26/11/09

Jeudi 26 novembre 2009: Interview dans Métro sur le Gouvernement Leterme 2.0

«Un projet sans souffle»

BRUXELLES Dans l’opposition, on ne partage pas «l’euphorie» de la majorité face à ce nouveau gouvernement Leterme. Le député écologiste Georges Gilkinet y voit un exécutif sans souffle.

Le retour de Leterme ne vous rassure pas?
«Nous craignons de retrouver le Yves Leterme que nous avions connu lors de ses dernières expériences de Premier ministre. Il a peut-être changé, mais on ne voit pas vraiment de signe dans ce sens. Le fait qu’il ne bénéficie même pas de la confiance de son propre parti, qui lui colle une ‘belle-mère’, ne nous rassure pas.»

Qu’est-ce qui vous semble encourageant dans la déclaration gouvernementale?
«Il n’y a pas grand-chose de neuf dans le discours de Leterme. Le problème, c’est que l’on continue une politique qui n’a rien d’enthousiasmant, qui manque de souffle et qui n’apporte pas de réaction fondamentale face aux différentes crises auxquelles nous sommes confrontés.»

Vous craignez l’immobilisme?
«On attend un vrai projet qui prenne en compte le déficit de l’Etat, les réformes en matière de finances, un véritable projet environnemental. Je pense que la majorité est unie simplement pour éviter le retour aux urnes. Même si tous les partis ne le disent pas, tous n’étaient pas enthousiastes à l’idée de revoir Leterme. Mais pour eux, c’était soit Leterme, soit des élections anticipées. Ils ont préféré Leterme. Et ça, ce n’est pas un projet de gouvernement.» (fr)

24/11/09

Le mardi 10 novembre 2009 : 105 € pour réduire sa facture de chauffage : ça traîne

Certaines catégories de personnes (en fonction des revenus) avaient droit en 2009 à une prime de réduction forfaitaire de leur facture de chauffage. Mais après 10 mois d’attente, certains paiements n’ont toujours pas été faits. Vu ces retards et les rumeurs inquiétantes sur les fonds encore disponibles, j’ai interrogé le Ministre Magnette.


D’après le Ministre, il s’agit d’un « simple » retard dû au succès de la mesure. Forcément. Et alors que le budget initial prévu de 53 millions d’euros, il faudra consacrer 103 millions d’euros à cette mesure vu le nombre de demandes reçues…


Si octroyer des primes face à des difficultés connues peut apparaître comme une mesure sympathique, ECOLO a toujours considéré qu'elle ne répondait pas à l'enjeu des économies d'énergie, qui sont d’aider nos concitoyens à consommer moins d’énergie, ce qui fera autant de bien à leur portefeuille qu’à notre environnement.

Cela dit, quelle que soit la pertinence de cette mesure trop ponctuelle, les engagements de l’Etat se doivent d’être tenus … Gageons que l'ensemble des dossiers des ayants droit pourra être traité le plus rapidement possible.

Vendredi 2 octobre 2009 : Rencontre avec des producteurs de lait : réglementer oui, mais avec les agriculteurs

Une jolie ferme en carré de Velaine-Sur-Sambre affichait en grand « grève du lait » : c’est chez Francis Van Looveren que nous avons rencontré quelques agriculteurs, avec mon collègue du Parlement wallon, Patrick Dupriez et Jean-Luc Revelard, conseiller communal ECOLO de Sambreville.


Fâchés, les agriculteurs, et on les comprend. L’un a perdu 200.000 € (perdu !) en produisant son lait cette année. L’autre montre un rappel de factures pour 20.000€ auprès d’un fournisseur. L’entreprise agricole n’a plus la cote. Leur plus grande crainte ? Ils ne veulent pas devenir les ouvriers de l’agro-industrie : ils souhaitent garder en main leur avenir.


C’est via le maintien des quotas que passera le maintien de la production locale nous disent-ils. Leur objectif n’est pas du tout de produire toujours plus, mais bien de produire à un prix juste et rémunérateur, qui permet de vivre décemment de leur travail.


Concrètement, cette rencontre était l’occasion d’écouter le vécu des intéressés mais aussi d’explorer des pistes de solutions et de dialoguer à leur propos.


A côté des agriculteurs donc, ECOLO réclame le maintien des quotas comme régulateurs du marché. Même si ce n’est pas encore maintenant que les Ministres de l’Agriculture des pays de l’UE arriveront à se mettre d’accord sur la méthode pour protéger les producteurs de ces biens vitaux, il faut mettre toute la pression sur nos représentants à l’UE pour protéger un modèle agricole localisé et durable. Comme cela aurait dû être le cas lors de la crise bancaire, c’est aujourd’hui le moment de réorienter le système agricole qui a été son propre fossoyeur aux dires de l’un des agriculteurs rencontré, vers un modèle plus juste : un produit de qualité contre un prix rémunérateur.


Comme l’ont dit nos hôtes, c’est aujourd’hui aux consommateurs de prendre les choses en main.


Se fournir à la ferme pour un prix juste, boire du lait dont on sait qu’il a été payé à un prix décent au producteur comme celui « bande des FéLait », utiliser du lait acheté localement dans les collectivités, les idées sont nombreuses pour soutenir les petits producteurs de lait.

Vendredi 25 septembre 2009 : L’humanité vit au-dessus de ses moyens (écologiques)

Le 25 septembre 2009 est la date à laquelle les habitants de la Terre commencent à vivre avec des ressources naturelles « à crédit ». Cela signifie qu’en 10 mois, nous avons consommé une quantité de ressources équivalente à ce que la Terre met une année à constituer. Notre « consommation » de la nature dépasse donc ce qu’elle est en fait capable de donner.

Jusqu’à 1986, les ressources globalement consommées par l’humanité équivalaient à ce que la Terre était capable de produire. Mais depuis lors, notre empreinte écologique a augmenté, raccourcissant la période nécessaire pour consommer l’entièreté des ressources d’une année.

9 Octobre en 2006, 6 Octobre en 2007, 23 septembre en 2008… mais 25 septembre en 2009. Il y aurait de quoi se réjouir de ce mouvement inverse, si ce n’était la crise qui est responsable de la diminution de la consommation des ressources, en raison du ralentissement de l’activité économique.

Pour ECOLO, la solution pour parvenir à l’équilibre entre ce qui est consommé et ce qui est produit par la nature se construira en orientant les activités économiques. Elle doit diminuer son empreinte sur l’environnement, consommer moins de ressources, et être réinventée pour être performante sans rendre la Terre invivable pour les générations à venir.

Loin de rester au stade d’un vœu pieu, ECOLO mène une politique volontariste pour réaliser ce projet d’une économie durable, solidaire et efficace partout où nous sommes.

Et cette date symbolique, outre sa signification terrible, a au moins le mérite de nous faire (re)penser que c’est tous les jours qu’on peut faire pencher la balance du côté vert !


Mardi 15 septembre 2009 : Crise du lait : Union sacrée pour un modèle agricole qui a de l’avenir !

Depuis jeudi dernier, les producteurs de lait se livrent à une série d’actions aussi spectaculaires que désespérées pour sensibiliser les différents acteurs politiques à la gravité de la situation économique à laquelle ils font face. Cette crise du lait appelle la mobilisation de tous les acteurs, dans une union sacrée en faveur d’un modèle agricole dont on pourra garantir l’avenir.

Aujourd’hui plus que jamais, l’ampleur de la crise du lait nécessite des réponses politiques fortes et un positionnement clair des autorités compétentes. C’est pourquoi ECOLO propose d’ouvrir sans délai le débat au niveau parlementaire et a demandé donc la réunion de la Commission fédérale de l’économie, afin que puissent être entendus les différents acteurs syndicaux et associatifs du secteur et que les différentes propositions qui permettront de sortir de cette crise du lait soient examinées. Parallèlement, ECOLO initie également le débat au sein du Parlement wallon et interpellera le Ministre wallon de l’agriculture à ce sujet.

Il n’est plus suffisant de prévoir, comme le fait l’Etat fédéral, d’observer les prix à la consommation et les marges bénéficiaires pharaoniques de la grande distribution, intermédiaire dans la filière commerciale du lait. Ce qu’il faut maintenant, c’est réellement réguler les prix, pour qu’un juste revenu soit garanti à toutes les étapes de la filière. Pour ECOLO, il est également urgent d’étendre les travaux de l’observatoire des prix sur les produits dérivés faits à base de lait ou de beurre. La Région wallonne, quant à elle, doit soutenir les agriculteurs concernés et aider au développement de filières de transformation et de commercialisation des produits laitiers plus courtes, qui permettront aux producteurs de retrouver une maîtrise des marchés et aux consommateurs de bénéficier de produits de qualité et de proximité.

ECOLO a rappelé son attachement au mécanisme des quotas laitiers au niveau européen, car ils permettent de maintenir un prix décent pour les agriculteurs, tout en régulant ce marché pas tout à fait comme les autres puisqu’il s’agit d’un produit alimentaire de première nécessité. Il doit toutefois être retravaillé vers une plus juste répartition.

Avec mon collègue cinacien au parlement Wallon, Patrick Dupriez, nous continuons à plaider pour le dialogue, afin d’utiliser ce moment de crise pour reconstruire un modèle agricole durable, garantissant un revenu décent pour les producteurs. C’est pourquoi je m’associe à l’appel lancé par différentes instances écologistes appelant les citoyens à marquer leur soutien aux agriculteurs concernés et à leur famille en retrouvant le chemin de la ferme pour y acheter à un juste prix le produit de pratiques agricoles « justes et bonnes ».

L’agriculture européenne, belge et wallonne est à un tournant. Un ensemble de mesures sont à prendre de toute urgence, pour sauvegarder non seulement une activité agricole de proximité mais également les milliers d’emplois directs et indirects qui vont avec. ECOLO fait de ce sauvetage une priorité dans les semaines et les mois à venir.