8/09/08

Samedi 6 septembre : 25 ans de présence verte à Gembloux, ça se fête!

C’est lors des élections communales de 1982 qu’une première présence verte a été enregistrée à Gembloux, avec la liste « Vivre autrement », composée d’écologistes, de membres du Rassemblement wallon et de Solidarité et Participation (SEP), mouvance politique éphémère issue du MOC, et un premier élu, Daniel Fastrès (aujourd’hui conseiller CPAS ECOLO à… Namur).

Ces pionniers, dont quelques uns sont encore actifs et bien verts (comme Jacqueline Descy-Liesenborghs candidate à chaque fois depuis 1982!), peuvent être fiers des graines semées alors. ECOLO à Gembloux, c’est une force qui compte et qui monte, avec des idées à n’en plus finir, des réalisations qui changent effectivement une commune et la poursuite d’une belle aventure de participation communale grâce aux excellents résultats obtenus lors des élections communales d'octobre 2006.

Une balade guidée de « Gembloux-la-Verte » qui raconte par petites touches en quoi ECOLO change une Commune, une expo retraçant cinq élections communales, une vidéo avec les principaux acteurs de cette belle histoire, un drink, des discours… et puis la fête avec un repas dans la pure tradition slow food. Ce samedi, nos « Couteliers » avaient mis les petits plats dans les grands pour fêter leurs 25 ans.

Ils avaient eu en plus la bonne idée d’inviter la locale Groen ! de Mortsel, avec laquelle ECOLO Gembloux est jumelée et qui, pour la deuxième législature et en la personne d’Ingrid Pira, offre une bourgmestre verte à cette commune anversoise.

Prenant la parole aux côtés de Jean-Michel Javaux, d’Eric Van Poelvoorde, premier échevin, et de votre serviteur, Ingrid Pira, a exprimé toute l’importance de travailler en commun, de se parler, pour inventer ensemble un nouvel avenir pour la Belgique.

Le groupe commun (et donc bilingue) à la Chambre dans lequel je travaille est la prolongation de ces collaborations de terrain, et constitue la preuve qu’on peut ne pas être d’accord sur tout, mais continuer à être plus que partenaires ! Les enjeux climatiques et de développement pour lesquels nous nous battons dépassent les frontières. Succomber aux discours nationalistes, ce serait céder au repli sur soi et à la remise en cause de la solidarité entre les personnes, notamment organisée dans le cadre de notre sécurité sociale.

Bon anniversaire aux ECOLOs de Gembloux ! Félicitations pour leur excellent travail et pour leur dynamisme ! Longue vie au jumelage avec Mortsel !

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Canal Zoom a consacré une longue et chouette séquence à ce bel anniversaire. Pour la voir ou la revoir, cliquer ici...

Grâce aux moyens techniques d'ECOLO et d'Etopia, Laurence Dooms a également coordonné la coordination d'un petit film maison, au cours duquel les acteurs d'hier et aujourd'hui expliquent comment ECOLO a fait, petit à petit, son trou à Gembloux.

Pour le voir?, c'est simple "cliquer ici"...

De même, deux reportages ont été réalisés le jour-même, le premier sur l'anniversaire en tant que tel, le second sur le jumelage avec Mortsel. Comme quoi, la maison ne recule devant aucun sacrifice...

Vendredi 5 septembre : Budget, le gouvernement va dans le mur, mais avec le sourire !

En Belgique, la rentrée parlementaire n’est programmée que le 2ème mardi d’octobre (c’est comme ça depuis toujours, même si ça étonne un jeune parlementaire). Mais la situation politique justifie parfois qu’on bouscule le calendrier. Face à des informations budgétaires inquiétantes, annonçant un déficit budgétaire et confirmant la non-alimentation en 2008 du fonds du vieillissement (qui doit permettre la prise en charge des pensions à partir de 2030), ECOLO a demandé dès le 20 août une réunion extraordinaire de la commission des finances, qui s’est finalement tenue ce vendredi.

Représentant le gouvernement, le secrétaire d’état au Budget, Melchior Wathelet, a expliqué aux quelques parlementaires présents (dont votre serviteur) qu’en fonction des estimations lui transmises par ses collègues (notamment le Ministre des Finances, compétent en matière fiscale), « il n’y avait pas lieu de revoir une nouvelle fois le budget pour l’année 2008 ». Et pourtant, les informations relatives au coût des intérêts notionnels et à la baisse des recettes fiscales n’incitent pas à l’optimisme. Certains, comme le vice-gouverneur de la Banque Nationale, annoncent même un déficit pour cette année…

Comment s’expliquer dès lors l’insouciance du secrétaire d’état au Budget, si ce n’est par l’incapacité du gouvernement de se mettre autour de la table et de trouver des solutions par rapport aux questions budgétaires, sociales, économiques ou environnementales qui se posent à lui ?

Au nom d’ECOLO, j’ai donc réclamé la mise à disposition de tous les chiffres du budget, des mesures correctives rapides pour l’équilibrer (notamment en matière d’intérêts notionnels) ainsi que des choix budgétaires plus courageux en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique et pour favoriser une meilleure redistribution des richesses.

Ce n’est manifestement pas à l’ordre du jour du gouvernement pentapartite, que nous ne manquerons pas de poursuivre pour que, un jour peut-être, les choses changent effectivement…
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Pour lire le compte-rendu intégral de cette commission, cliquer ici...


Pour voir la séquence consacrée par la RTBF à ce dossier complexe, et mon interview, cliquer sur "play" ci-dessous...


RTBF - JT du 5-9-2008 - Commission des Finances

Vendredi 5 septembre : A Valériane, l’œuf ou la poule ?

Il y a encore bien du boulot pour rendre notre agriculture plus durable et le contenu de notre assiette encore meilleure pour la santé, mais des femmes et des hommes, de plus en plus nombreux, y travaillent au quotidien. Ils étaient au salon Valériane ce week-end !

Il y a d’abord les associations, qui revendiquent et promeuvent cet autre modèle agricole, et puis les artisans qui le rendent possible et concret par leur labeur quotidien. Légumes, pain, vin, viande, produits finis, l’offre bio se développe même si elle n’est pas toujours la plus accessible financièrement.

Le thème du salon de cette année, c’était « De l'œuf à la poule et de la poule à l'œuf », avec la question de la sauvegarde des races les plus anciennes de poule, celle de la qualité nutritive des œufs du poulailler de nos grands-parents par rapport à celles des œufs de poules élevées en batterie, la dégustation de tous les produits dérivés qui y sont liés...

Une excellente idée pour illustrer par un exemple et compris de tous l’enjeu de la préservation de notre biodiversité. Manger juste et bon, préserver notre cadre de vie, consommer et vivre différemment, redécouvrir les races ou les espèces anciennes, tout cela a la cote ! La preuve par les plus de 25.000 personnes qui ont visité Valériane ce week-end !

7/09/08

Mercredi 3 septembre : Marche - Inauguration des premier bureaux passifs de Wallonie…

Pour ECOLO, il est évident de longue date qu’une réorientation de notre économie s’impose, que les enjeux climatiques et le coût de l’énergie fossile justifient entièrement qu’on explore de nouveaux possibles en matière d’isolation, d’efficacité énergétique ou de production d’énergies propres.

Et de plus en plus de citoyens, comme Béatrice Clémentz et Raphaël Thiemard, qui ont construit une maison passive à Neufchateau et créé un site internet pour permettre à tout le monde de vivre avec eux cette belle aventure, ont décidé de faire le pas et de vivre dans une maison sans chauffage.

A Marche était inauguré ce mercredi, le premier complexe de bureau entièrement "passif", celui réalisé par et pour la société INVESTSUD. Une excellente isolation, un choix d’orientation, l’utilisation de matériaux nobles et du pays, un puits canadien et un système d’échange d’air performant, l’utilisation de toutes les techniques de pointe existant et le nouveau siège de cette société qui organise, entre autres, la Foire de Libramont sortait de terre.

Il y a quelques semaines, avec une délégation d’ECOLO Luxembourg, Jean-Michel Javaux, co-président d'ECOLO, et mon collègue Philippe Henry, nous avions visité ce bâtiment, avec un donneur d’ordre passionné, convaincu qu’il serait gagnant tant sur le plan économique qu’environnemental, que le monde économique et les investisseurs devaient montrer l’exemple, avec un architecte aussi jeune que compétent dans ce type de dossier. Ce qui était frappant alors, c’est le confort évident au sein de ce bâtiment, c’est le potentiel économique et écologique évident des nouvelles technologies utilisées, c'est le fait qu'il avait fallu importer quelques matériaux et équipements de pointe (dès lors que la Wallonie n'est pas - encore - en état de les produire) et c’est la fierté de tous ceux qui avaient participé à l’aventure, même quand c’était pour eux la première expérience du genre…

On se bousculait donc mercredi pour l’occasion et des représentants des trois partis traditionnels ont même pris la parole pour l’occasion, soulignant combien ils trouvaient le projet intéressant et novateur et « combien ils voulaient soutenir de telles démarches ». Tant mieux, évidemment : un écologiste ne peut que se réjouir de telles professions de foi.

Encore faut-il passer totalement de la parole aux actes, en soutenant ces nouvelles filières par des politiques d’investissement intelligentes (et qui peuvent rapporter gros, comme en Allemagne), en veillant à ce que, demain, plus aucun bâtiment public, ne soit aussi énergivore que ceux que nous connaissons aujourd’hui, en veillant à des politiques urbanistiques qui mettent les questions énergétiques au premier plan… Et là, de toute évidence, malgré les beaux discours, il y a encore bien du travail !

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Un site internet particulièrement bien réalisé raconte l’expérience et donne, au quotidien, connaissance des consommations énergétiques du bâtiment. N’hésitez pas à y aller faire un tour !

Mercredi 3 septembre : Commissions réunies de l’Intérieur et de la Santé, responsabilités évidentes de l’IRE et du Ministre Magnette...

L’importance de l’incident survenu à l’IRE de Fleurus mérite une réaction forte. Sur le plan politique, elle a au moins justifié une réaction hors norme sous la forme d’une réunion extraordinaire à la Chambre des commissions réunies de la Santé et de l’Intérieur, ce mercredi matin.

Pour questionner, une série de députés, dont mes collègues Jean-Marc Nollet (très au courant du dossier, qu’il suit de près et de longue date), Meyrem Almaci et moi-même.

Pour répondre, du côté politique, les Ministres de l’Intérieur, Patrick Dewael, et de l’Energie, Paul Magnette ainsi que, côté "terrain", les directeurs de l’Agence Fédérale de Sécurité Nucléaire (AFSN) et de l’Institut des Radios-Eléments.

Les différentes questions posées ont permis de mettre le doigt sur les graves lacunes dans la gestion du risque nucléaire, sur le manque de culture de sécurité au sein de l’IRE et sur la légèreté avec laquelle le Ministre Magnette avait communiqué au cours de la semaine (annonçant le mercredi, lors d’une visite sur place, qu’il n’y avait aucun danger, avant de se faire déjuger par l’AFSN un jour plus tard puis de dénoncer la mauvaise gestion du dossier et de demander des sanctions… : comme d’autres, j’ai trouvé sa prestation et son incapacité à la remise en cause particulièrement décevantes).

Les Ministres se sont engagés à ce que des enquêtes indépendantes soient menées jusqu’au bout et que les mesures correctives soient prises au plus vite. Une porte a même été ouverte en vue de la mise en place d’un suivi épidémiologique permanent, réclamé de longue date par ECOLO, des riverains des sources radioactives, comme l’IRE ou les centrales nucléaires se situant sur notre territoire ou dans sa directe proximité. On verra dans les prochaines semaines comment se concrétiseront ces engagements.

Pour ma part, je suis surtout intervenu sur la nécessité d’une évaluation et d’un décloisonnement du plan fédéral de sécurité nucléaire et radiologique. Comme à chaque fois qu’un incident se produit aux frontières de son territoire, comme à Chooz ou à Fleurus, la province de Namur a été bien trop tardivement informée de la situation et des mesures à prendre. La pollution, qu’elle soit radiologique ou atmosphérique, ne connaît pas de frontières, qu’elles soient de pays, de province ou de commune. Au-delà des mesures préventives à prendre, il est temps de le comprendre et d’agir en conséquence…

Le Ministre Dewael n’a pas semblé fermé à une révision du plan de sécurité. Reste encore à voir si cela sera suivi d’effet !
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Pour voir la séquence consacrée par Canal C (Benoît Derue et Stéphane Lombet) à cette commission et une courte interview de votre serviteur, cliquer ici

1/09/08

Lundi 1er septembre : Fuite radioactive à Fleurus... « On nous cache tout, on nous dit rien ! »

Quasiment dix jours après la survenance d’une fuite d’iode radioactif, à l’Institut des Radio-Eléments (IRE), on n’en sait toujours pas plus sur son origine, ni sur ses conséquences sur la santé des riverains et des travailleurs concernés. Ce qu’on a pu constater, c’est l’inefficience des procédures de sécurité, la culture du « secret » qui règne à l’IRE à l’égard des incidents de ce type ou les déficiences en matière de communication, vers les citoyens mais aussi entre entités publiques.

Alors qu’ECOLO, notamment par la voix de mon collègue Jean-Marc Nollet, s’inquiète depuis des mois d’une culture de sécurité insuffisante au sein de cette entreprise importante en matière de santé publique mais qui manipule et produit des produits dangereux, alors qu’avec Jean-Luc Revelard, conseiller communal ECOLO, nous demandons de longue date que Sambreville prenne en compte le risque en matière de santé et de sécurité publiques que représente la proximité de l’IRE, il faut bien constater que la gestion de cet incident a été tout sauf sérieuse. Elle a été tout au contraire scandaleuse, tant d'un point de vue du respect de la santé que d'un point de vue démocratique. Et que dire encore de la présence sur place, mercredi passé, du Ministre Magnette, non compétent en matière de sécurité nucléaire, dont le seul objectif apparaît aujourd'hui comme d'avoir voulu endormir la vigilance citoyenne.

Que cela soit à Chooz, Tihange ou Fleurus, on ne peut minimiser le risque nucléaire. La radioactivité est incolore, inodore, à défaut d’être indolore. Il est temps, d’une part, de limiter à son strict minimum utile le recours au nucléaire et, d’autre part, de le gérer de façon responsable, efficace et transparente. À 100.000 lieues de ce qui nous a été donné à voir ces derniers dix jours à Fleurus.

Ce mercredi, à la Chambre, j’interpellerai le Ministre de l’Intérieur, lors d'une réunion extraordinaire des commissions réunies de l'Intérieur et de la Santé, quant à ce dossier et notamment quant à la dimension interprovinciale et internationale de la gestion du risque nucléaire, qui ne connaît pas de frontière !