé pour l’année 2008 au départ des bénéfices de la Loterie Nationale. Plus grave, il semble que le gouvernement fédéral remette en cause les subsides destinés à l’émancipation sociale et à l’intégration des immigrés !

Pour ECOLO, cette situation – à l’image des nombreux autres dossiers qui patinent faute de cohésion et de méthodes gouvernementales – est inacceptable. C’est la raison pour laquelle j’ai réinterrogé une énième fois le Ministre Reynders sur le sujet ce mercredi 25 juin en Commission des Finances de la Chambre.

Si le Ministre n’a pas caché la difficulté du gouvernement de s’accorder sur le dossier (et particulièrement sur la répartition des moyens entre familles politiques et entre Ministres) il a estimé pouvoir s’engager sur la date du 15 juillet pour qu’une solution soit trouvée (avec possibilité d’accélérer la liquidation des subsides pour les secteurs sur lesquels il n’y a pas d’arbitrage à réaliser). Plus dur pour les associations, il a remis en question le caractère récurrent des subsides Loterie Nationale attribués.

De même, il a remis en question les soutiens attribués, via les provinces, aux associations actives dans le volontariat, au motif que ce dispositif, mis en place en 2006, n’avait pas encore fait toutes ses preuves, notamment dans les provinces wallonnes.

Il convient pourtant de stabiliser et rassurer, le plus rapidement possible, des secteurs importants, tels que tous ceux qui émargent au Fonds d’Impulsion à la Politiques des Immigrés - FIPI (maisons de jeunes, maisons de quartier ou organisations de jeunesse) ou ceux qui pourraient bénéficier de l’aide de la Loterie Nationale pour assurer leurs volontaires.

Voici donc encore un dossier sur lequel je mettrai toute mon énergie afin que l’argent public soit utilisé à une vraie politique de soutien du tissu associatif et de la cohésion sociale.

Dimanche 15 juin 2008 – En débat à Mise au Point – D’urgence des mesures en matière d’énergie et de solidarité !


Cette semaine, 80 000 personnes ont manifesté aux quatre coins du pays pour améliorer le pouvoir d’achat. J’étais personnellement à la manif de Namur, ce mercredi, avec pas mal d’amis ECOLO et j’ai été frappé par les récits recueillis auprès des manifestants, montrant de façon un peu impressionniste, combien la précarité augmentait dans notre pays.

Ce dimanche à midi, la RTBF revenait sur ce vaste mouvement de mobilisation dans le cadre du débat de Mise au Point, au cours duquel je représentais ECOLO, à côté de représentants syndicaux… et des porte-parole des autres partis.


On n’a jamais été si riche collectivement : les entreprises du BEL 20 réalisent des bénéfices, qui même s’ils sont en baisse ces derniers jours, n’en offrent pas moins des salaires indécents à leurs dirigeants. Et 15% des Belges vivent sous le seuil de pauvreté. La répartition des richesses n’a jamais été aussi inégale. Et c’est là que l’effort doit se situer.

Ce qui est frappant, c’est l’impuissance du gouvernement. La réponse d’Yves Leterme aux questions relatives à l’urgence de réinvestir dans le social, c’est « qu’aucun gouvernement ne pourrait gérer une telle crise énergétique ». Sans doute est-elle importante et difficile à gérer. Mais on ne peut pas se contenter d’une telle déclaration. Il est nécessaire de renverser la hiérarchie des priorités : le communautaire a paralysé ce pays pendant de trop nombreux mois. Il y a tellement de choses à faire… Il faut réorienter les moyens vers les besoins les plus urgents. Et créer un observatoire des prix n’est pas suffisant : on peut observer, mais il faut surtout agir.

La Cour des Comptes a calculé que ramener le minimex au seuil de pauvreté, tel que le propose ECOLO, coûterait 250 millions d’euros. Et que faire la même chose pour toutes les allocations sociales coûterait un peu plus d’un milliard. Face à ces chiffres, l'indécence politique c’est d’assumer sans sourciller les intérêts notionnels qui devaient coûter 500 millions, mais coûteront au final 2,4 milliards, sans qu’on puisse même connaître de façon précise son impact positif en matière d’emploi !

Plusieurs partis, comme le PS et le cdH, ont prétendu que 90% de leur programme se retrouvait dans l’accord de gouvernement. Ou alors leur programme sous-estimait les problèmes sociaux ou de solidarité, ou leur programme a changé. Il est temps de corriger le tir. C’est urgent. Ce qu’on attend pour le 15 juillet, c’est de vrais engagements nouveaux, pas seulement le maintien de nos acquis sociaux historiques, pas le rappel de mesures déjà décidées. Face au ras-le-bol des citoyens, c’est de vraies avancées sociales et énergétiques qu’il faut. Il est plus que temps !