9/06/08

Mardi 10 juin 2008 : Un an après, les Belges attendent un gouvernement qui s’occupe du prix du baril qui explose ou des défis sociaux et climatiques

Il y a un an, jour pour jour, ECOLO récoltait les fruits de son travail et d'une belle campagne avec une belle victoire qui lui permettait de faire son retour en force au Parlement fédéral.

Personnellement, j'ai eu la chance et le bonheur de réussir le challenge d'être élu à l'issue d'une première élection pour laquelle mes amis ECOLO m'avaient fait confiance. Cette première élection m’a permis, depuis, de découvrir de l’intérieur ce monde particulier qui est celui du Parlement fédéral, ses côtés sympas et moins sympas, et puis d’essayer de faire bouger les choses dans le bon sens sur des dossiers aussi important que ceux des entreprises publiques ou de la solidarité interpersonnelle. Pour rappel, pour celles ou ceux que ça intéresse, le site du Parlement est très complet et utile pour découvrir de façon exhaustive le travail que j'ai pu réaliser : questions – écrites ou orales – posées, propositions de loi déposées, travail en commission, plus rien de cela n’aura de secret pour vous sur www.lachambre.be.


Avec mes collègues, 4 élus Groen! et 7 autres ECOLO, nous formons un groupe solide de 12 élus, le seul bilingue et bicommunautaire, qui travaille dur, par des questions, des propositions, des prises de position et une collaboration de tous les jours, pour marquer de vert la gestion de notre pays et imaginer d’autres façons de vivre ensemble

Certes, la famille verte, malgré son bon score et son ouverture à la négociation, n’est pas partie prenante de la gestion de l’Etat fédéral. Elle n’a jamais été réellement invitée à la table; ses conditions, notamment une véritable prise en compte des enjeux environnementaux et la construction d’un modèle de collaboration à la fois adulte et solidaire au sein de l’état fédéral, n’ont jamais été réellement prises en compte. Dans de telles conditions, il n’y a pas de honte à mener une opposition de « service public », telle que nous aimons la définir.

Et il y a du travail face à un gouvernement pentapartite aussi peu uni, aussi peu cohérent, aussi inapte à prendre à bras-le-corps les enjeux fondamentaux que sont ceux de l’explosion du prix du baril de pétrole (qui nécessite des investissements massifs pour une mobilité plus moins polluante et pour la réalisation d’économies d’énergie), de la solidarité et de la redistribution des richesses (je ne reviendrais pas ici sur la question des pensions), sur la bonne gouvernance (un slogan particulièrement creux au regard des contre-exemples que nous fournit au quotidien le gouvernement en place) ou sur la révolution environnementale qui est chaque jour plus nécessaire (pour sauvegarder notre biodiversité). Il y a matière à interpellation et à proposition pour un groupe qui essaie de faire bouger les choses dans le bon sens.

Vous aurez remarqué que je n’ai pas cité comme « enjeu fondamental » les questions communautaires qui pourrissent au quotidien le travail parlementaire et qui constitue le fonds de commerce de pas mal de partis, surtout (mais pas seulement) du côté nord du pays. On ne peut pas les ignorer, dès lors qu’elles sont une priorité pour la plupart des partis flamands et qu’il faut trouver des solutions (ce à quoi ECOLO et Groen! s’attachent aussi dans le cadre de « l’heptapus »). Mais notre impression et celle de la plupart de nos concitoyens est qu’elles sont complètement survalorisées et prétextes permanents à de nouvelles querelles qui nous éloignent chaque jour des réponses aux enjeux fondamentaux pointés plus haut. Ce qui est évidemment assez éloigné de mon idéal politique et désespérant dans un contexte de plus en plus « antipolitique ».

Qu’adviendra-t-il d’ici au 15 juillet et après ? Bien malin qui pourra le dire. Mais bon, il faut bien avouer qu’il y a peu de perspectives d’éclaircie, si on juge l’incapacité d’Yves Leterme à trouver les réponses qu’il cherche comme une âme en peine, l’absence de méthode pour en sortir et les positions tranchées des uns et des autres.


ECOLO
pour sa part tient à garder le cap, rappelant chaque jour les partis traditionnels à leur responsabilité, et brassant les idées à qui mieux mieux dans le cadre du chantier « Des solutions pour chacun ! », une expérience passionnante, qui nous permet de retourner au contact de la société civile et de préparer au mieux les échéances de 2009, qu’elles soient régionales et européennes, comme c’est déjà prévu, mais également fédérales, comme ça risque d'être le cas, 2 ans après le 10 juin 2007. Comme si l’horloge politique s’était arrêtée pendant que le monde continuait d’avancer. Et pas toujours dans le sens de cette terre plus verte et de ce monde plus juste pour lesquels nous nous battons !

Vendredi 6 juin : Il paraît qu’on va trouver une solution pour les pensions…

Depuis que j’ai pu mettre la question au jour, lors de la séance plénière du 29 mai dernier, de nombreuses pensionnées et de nombreux pensionnés m’ont écrit ou contacté pour m’alerter de leur situation et de leur perte de revenu au cours du mois de mai 2008. Je les en remercie parce que ça montre toute l'importance et l'intérêt d'un travail parlementaire branché sur les réalités vécues par les un(e)s et les autres.

Comme je m'y étais engagé, j'ai déposé de nouvelles questions à l’intention de la Ministre des Pensions, qui ne s’estime aucunement responsable de la situation, et du Ministre des Finances, qui doit concrétiser ses engagements en vue d’une solution.

Ce vendredi 6 juin, ledit Ministre des Finances (qui n’avait pourtant rien de neuf à me déclarer en commission des finances de mardi… ) a annoncé à la presse que le problème concernait environ 180.000 personnes et qu’il serait résolu pour le mois d’août.

Si cela se concrétise tant mieux. Faute réparée à moitié pardonnée. Mais le dire, c’est bien et le faire, c’est mieux. Surtout quand on connaît la situation délicate des personnes concernées.

Vous pouvez en tout cas compter sur ma détermination pour veiller à ce que ces engagements soient effectivement tenus…