27/11/08

Jeudi 20 novembre : Libéralisation du marché postal, éviter le massacre social !

La Poste belge, en tant que service public universel, particulièrement utile pour les plus faibles, couvrant chaque jour l’entièreté du territoire et donnant du travail à près de 50.000 personnes, est en grand danger.

Au rayon des causes de cette situation, il y a certes une certaine érosion du volume de courrier distribué, avec la concurrence de l’internet, mais il y a également l’ouverture de son capital à un actionnaire privé, qui veut des résultats financiers à court terme, ou les exigences européennes de libéralisation du marché postal et des contrats de gestion qui l’enferment dans un carcan.

Résultat, le volume et la qualité du service offert se restreignent : on ferme des bureaux de poste, on diminue le personnel, la Banque de la Poste est toujours moins accessible. Et demain, peut-être, on fera distribuer le courrier par des distributeurs sous statut indépendant et avec des contrats de très courte durée.

Ce faisant, plutôt qu’aider la Poste à résister à toutes les pressions auxquelles elle est soumise, l’Etat participe de la fragilisation et de la flexibilisation de l’emploi, de même que de la remise en cause de la place des services publics dans cette société. Des milliers de suppression de postes de travail sont annoncés. Tout le contraire de ce qui devrait être fait en cette période de crise.

À de nombreuses reprises, et notamment ce jeudi 20 novembre en séance plénière de la Chambre, j’ai interpellé la Ministre Vervotte, en charge des entreprises publiques, sur le sujet, pour lui demander d’éviter ce massacre social. Pour lui demander de donner à la Poste les moyens nécessaires pour résister à la pression.

Malheureusement, malgré son passé syndical, la Ministre en charge des Entreprises Publiques semble bien fataliste par rapport à ce qui s’annonce et ne veut pas remettre en cause les mesures de rationalisation en cours. Avec l’ensemble des composantes du Gouvernement (y compris les partis qui dénoncent, avec nous, la situation présente et essaient de se refaire une virginité avec des discours non-suivis de résultat), elle est responsable de cette situation inacceptable et contre laquelle nous continuerons de nous battre !

13/11/08

Jeudi 13 novembre 2007 : Inacceptable et incompréhensible, l’augmentation des tarifs de la SNCB !

La SNCB vient d’annoncer une nouvelle hausse de ces prix, qui entrera en vigueur au 1er février 2009. L'augmentation moyenne s'élèvera à 5,9%, la plus forte depuis longtemps, avec des exceptions (à la hausse) étonnantes touchant des catégories particulières de navetteurs, notamment les jeunes, les travailleurs et les aînés.

J’ai fait quelques calculs sur l’évolution des prix au cours des dernières années.

Ils sont assez explicites :
- si l’inflation aura augmenté d’environ de 12% entre 2004 et 2009, le prix du billet du train aura lui, progressé de près de 21% sur la même période ;
- le prix du billet senior aura progressé de 66% en 4 ans, passant de 3 à 5 euros ;
- le prix du voyage avec la key card aura quasi doublé de 2003 à 2009 (de 0,92 euro par voyage à 1,70 euro) ;

Mais le constat qui me semble le plus remarquable est que les recettes « voyageurs » explosent, la contribution directe des citoyens au fonctionnement de la SNCB. Ces recettes dépendent de deux variables : le prix de billet et le nombre d’utilisateurs. Le nombre de voyageurs augmentant en même temps que le prix des billets, les recettes ont augmenté de façon spectaculaire : +36,58% entre 2004 et 2007, soit + 150 millions d’euros, 6 milliards de FB, sur un total de 550 millions d’euros de recettes annuelles.

Les navetteurs et les employeurs comme les utilisateurs du train ont fait leur part d’effort. C’est à présent à l’Etat d’assumer la sienne, plutôt que de définancer le chemin de fer comme il l’a décidé lors du dernier conclave budgétaire, c’est ce que j’ai dit à la Ministre en charge des Entreprises publiques, Inge Vervotte, en séance plénière du Parlement, ce jeudi.

A nos yeux, cette augmentation est absolument incompréhensible, alors qu’on est face à une crise sociale – le budget déplacement ne fait que peser plus dans le budget des ménages - et écologique – il faut encourager nos concitoyens à prendre le train, mode de transport non-polluant, et les soutenir dans leur choix.

On ne peut pas continuer à considérer la SNCB comme une variable d’ajustement budgétaire. Elle doit être une priorité sociale et environnementale !

Et vous, qu'en pensez-vous?

8/11/08

Samedi 8 novembre: Allocations familiales - Une proposition de Loi pour (commencer à) rétablir l'égalité entre tous les enfants!

Un arrêt récent et remarquable de la Cour Constitutionnelle a déclaré contraire au principe d’égalité contenu dans la Constitution et dans la déclaration universelle des droits de l'Enfant, la disposition légale qui veut que, contrairement aux enfants de chômeurs complets indemnisés, les enfants de chômeurs complets non-indemnisés ne peuvent bénéficier d'un supplément d'allocations familiales.

Les allocations familiales sont un droit irréfragable de l'enfant et ceux-ci ne peuvent être victimes d'une sanction qui serait infligée à leurs parents. Il faut au contraire s’assurer que chacun dispose de moyens suffisants pour assumer les frais d’éducation et de scolarité de ses enfants.

J'ai interrogé cette semaine, en commission des Affaires Sociales, la Ministre Onkelinx sur ce sujet et, assez bizarrement, elle n'a pas voulu s'engager clairement à corriger cette inégalité. ECOLO estime, au contraire, que le gouvernement fédéral doit répondre sans délai à cet arrêt exemplaire de la Cour Constitutionnelle et prévoir, le plus rapidement possible, le même supplément d'allocations familiales pour tous les enfants de chômeurs complets, qu'ils soient indemnisés ou non.

C'est la raison pour laquelle j'ai rédigé une proposition de loi visant à corriger cette inégalité inacceptable et à aider les familles concernées à conserver dignité et capacité à échapper à des situations de grande pauvreté. Elle sera déposée dans les tout prochains jours, en espérant qu'elle reçoive le soutien des autres partis représentés au Parlement.
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Vincent Rocour a rédigé un article sur le sujet pour La Libre Belgique de ce week-end.

3/11/08

Lundi 3 novembre : 5 mesures pour rendre les soins de santé plus accessibles!

Mauvaise santé et pauvreté constituent un couple infernal et puissant, conduisant à l’exclusion sociale. A contrario, permettre un accès gratuit aux soins de première ligne constitue à la fois un moyen de prévenir des problèmes de santé plus graves, particulièrement chez celles et ceux qui renoncent à se soigner pour des questions financières, et permet aussi au système de remboursement des soins de santé de réaliser des économies. C’est l’OMS qui le dit, suivi en cela par plusieurs pays européens, mais pas la Belgique !

C’est la raison pour laquelle, par cinq mesures concrètes que nous déposons sous forme de propositions de loi, ma collègue Muriel Gerkens et moi, voulons renforcer une médecine de proximité, également au service des plus pauvres.

Ainsi, nous proposons que le statut de tarif préférentiel Omnio soit accordé de façon automatique grâce aux données de la banque carrefour de la sécurité sociale. Actuellement, seulement 181.00 personnes bénéficient de l'avantage Omnio alors que 818.000 personnes y ont droit. Nombre de patients ne connaissent pas l'opportunité qui s'offre à eux et passent à travers le système.

En outre, nous proposons de rendre le système Omnio plus efficace en luttant contre les pièges à l'emploi. Une personne au chômage cherchant activement un travail qui se verrait offrir quelques mois de travail intérimaire devrait continuer à pouvoir jouir du système et de ses droits dérivés (tarif préférentiel SNCB, TEC).

Par ailleurs, nous demandons une augmentation des taux de remboursement de la médecine générale, la généralisation du tiers payant (payement du ticket modérateur) pour les consultations en dehors de l'hôpital, y compris pour les visites à domicile, ainsi que l'amélioration de la transparence des tarifs en inscrivant dans la loi l'obligation pour tous les médecins et dentistes d'afficher s'ils sont conventionnés ou non et s'ils pratiquent le tiers payant.

Toutes ces mesures doivent conduire à un système de santé plus solidaire et plus efficace qu’il ne l’est aujourd’hui !
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Pour lire nos propositions dans leur ensemble, cliquez ici !

Lundi 3 novembre 2008 : Augmentation du tarif des abonnements combinés TEC-SNCB - Les injonctions paradoxales du Ministre Antoine !

Pour se rendre à l’école à Gembloux, un étudiant d’Ohey possède un abonnement scolaire combiné qui lui permet d’emprunter le train puis le bus. L’an dernier, ses parents ont payé cet abonnement annuel : 208,3 euros. Cette année, le même abonnement lui a couté 476 euros. Soit une augmentation de + 128% !

Et tout ça à cause, semble-t-il, d’une diminution, courant 2007, des tarifs de la SNCB, qui a conduit, sur décision du Ministre wallon des transports qui trouvait sans doute que c’était un trop beau cadeau, à une augmentation beaucoup plus importante des tarifs du TEC.

J’ai interrogé tout à l’heure, en commission de l’infrastructure de la Chambre, la Ministre fédérale Vervotte pour essayer de comprendre. Elle m’a renvoyé, dans le cadre de l’habituel ping pong, vers le Ministre wallon Antoine… que ne manquera de questionner, sur "ce couac du TEC", ma collègue au Parlement wallon, Monika Dethier-Neumann.

Alors que le gouvernement wallon a annoncé, en grandes pompes, au mois de septembre, des mesures sociales très intéressantes en matière de transport scolaire via le TEC (la gratuité pour les moins de 12 ans et une réduction de 50% pour les + de 12 ans), le moindre des choses est qu’une solution soit trouvée pour les courageux navetteurs qui prennent le train et le bus tous les matins et tous les soirs!
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Info à lire dans la DH, sous la plume de Vincent Liévin

Mercredi 29 octobre : Suppression des parachutes dorés contre remise en cause des systèmes de préavis, une provocation patronale !

Les parachutes dorés dont bénéficient les plus grands patrons, au salaire déjà mirobolant (qu’il s’agisse de celui, non-utilisé, du patron de Belgacom, Didier Bellens ou de ceux des patrons déchus de quelques banques belges), ont choqué plus d’une fois ces derniers temps, symbolisant à merveille les excès et la dérégulation du monde financier.

Cela a fait réagir plus d’un observateur, comme Alain Souchon, qui en a fait une chanson libre de droit, ou des acteurs politiques, comme ECOLO et Groen! qui ont déposé une proposition de loi visant à rendre le système inopérant et donc à le supprimer. A l’heure où les promesses de réforme profonde du système se succèdent, on observera avec attention et intérêt les décisions qui seront effectivement prises, les propositions du Gouvernement et du Ministre Van Quinckenborne étant particulièrement indécentes au vu des salaires pratiqués dans les entreprises du Bel 20.

Le patron de la FEB y est, pour sa part, également allé de sa petite idée, pendant les débats du week-end, liant une remise en cause des parachutes dorés à une remise en cause des droits acquis des travailleurs en matière de préavis. Une véritable provocation quand on sait les salaires offerts aux principaux patrons d’entreprise et leur coresponsabilité dans la crise actuelle. Je ne me suis pas privé de le dire à Pierre Gilissen, journaliste à La Libre Belgique…