19/12/08

Vendredi 19 décembre : Ce qui devait arriver est arrivé, mais ce n’est pas ça qui résoudra les crises auxquelles la Belgique est confrontée

Yves Leterme aurait dû savoir qu’en déposant, ce mercredi à 14h15 sur le pupitre des parlementaires, une lettre décrivant par le détail les contacts entre son Cabinet et des acteurs du monde judiciaire chargés du dossier opposant des actionnaires de Fortis à l’Etat belge, il déclencherait une réaction en cascade, conduisant in fine à la démission de son gouvernement. Il fait aujourd’hui – comme à son habitude - mine d’être étonné de ce qui arrive, de ne pas comprendre, voire d’être confronté à une situation injuste. Mais tout ce qui est arrivé au cours des dernières 56 heures était tout à fait prévisible, dès lors que cette lettre apportait si pas des preuves au moins de lourds indices que le principe fondamental de la séparation des pouvoirs avait été bafoué par son gouvernement dans le cadre du volet judiciaire dossier Fortis.

Depuis lors, chacun a fait son boulot : l’opposition, dont le groupe ECOLO-Groen ! a relevé toutes ces contradictions, a demandé des explications et s’est interrogé sur la confiance dont bénéficiait encore ce gouvernement ; la majorité a essayé de tempérer, avec la proposition d’une commission d’enquête, qui permettrait de gagner du temps mais ne pourrait aboutir qu’à un nouveau déballage ; les médias ont commenté, relevant unanimement les erreurs de Leterme et de son gouvernement, l’appelant à prendre ses responsabilités ; la Justice (le Judiciaire), par la voix du 1er président de la Cour de Cassation a dénoncé au Président de la chambre (le Législatif), les manœuvre du gouvernement (l’Exécutif) pour influencer le jugement en appel, une rupture évidente du principe si cher à Montesquieu.

Les éléments de preuve s’accumulant, le Ministre de la Justice a décidé en cette fin d'après-midi, de démissionner, suivi par l’ensemble du Gouvernement, collégialement responsable de la situation et ne disposant plus (si ça a jamais été le cas) de la capacité collective à gérer le pays.

La conséquence est logique, mais ne résout en rien les crises auxquelles nous sommes confrontées et qui nécessitent au contraire un pouvoir politique fort et visionnaire. La responsabilité du gouvernement Leterme par rapport à cette situation est énorme.

Tout le monde est conscient qu’on ne peut pas aller aux élections deux fois à six mois d’intervalle et qu’on a besoin d’un gouvernement fort. Et ECOLO, tout particulièrement, attend qu’on prenne à bras-le-corps les enjeux de réforme du système financier, de lutte contre la fracture sociale et de révolution énergétique qui sont plus prégnants que jamais.

C’est à ces trois défis aussi que le Roi doit pouvoir répondre à l’issue des consultations entamées ce vendredi…

Vendredi 19 décembre : Touche pas à la Poste, à Tamines ou ailleurs !










Nouvel exemple du recul du service public postal : l’annonce de la fermeture de nouveaux bureaux de poste dans l’arrondissement de Namur en 2009, dont celui, pourtant tout neuf, de Tamines (commune de Sambreville).

Sur le marché hebdomadaire ce matin, nous manifestions ce matin avec une délégation ECOLO. Cécile, Emily, Monique, Jeanine, Jean-Luc, Jean-Benoît et moi avons été particulièrement bien accueillis. Les citoyens rencontrés, particulièrement les plus âgés, étaient tous bien déçus voire outrés de cette mauvaise nouvelle et prêts à essayer d’agir pour ramener le gouvernement fédéral à des options plus sociales. Pur marquer le coup, nous avons déposé une gerbe de lettres en hommage « à notre regrettée poste ».

Pour voir la séquence de l'agence Belga sur cette manifestation (y compris la contre-manifestation du PS, qui occulte et oublie sa coresponsabilité dans l'évolution de la Poste belge), cliquer ici.

Pour voir la séquence de Canal C sur cette même manifestation, cliquer ici.

Pour lire l'article de Pierre Wiame (Vers l'Avenir) sur notre action "chocopost", cliquer ici.

Malheureusement, à quelques dizaines de kilomètres de là et quelques kilomètres de là, le Gouvernement, y compris les partis qui se déclarent défenseur du service postal universel, décidait de conditions de libéralisation du marché postal désastreuses pour la Poste. En fonction de leurs options, les concurrents privés de la Poste, dans le marché postal libéralisé à partir de 2011, pourront sous-traiter le transport du courrier à des firmes privées ou à des indépendants, ne couvrir qu’une partie du territoire et ne distribuer le courrier que deux fois par semaine. En bref, ils pourront exercer une concurrence déloyale vis-à-vis de la Poste, qui accentuera encore la pression sur ses travailleurs et diminuera d’autant la qualité du service fourni.

Aux yeux d’ECOLO, cette option est inacceptable. Une option de régulation beaucoup plus forte aurait pu, a contrario, garantir le maintien des revenus et donc de l’emploi dans la Poste publique. L’imbroglio politique actuel ne peut occulter le fait que le Gouvernement vient ainsi d’adopter une des mesures les plus antisociales de la dernière décennie.

14/12/08

Dimanche 14 décembre : Sauver la Poste belge, c’est maintenant ou jamais…

La Poste belge est menacée par un triple péril :
- la concurrence du courrier électronique et d’autres opérateurs privés, qui lui fait perdre des parts de marché et donc des ressources financières
- la pression de l’actionnaire privé que le Gouvernement socialiste-libéral a laissé, en 2005, entrer dans son capital pour la somme ridicule de 300 millions d’euros
- la Directive européenne visant à la libéralisation du marché postal pour les envois de moins de 50 grammes pour début 2011.

Si le Gouvernement fédéral n’agit pas avec intelligence et bon sens (ça le changerait !), c’est un des plus gros employeurs de Belgique (+ de 35.000 emplois) mais aussi un service public essentiel pour les citoyens (particulièrement les plus faibles ou ceux qui habitent dans les zones les plus reculées) qui risque de disparaître ou, à tout le moins, de connaître de nouvelles coupes sombres.

Cela ne ferait que s’ajouter aux reculs déjà enregistrés au cours des 5 derniers années, sous gouvernement violet : des milliers de pertes d’emploi, une dégradation des conditions de travail, la fermeture des bureaux de poste, la disparition de nombreuses boîtes postales ou la moindre accessibilité des services de la Banque de la Poste.

Cela suffit ! Il est temps que ça s’arrête et que l’Etat fédéral réinvestisse dans un service essentiel car structurant, tant sur le plan social (le facteur joue un rôle de lien social inégalé, notamment chez les plus âgés d’entre nous) que sur le plan économique (la poste est un soutien essentiel de nos entreprises, petites ou grandes).

Il faut réinvestir dans le service public postal et veiller à toute concurrence déloyale dans le cadre de la libéralisation du marché postal : les entreprises candidates au marché libéralisé doivent s’engager à couvrir tout le territoire, tous les jours et à utiliser des travailleurs sous contrat de travail… On verra alors si elles se bousculent au portillon !

C’est ce pourquoi je manifestais ce samedi à Bruxelles avec mon collègue sénateur Josy Dubié (voir photo). Et c’est ce que j’expliquerai ce lundi matin dans les pages du journal Vers l’Avenir et sur Bel RTL, où je suis l’invité de 7h50 !

5/12/08

Jeudi 4 décembre 2008 - Les enseignants recevront peut-être leur salaire de décembre en décembre !

Depuis 1984, l'époque où l'on parlait encore de l'Education nationale, les enseignants et toute une série d'employés de l'Etat perçoivent leur traitement de décembre en janvier de l'année suivante. Cette manière de faire supporter les difficultés financières de l'Etat sur les épaules du personnel, décidée par le gouvernement orange-bleu Martens-Gol de sinistre mémoire est franchement douteuse ; pour un certain nombre d'entre eux, le mois de décembre est financièrement difficile.

Grâce au refinancement de la Communauté française, pour lequel ECOLO s’est battu sous le gouvernement arc-en-ciel, le Gouvernement de la Communauté française peut envisager aujourd’hui de rectifier cette erreur historique en payant, dans le courant de ce mois de décembre, le salaire du mois de décembre des enseignants ; ce qui semble logique mais constitue une révolution copernicienne au département des finances.

Ce jeudi en séance plénière de la Chambre, j'ai interrogé le Ministre des Finances sur les solutions qu'il comptait mettre concrètement en place sur le plan fiscal. En effet, un enseignant qui percevrait au final 13 mois sur l’année 2008 verrait son traitement de décembre taxé comme un 13ème mois, et non comme un mois normal. Depuis 2004, le Ministre des Finances a été sollicité chaque année par les entités fédérées pour remédier à cette situation anormale, auxquelles d'après ses propres mots, "J'ai chaque fois répondu qu'il faudrait une modification légale."... Le dire c'est bien, le faire eut été mieux.

Ce changement devrait pouvoir avoir lieu pour la fin 2008. Pour faire avancer la question, j’ai en tout cas déposé dès ce jeudi, au nom du groupe ECOLO-GROEN!, un amendement aux textes de la loi-programme qui sera examinée la semaine prochaine en séance plénière, de façon à apporter une réponse concrète à la situation.

Restera alors aux différentes entités concernées, notamment la Communauté française, de dégager effectivement les moyens nécessaires et de tenir les promesses amorcées par voie de presse (il est apparu, en réponse à question de mon collègue Marcel Cheron, que le Ministre socialiste du Budget à la Communauté française n’était pas tout à fait sur la même longueur d’onde que le Ministre socialiste de l’Enseignement à la Communauté française).

Quoi qu’il en soit, plutôt que de continuer leur jeu de ping pong qui est devenu trop habituel en ces temps de pré-campagne électorale, nous attendons à présent des partis au gouvernement à la Communauté et au Fédéral qu’ils décident et avancent. C’est une question de respect à l’égard des milliers d'enseignants concernés.

27/11/08

Jeudi 20 novembre : Libéralisation du marché postal, éviter le massacre social !

La Poste belge, en tant que service public universel, particulièrement utile pour les plus faibles, couvrant chaque jour l’entièreté du territoire et donnant du travail à près de 50.000 personnes, est en grand danger.

Au rayon des causes de cette situation, il y a certes une certaine érosion du volume de courrier distribué, avec la concurrence de l’internet, mais il y a également l’ouverture de son capital à un actionnaire privé, qui veut des résultats financiers à court terme, ou les exigences européennes de libéralisation du marché postal et des contrats de gestion qui l’enferment dans un carcan.

Résultat, le volume et la qualité du service offert se restreignent : on ferme des bureaux de poste, on diminue le personnel, la Banque de la Poste est toujours moins accessible. Et demain, peut-être, on fera distribuer le courrier par des distributeurs sous statut indépendant et avec des contrats de très courte durée.

Ce faisant, plutôt qu’aider la Poste à résister à toutes les pressions auxquelles elle est soumise, l’Etat participe de la fragilisation et de la flexibilisation de l’emploi, de même que de la remise en cause de la place des services publics dans cette société. Des milliers de suppression de postes de travail sont annoncés. Tout le contraire de ce qui devrait être fait en cette période de crise.

À de nombreuses reprises, et notamment ce jeudi 20 novembre en séance plénière de la Chambre, j’ai interpellé la Ministre Vervotte, en charge des entreprises publiques, sur le sujet, pour lui demander d’éviter ce massacre social. Pour lui demander de donner à la Poste les moyens nécessaires pour résister à la pression.

Malheureusement, malgré son passé syndical, la Ministre en charge des Entreprises Publiques semble bien fataliste par rapport à ce qui s’annonce et ne veut pas remettre en cause les mesures de rationalisation en cours. Avec l’ensemble des composantes du Gouvernement (y compris les partis qui dénoncent, avec nous, la situation présente et essaient de se refaire une virginité avec des discours non-suivis de résultat), elle est responsable de cette situation inacceptable et contre laquelle nous continuerons de nous battre !

13/11/08

Jeudi 13 novembre 2007 : Inacceptable et incompréhensible, l’augmentation des tarifs de la SNCB !

La SNCB vient d’annoncer une nouvelle hausse de ces prix, qui entrera en vigueur au 1er février 2009. L'augmentation moyenne s'élèvera à 5,9%, la plus forte depuis longtemps, avec des exceptions (à la hausse) étonnantes touchant des catégories particulières de navetteurs, notamment les jeunes, les travailleurs et les aînés.

J’ai fait quelques calculs sur l’évolution des prix au cours des dernières années.

Ils sont assez explicites :
- si l’inflation aura augmenté d’environ de 12% entre 2004 et 2009, le prix du billet du train aura lui, progressé de près de 21% sur la même période ;
- le prix du billet senior aura progressé de 66% en 4 ans, passant de 3 à 5 euros ;
- le prix du voyage avec la key card aura quasi doublé de 2003 à 2009 (de 0,92 euro par voyage à 1,70 euro) ;

Mais le constat qui me semble le plus remarquable est que les recettes « voyageurs » explosent, la contribution directe des citoyens au fonctionnement de la SNCB. Ces recettes dépendent de deux variables : le prix de billet et le nombre d’utilisateurs. Le nombre de voyageurs augmentant en même temps que le prix des billets, les recettes ont augmenté de façon spectaculaire : +36,58% entre 2004 et 2007, soit + 150 millions d’euros, 6 milliards de FB, sur un total de 550 millions d’euros de recettes annuelles.

Les navetteurs et les employeurs comme les utilisateurs du train ont fait leur part d’effort. C’est à présent à l’Etat d’assumer la sienne, plutôt que de définancer le chemin de fer comme il l’a décidé lors du dernier conclave budgétaire, c’est ce que j’ai dit à la Ministre en charge des Entreprises publiques, Inge Vervotte, en séance plénière du Parlement, ce jeudi.

A nos yeux, cette augmentation est absolument incompréhensible, alors qu’on est face à une crise sociale – le budget déplacement ne fait que peser plus dans le budget des ménages - et écologique – il faut encourager nos concitoyens à prendre le train, mode de transport non-polluant, et les soutenir dans leur choix.

On ne peut pas continuer à considérer la SNCB comme une variable d’ajustement budgétaire. Elle doit être une priorité sociale et environnementale !

Et vous, qu'en pensez-vous?

8/11/08

Samedi 8 novembre: Allocations familiales - Une proposition de Loi pour (commencer à) rétablir l'égalité entre tous les enfants!

Un arrêt récent et remarquable de la Cour Constitutionnelle a déclaré contraire au principe d’égalité contenu dans la Constitution et dans la déclaration universelle des droits de l'Enfant, la disposition légale qui veut que, contrairement aux enfants de chômeurs complets indemnisés, les enfants de chômeurs complets non-indemnisés ne peuvent bénéficier d'un supplément d'allocations familiales.

Les allocations familiales sont un droit irréfragable de l'enfant et ceux-ci ne peuvent être victimes d'une sanction qui serait infligée à leurs parents. Il faut au contraire s’assurer que chacun dispose de moyens suffisants pour assumer les frais d’éducation et de scolarité de ses enfants.

J'ai interrogé cette semaine, en commission des Affaires Sociales, la Ministre Onkelinx sur ce sujet et, assez bizarrement, elle n'a pas voulu s'engager clairement à corriger cette inégalité. ECOLO estime, au contraire, que le gouvernement fédéral doit répondre sans délai à cet arrêt exemplaire de la Cour Constitutionnelle et prévoir, le plus rapidement possible, le même supplément d'allocations familiales pour tous les enfants de chômeurs complets, qu'ils soient indemnisés ou non.

C'est la raison pour laquelle j'ai rédigé une proposition de loi visant à corriger cette inégalité inacceptable et à aider les familles concernées à conserver dignité et capacité à échapper à des situations de grande pauvreté. Elle sera déposée dans les tout prochains jours, en espérant qu'elle reçoive le soutien des autres partis représentés au Parlement.
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Vincent Rocour a rédigé un article sur le sujet pour La Libre Belgique de ce week-end.

3/11/08

Lundi 3 novembre : 5 mesures pour rendre les soins de santé plus accessibles!

Mauvaise santé et pauvreté constituent un couple infernal et puissant, conduisant à l’exclusion sociale. A contrario, permettre un accès gratuit aux soins de première ligne constitue à la fois un moyen de prévenir des problèmes de santé plus graves, particulièrement chez celles et ceux qui renoncent à se soigner pour des questions financières, et permet aussi au système de remboursement des soins de santé de réaliser des économies. C’est l’OMS qui le dit, suivi en cela par plusieurs pays européens, mais pas la Belgique !

C’est la raison pour laquelle, par cinq mesures concrètes que nous déposons sous forme de propositions de loi, ma collègue Muriel Gerkens et moi, voulons renforcer une médecine de proximité, également au service des plus pauvres.

Ainsi, nous proposons que le statut de tarif préférentiel Omnio soit accordé de façon automatique grâce aux données de la banque carrefour de la sécurité sociale. Actuellement, seulement 181.00 personnes bénéficient de l'avantage Omnio alors que 818.000 personnes y ont droit. Nombre de patients ne connaissent pas l'opportunité qui s'offre à eux et passent à travers le système.

En outre, nous proposons de rendre le système Omnio plus efficace en luttant contre les pièges à l'emploi. Une personne au chômage cherchant activement un travail qui se verrait offrir quelques mois de travail intérimaire devrait continuer à pouvoir jouir du système et de ses droits dérivés (tarif préférentiel SNCB, TEC).

Par ailleurs, nous demandons une augmentation des taux de remboursement de la médecine générale, la généralisation du tiers payant (payement du ticket modérateur) pour les consultations en dehors de l'hôpital, y compris pour les visites à domicile, ainsi que l'amélioration de la transparence des tarifs en inscrivant dans la loi l'obligation pour tous les médecins et dentistes d'afficher s'ils sont conventionnés ou non et s'ils pratiquent le tiers payant.

Toutes ces mesures doivent conduire à un système de santé plus solidaire et plus efficace qu’il ne l’est aujourd’hui !
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Pour lire nos propositions dans leur ensemble, cliquez ici !

Lundi 3 novembre 2008 : Augmentation du tarif des abonnements combinés TEC-SNCB - Les injonctions paradoxales du Ministre Antoine !

Pour se rendre à l’école à Gembloux, un étudiant d’Ohey possède un abonnement scolaire combiné qui lui permet d’emprunter le train puis le bus. L’an dernier, ses parents ont payé cet abonnement annuel : 208,3 euros. Cette année, le même abonnement lui a couté 476 euros. Soit une augmentation de + 128% !

Et tout ça à cause, semble-t-il, d’une diminution, courant 2007, des tarifs de la SNCB, qui a conduit, sur décision du Ministre wallon des transports qui trouvait sans doute que c’était un trop beau cadeau, à une augmentation beaucoup plus importante des tarifs du TEC.

J’ai interrogé tout à l’heure, en commission de l’infrastructure de la Chambre, la Ministre fédérale Vervotte pour essayer de comprendre. Elle m’a renvoyé, dans le cadre de l’habituel ping pong, vers le Ministre wallon Antoine… que ne manquera de questionner, sur "ce couac du TEC", ma collègue au Parlement wallon, Monika Dethier-Neumann.

Alors que le gouvernement wallon a annoncé, en grandes pompes, au mois de septembre, des mesures sociales très intéressantes en matière de transport scolaire via le TEC (la gratuité pour les moins de 12 ans et une réduction de 50% pour les + de 12 ans), le moindre des choses est qu’une solution soit trouvée pour les courageux navetteurs qui prennent le train et le bus tous les matins et tous les soirs!
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Info à lire dans la DH, sous la plume de Vincent Liévin

Mercredi 29 octobre : Suppression des parachutes dorés contre remise en cause des systèmes de préavis, une provocation patronale !

Les parachutes dorés dont bénéficient les plus grands patrons, au salaire déjà mirobolant (qu’il s’agisse de celui, non-utilisé, du patron de Belgacom, Didier Bellens ou de ceux des patrons déchus de quelques banques belges), ont choqué plus d’une fois ces derniers temps, symbolisant à merveille les excès et la dérégulation du monde financier.

Cela a fait réagir plus d’un observateur, comme Alain Souchon, qui en a fait une chanson libre de droit, ou des acteurs politiques, comme ECOLO et Groen! qui ont déposé une proposition de loi visant à rendre le système inopérant et donc à le supprimer. A l’heure où les promesses de réforme profonde du système se succèdent, on observera avec attention et intérêt les décisions qui seront effectivement prises, les propositions du Gouvernement et du Ministre Van Quinckenborne étant particulièrement indécentes au vu des salaires pratiqués dans les entreprises du Bel 20.

Le patron de la FEB y est, pour sa part, également allé de sa petite idée, pendant les débats du week-end, liant une remise en cause des parachutes dorés à une remise en cause des droits acquis des travailleurs en matière de préavis. Une véritable provocation quand on sait les salaires offerts aux principaux patrons d’entreprise et leur coresponsabilité dans la crise actuelle. Je ne me suis pas privé de le dire à Pierre Gilissen, journaliste à La Libre Belgique…

23/10/08

Lundi 22 octobre 2009 : Réunion à Givet sur l’EPR – Le fatalisme coupable de certains bourgmestres namurois !

Les élus UMP des Ardennes françaises poursuivent leur travail de lobbying en vue de l’accueil d’une nouvelle centrale nucléaire, de type EPR, sur le site de Chooz (en France, mais, pour rappel, littéralement enclavé en Belgique). Ce lundi, ils avaient ainsi invité les bourgmestres belges concernés à venir découvrir la nature et l’ampleur de ce très mauvais projet.

Alerté par nos soins, les médias namurois étaient également présents et n’ont pas manqué, à l’issue de cette réunion, de recueillir les sentiments, en sens divers, des bourgmestres présents. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que, à part de rares exceptions (100% favorables ou défavorables au projet), leur discours est tout sauf clair. Du genre « Le nucléaire, on n’est pas trop pour. Mais a-t-on vraiment le choix ? Si les Français veulent… Et puis, il est prévu des compensations financières, non ? ». Loin de l’opposition franche et claire que nous appelions de nos vœux, donc.

Cette attitude appelle trois réactions :

1. Être un mandataire public, c’est être capable d’initiative pour la défense de ses concitoyens !

Autant de tiédeur, d'attentisme ou de compréhension pour les promoteurs de ce projet funeste, cela frise l’irresponsabilité. Soyons clairs avec nos amis français, pour leur éviter de perdre du temps et de l’argent, en suivant une fausse piste. Disons leur NON, dès à présent!

2. Sur un projet aussi lourd sur le plan de la sécurité et de l’environnement, les Français ne peuvent décider tout seuls

Il est loin le temps où on pouvait faire tout et n’importe quoi en matière environnementale. S’il y a encore du chemin et du travail pour construire l’Europe sociale et verte de nos rêves, elle nous offre d’ores et déjà des outils comme la Convention d'Espoo du 25 février 1991 relative à l'évaluation de l'impact sur l'environnement dans un contexte transfrontalier ou la Directive 85/337. Il faut utiliser ces outils et le droit de véto qu’ils nous offrent de facto pour résister et contrer ce projet.

3. L’argent public devrait être consacré à des projets autrement plus durables !

Pour essayer de convaincre, les autorités font miroiter la création d’emplois directs et indirects, ainsi que les compensations financières dont bénéficieraient les communes belges. Mais que sont ces moyens et ces compensations par rapport aux risques encourus par des milliers de personnes? Et puis, s’il y a tant d’argent public disponible pour des chantiers énergétiques, ne faudrait-il pas les consacrer à renforcer l’efficacité énergétique, à développer les énergies renouvelables,… autant de secteurs créateurs d’emplois et de valeur ajoutée de proximité? Celle-là même qui doit par ailleurs nous aider à répondre à la crise économique et financière qui est face à nous. Poser la question, c'est y répondre!

Et ce ne sont là que quelques-uns des arguments que nous sommes prêts à défendre si jamais certains persistaient dans ce mauvais projet.

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Sur le site de Canal C, vous trouverez le reportage réalisé par Ma Télé sur la réunion de ce lundi 20 octobre à Chooz, ainsi que ma réaction courroucée

De même, en plus haut, vous aurez découvert mon interview par Emmanuel Wilputte, journaliste au quotidien Vers l'Avenir.

18/10/08

Vendredi 17 octobre: ECOLO demande aux bourgmestres namurois de dire NON à une nouvelle centrale nucléaire à Chooz!

Plusieurs maires, députés et sénateurs français rêvent d’accueillir à sur le site de Chooz une nouvelle centrale nucléaire de type EPR. Depuis quelques mois, ils multiplient les actions pour faire connaître leur intérêt pour ce projet, écrivant au Premier Ministre français ou, tout récemment, invitant les bourgmestres du sud de la province de Namur à une réunion relative à ce projet.

Dans ce courrier qui leur a adressé, le président du Conseil général des Ardennes, M. Benoît Huré confirme que « Convaincu de l’intérêt d’un tel projet pour le développement de son territoire, le département des Ardennes par la voix d’un certain nombre de ses élus a décidé de se porter candidat à l’accueil de cette deuxième centrale nucléaire EPR française sur le site de Chooz ». L’ambition des Français est de convaincre les communes belges d’appuyer ce projet, leur faisant miroiter, peut-être, de sonnantes et trébuchantes compensations financières.

Pour ECOLO, l’option d’installer une nouvelle centrale nucléaire à Chooz ne peut être acceptée ou pire soutenue par des autorités de notre pays, dès lors que la population belge est directement concernée par un développement nucléaire aussi proche de nos frontières. Chooz est littéralement enclavé sur notre territoire, les vents dominants soufflent sur la Belgique, la Meuse s’écoule vers la Belgique et la zone de qualification de 10 kilomètres s'étend essentiellement sur notre pays.

C'est pour cela que j'ai interrogé, au mois de juillet, le Ministre belge de l’Intérieur, Patrick Dewael, afin qu’il marque le profond désaccord de la Belgique par rapport à ce projet. Je le réinterpellerai très prochainement sur le sujet, afin de connaître l’évolution de ces contacts avec les autorités françaises.

Il faut à présent que les communes namuroises marquent également leur désaccord par rapport à ce projet funeste, de façon claire et nette.

C’est en ce sens que j'ai écrit ce vendredi aux bourgmestres de Houyet, Beauraing, Doische, Gedinne, Hastière, Viroinval et Philippeville, membres de la Commission Locale d'Information de Chooz. En clair, ECOLO demande aux communes concertées, trop discrètes jusqu’ici, de faire preuve d’initiative et de responsabilité et de dire NON au projet EPR, le plus rapidement et le plus clairement possible. Vu l’enjeu majeur que cela représente, nous ne pourrions pas comprendre qu’il en soit autrement

Mardi, mercredi et jeudi 15, 16 et 17 octobre 2008 : Déclaration de politique fédérale - Pas de quoi être fier d’appartenir à cette majorité fédérale!

Moment de tension impressionnant, jeudi, vers 20h00. Après que le Premier Ministre ait répondu aux critiques et questions formulées pendant deux jours par le Parlement. C’est autour de Jean-Marc Nollet, chef de groupe ECOLO-Groen !, de s’exprimer. Et il interroge, les yeux dans les yeux (ou presque, parce que le Premier Ministre préfère se réfugier dans son Blackberry ou dans ses papiers), pour connaître son avis réel sur la question du sort réservé aux sans papiers. Car, en plus d’avoir élaboré et défendu mordicus un budget virtuel, le gouvernement aura pêché par son incapacité à décider et à donner une réponse humaine aux milliers de personnes concernées dans notre pays. Grand moment de solitude pour le Premier Ministre, sans doute sans aucune mesure avec la détresse des sans papiers, mais le silence qu’il a, à nouveau, réservé à cette question essentielle n’est pas digne du chef d’un gouvernement. Ni d’ailleurs du gouvernement d’un pays démocratique, qui porte collectivement la responsabilité de cet énorme gâchis humain.

Au-delà de la question, cruciale et essentielle, du sort réservé aux familles sans-papiers, ce sont les mensonges du gouvernement fédéral qui ont retenu le plus notre attention et ont fait l’objet de nos critiques. Le budget a été présenté comme étant en équilibre, c’est-à-dire sans déficit, mais il est intenable dès lors qu’il se base sur des hypothèses irréalistes et sur des recettes incertaines. De même, les réinvestissements dans les matières sociales, urgents au regard des tensions sociales et des revendications de la rue, sont bien insuffisantes, malgré les déclarations d’autosatisfaction du PS et du cdH. Les allocations sociales, et notamment les pensions, continueront de décrocher par rapport au bien-être. Les allocataires continueront de voir leur niveau de vie et leur dignité rabotée. La proposition de loi d’ECOLO et Groen ! visant à relever les allocations sociales minimales jusqu’au seuil de pauvreté ne sera pas votée, ni encore moins appliquée. Bref, malheureusement, rien n’indique qu’on puisse enrayer le phénomène grandissant de la pauvreté, qui concerne 14% des citoyens belges, et cela, des deux côtés de la frontière linguistique.

De même, un tas d’options avancées nous semblent inacceptables, comme celle de débudgéter la SNCB ou la Poste ou de supprimer, à l’aveugle, un grand nombre de postes de fonctionnaires.

Enfin et surtout, on attend, en vain, un projet un peu enthousiasmant, qui prenne enfin à bras-le-corps, les enjeux énergétiques et environnementaux qui sont face à nous. La crise financière, qu’Yves Leterme utilise comme cache-sexe pour son manque de projet ou d’initiative, est au contraire une extraordinaire occasion de réformer en profondeur le système, pour remettre l’économie au service de l’homme et de son milieu de vie.

Pour cela, il faudrait du courage et de la vision, deux qualités absentes du gouvernement pentapartite. Il l’a encore prouvé au cours de ces trois jours de débat, justifiant totalement le vote de méfiance posé par le groupe ECOLO-Groen ! vers 1h00 du matin ce vendredi…

11/10/08

Jeudi 8 octobre : Rencontre émouvante avec Ingrid Bétancourt à la Chambre

Moment de forte émotion et longues salves d'applaudissement, ce jeudi à la Chambre, avec la venue d’Ingrid Bétancourt, invitée par les présidents du Sénat et de la Chambre, à l’initiative d’ECOLO et Groen!, à une rencontre à l’occasion de son passage en Belgique. Le discours de l’ancienne sénatrice colombienne, marqué d’humanité, d’émotion mais aussi d’un certain mysticisme, aura constitué une respiration par rapport aux éclats communautaires qui ont trop souvent marqué l’hémicycle ces derniers mois mais aussi à la crise financière qui marque le monde entier.

Déjà étonnante de charisme et de force comme candidate verte pour la présidence colombienne (découvrez son discours à l’occasion d’une rencontre mondiale des Verts en 2001), Ingrid Bétancourt est plus percutante que jamais après l’épreuve, « parfois pire que la mort » qu’elle a vécu au cours de ses trop longues années de captivité.

Émue de se trouver en Belgique, d’où sont nés les comités Bétancourt peu après son enlèvement, en février 2002, reconnaissante envers ceux et celles (dont l’ex députée ECOLO et d’origine colombienne Marie Nagy) qui se sont battus pour qu’elle ne tombe pas dans l’oubli, étonnée de la ressemblance de notre hémicycle avec le Sénat colombien, obsédée ou quasi par le sort des otages encore retenus dans la jungle amazonienne et par l’avenir de son pays, la Colombienne nous a dit combien elle appréciait la Belgique et la considérait comme un modèle, à reproduire, de cohabitation pacifique et de solidarité entre les peuples. "Il nous faut cette unité pour surmonter les problèmes que nous connaissons en Colombie, pour trouver la paix", a-t-elle notamment dit aux députés et sénateurs belges réunis devant elle.

Parfois, il faut pouvoir prendre du recul par rapport à sa propre réalité, pour en comprendre la vraie valeur. Chapeau bas et merci à vous aussi, Madame !

6/10/08

Lundi 6 octobre - Le gouvernement Leterme doit s'investir prioritairement dans l'urgence sociale!

Les actions de protestation qui ont été mises sur pied ce jour sont la résultante de 15 mois d’immobilisme et de non-décision à la tête de l’Etat. La crise financière belge et internationale ne fait que rajouter à l’inquiétude des familles les plus modestes confrontées depuis des mois à la baisse de leur pouvoir d’achat et à la hausse du prix de l’énergie et des produits alimentaires. Ce qui s’exprime aujourd’hui est un ras-le-bol par trop compréhensible.

Il est temps d'arrêter les gesticulations sur le pouvoir d'achat, et de passer aux actes. ECOLO réclame du gouvernement Leterme des mesures fortes en matière d’emploi, de lutte contre les inégalités ainsi que de pouvoir d’achat.
Nos propositions en la matière sont nombreuses et s'inscrivent dans une perspective de solidarité et de redistribution bénéficiant aussi aux personnes ayant les revenus les plus faibles.

Citons seulement:
- la liaison des pensions et de toutes les allocations sociales au bien-être,
- l'individualisation des droits sociaux (en tenant compte des situations acquises)
- le maintien et le redéploiement de services publics de proximité
- l'automatisation de l'obtention des avantages du statut OMNIO pour tous les ayant-droits
- un ensemble de mesures pour aider chacun et particulièrement les plus petits revenus à diminuer sa facture énergétique...

Nous ne manquerons pas de les répéter dans les prochains jours pour que cette dimension aussi soit prise en compte dans la déclaration gouvernementale que doit prononcer, le mardi 14 prochain, le Premier Ministre à la Chambre.

Pour rendre mon travail de parlementaire le plus efficace et le plus concret possible, je rencontre régulièrement les acteurs de la société civile de tous bords. C'est dans ces moments-là que se tissent les liens entre le travail législatif qui semble lointain du citoyen et les préoccupations quotidiennes des gens, relayées par différentes organisations. Ces moments sont complémentaires aux journées d'action comme celle de ce jour et contribuent à transformer un mouvement d'humeur en un changement de société.

8/09/08

Samedi 6 septembre : 25 ans de présence verte à Gembloux, ça se fête!

C’est lors des élections communales de 1982 qu’une première présence verte a été enregistrée à Gembloux, avec la liste « Vivre autrement », composée d’écologistes, de membres du Rassemblement wallon et de Solidarité et Participation (SEP), mouvance politique éphémère issue du MOC, et un premier élu, Daniel Fastrès (aujourd’hui conseiller CPAS ECOLO à… Namur).

Ces pionniers, dont quelques uns sont encore actifs et bien verts (comme Jacqueline Descy-Liesenborghs candidate à chaque fois depuis 1982!), peuvent être fiers des graines semées alors. ECOLO à Gembloux, c’est une force qui compte et qui monte, avec des idées à n’en plus finir, des réalisations qui changent effectivement une commune et la poursuite d’une belle aventure de participation communale grâce aux excellents résultats obtenus lors des élections communales d'octobre 2006.

Une balade guidée de « Gembloux-la-Verte » qui raconte par petites touches en quoi ECOLO change une Commune, une expo retraçant cinq élections communales, une vidéo avec les principaux acteurs de cette belle histoire, un drink, des discours… et puis la fête avec un repas dans la pure tradition slow food. Ce samedi, nos « Couteliers » avaient mis les petits plats dans les grands pour fêter leurs 25 ans.

Ils avaient eu en plus la bonne idée d’inviter la locale Groen ! de Mortsel, avec laquelle ECOLO Gembloux est jumelée et qui, pour la deuxième législature et en la personne d’Ingrid Pira, offre une bourgmestre verte à cette commune anversoise.

Prenant la parole aux côtés de Jean-Michel Javaux, d’Eric Van Poelvoorde, premier échevin, et de votre serviteur, Ingrid Pira, a exprimé toute l’importance de travailler en commun, de se parler, pour inventer ensemble un nouvel avenir pour la Belgique.

Le groupe commun (et donc bilingue) à la Chambre dans lequel je travaille est la prolongation de ces collaborations de terrain, et constitue la preuve qu’on peut ne pas être d’accord sur tout, mais continuer à être plus que partenaires ! Les enjeux climatiques et de développement pour lesquels nous nous battons dépassent les frontières. Succomber aux discours nationalistes, ce serait céder au repli sur soi et à la remise en cause de la solidarité entre les personnes, notamment organisée dans le cadre de notre sécurité sociale.

Bon anniversaire aux ECOLOs de Gembloux ! Félicitations pour leur excellent travail et pour leur dynamisme ! Longue vie au jumelage avec Mortsel !

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Canal Zoom a consacré une longue et chouette séquence à ce bel anniversaire. Pour la voir ou la revoir, cliquer ici...

Grâce aux moyens techniques d'ECOLO et d'Etopia, Laurence Dooms a également coordonné la coordination d'un petit film maison, au cours duquel les acteurs d'hier et aujourd'hui expliquent comment ECOLO a fait, petit à petit, son trou à Gembloux.

Pour le voir?, c'est simple "cliquer ici"...

De même, deux reportages ont été réalisés le jour-même, le premier sur l'anniversaire en tant que tel, le second sur le jumelage avec Mortsel. Comme quoi, la maison ne recule devant aucun sacrifice...

Vendredi 5 septembre : Budget, le gouvernement va dans le mur, mais avec le sourire !

En Belgique, la rentrée parlementaire n’est programmée que le 2ème mardi d’octobre (c’est comme ça depuis toujours, même si ça étonne un jeune parlementaire). Mais la situation politique justifie parfois qu’on bouscule le calendrier. Face à des informations budgétaires inquiétantes, annonçant un déficit budgétaire et confirmant la non-alimentation en 2008 du fonds du vieillissement (qui doit permettre la prise en charge des pensions à partir de 2030), ECOLO a demandé dès le 20 août une réunion extraordinaire de la commission des finances, qui s’est finalement tenue ce vendredi.

Représentant le gouvernement, le secrétaire d’état au Budget, Melchior Wathelet, a expliqué aux quelques parlementaires présents (dont votre serviteur) qu’en fonction des estimations lui transmises par ses collègues (notamment le Ministre des Finances, compétent en matière fiscale), « il n’y avait pas lieu de revoir une nouvelle fois le budget pour l’année 2008 ». Et pourtant, les informations relatives au coût des intérêts notionnels et à la baisse des recettes fiscales n’incitent pas à l’optimisme. Certains, comme le vice-gouverneur de la Banque Nationale, annoncent même un déficit pour cette année…

Comment s’expliquer dès lors l’insouciance du secrétaire d’état au Budget, si ce n’est par l’incapacité du gouvernement de se mettre autour de la table et de trouver des solutions par rapport aux questions budgétaires, sociales, économiques ou environnementales qui se posent à lui ?

Au nom d’ECOLO, j’ai donc réclamé la mise à disposition de tous les chiffres du budget, des mesures correctives rapides pour l’équilibrer (notamment en matière d’intérêts notionnels) ainsi que des choix budgétaires plus courageux en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique et pour favoriser une meilleure redistribution des richesses.

Ce n’est manifestement pas à l’ordre du jour du gouvernement pentapartite, que nous ne manquerons pas de poursuivre pour que, un jour peut-être, les choses changent effectivement…
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Pour lire le compte-rendu intégral de cette commission, cliquer ici...


Pour voir la séquence consacrée par la RTBF à ce dossier complexe, et mon interview, cliquer sur "play" ci-dessous...


RTBF - JT du 5-9-2008 - Commission des Finances

Vendredi 5 septembre : A Valériane, l’œuf ou la poule ?

Il y a encore bien du boulot pour rendre notre agriculture plus durable et le contenu de notre assiette encore meilleure pour la santé, mais des femmes et des hommes, de plus en plus nombreux, y travaillent au quotidien. Ils étaient au salon Valériane ce week-end !

Il y a d’abord les associations, qui revendiquent et promeuvent cet autre modèle agricole, et puis les artisans qui le rendent possible et concret par leur labeur quotidien. Légumes, pain, vin, viande, produits finis, l’offre bio se développe même si elle n’est pas toujours la plus accessible financièrement.

Le thème du salon de cette année, c’était « De l'œuf à la poule et de la poule à l'œuf », avec la question de la sauvegarde des races les plus anciennes de poule, celle de la qualité nutritive des œufs du poulailler de nos grands-parents par rapport à celles des œufs de poules élevées en batterie, la dégustation de tous les produits dérivés qui y sont liés...

Une excellente idée pour illustrer par un exemple et compris de tous l’enjeu de la préservation de notre biodiversité. Manger juste et bon, préserver notre cadre de vie, consommer et vivre différemment, redécouvrir les races ou les espèces anciennes, tout cela a la cote ! La preuve par les plus de 25.000 personnes qui ont visité Valériane ce week-end !

7/09/08

Mercredi 3 septembre : Marche - Inauguration des premier bureaux passifs de Wallonie…

Pour ECOLO, il est évident de longue date qu’une réorientation de notre économie s’impose, que les enjeux climatiques et le coût de l’énergie fossile justifient entièrement qu’on explore de nouveaux possibles en matière d’isolation, d’efficacité énergétique ou de production d’énergies propres.

Et de plus en plus de citoyens, comme Béatrice Clémentz et Raphaël Thiemard, qui ont construit une maison passive à Neufchateau et créé un site internet pour permettre à tout le monde de vivre avec eux cette belle aventure, ont décidé de faire le pas et de vivre dans une maison sans chauffage.

A Marche était inauguré ce mercredi, le premier complexe de bureau entièrement "passif", celui réalisé par et pour la société INVESTSUD. Une excellente isolation, un choix d’orientation, l’utilisation de matériaux nobles et du pays, un puits canadien et un système d’échange d’air performant, l’utilisation de toutes les techniques de pointe existant et le nouveau siège de cette société qui organise, entre autres, la Foire de Libramont sortait de terre.

Il y a quelques semaines, avec une délégation d’ECOLO Luxembourg, Jean-Michel Javaux, co-président d'ECOLO, et mon collègue Philippe Henry, nous avions visité ce bâtiment, avec un donneur d’ordre passionné, convaincu qu’il serait gagnant tant sur le plan économique qu’environnemental, que le monde économique et les investisseurs devaient montrer l’exemple, avec un architecte aussi jeune que compétent dans ce type de dossier. Ce qui était frappant alors, c’est le confort évident au sein de ce bâtiment, c’est le potentiel économique et écologique évident des nouvelles technologies utilisées, c'est le fait qu'il avait fallu importer quelques matériaux et équipements de pointe (dès lors que la Wallonie n'est pas - encore - en état de les produire) et c’est la fierté de tous ceux qui avaient participé à l’aventure, même quand c’était pour eux la première expérience du genre…

On se bousculait donc mercredi pour l’occasion et des représentants des trois partis traditionnels ont même pris la parole pour l’occasion, soulignant combien ils trouvaient le projet intéressant et novateur et « combien ils voulaient soutenir de telles démarches ». Tant mieux, évidemment : un écologiste ne peut que se réjouir de telles professions de foi.

Encore faut-il passer totalement de la parole aux actes, en soutenant ces nouvelles filières par des politiques d’investissement intelligentes (et qui peuvent rapporter gros, comme en Allemagne), en veillant à ce que, demain, plus aucun bâtiment public, ne soit aussi énergivore que ceux que nous connaissons aujourd’hui, en veillant à des politiques urbanistiques qui mettent les questions énergétiques au premier plan… Et là, de toute évidence, malgré les beaux discours, il y a encore bien du travail !

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Un site internet particulièrement bien réalisé raconte l’expérience et donne, au quotidien, connaissance des consommations énergétiques du bâtiment. N’hésitez pas à y aller faire un tour !

Mercredi 3 septembre : Commissions réunies de l’Intérieur et de la Santé, responsabilités évidentes de l’IRE et du Ministre Magnette...

L’importance de l’incident survenu à l’IRE de Fleurus mérite une réaction forte. Sur le plan politique, elle a au moins justifié une réaction hors norme sous la forme d’une réunion extraordinaire à la Chambre des commissions réunies de la Santé et de l’Intérieur, ce mercredi matin.

Pour questionner, une série de députés, dont mes collègues Jean-Marc Nollet (très au courant du dossier, qu’il suit de près et de longue date), Meyrem Almaci et moi-même.

Pour répondre, du côté politique, les Ministres de l’Intérieur, Patrick Dewael, et de l’Energie, Paul Magnette ainsi que, côté "terrain", les directeurs de l’Agence Fédérale de Sécurité Nucléaire (AFSN) et de l’Institut des Radios-Eléments.

Les différentes questions posées ont permis de mettre le doigt sur les graves lacunes dans la gestion du risque nucléaire, sur le manque de culture de sécurité au sein de l’IRE et sur la légèreté avec laquelle le Ministre Magnette avait communiqué au cours de la semaine (annonçant le mercredi, lors d’une visite sur place, qu’il n’y avait aucun danger, avant de se faire déjuger par l’AFSN un jour plus tard puis de dénoncer la mauvaise gestion du dossier et de demander des sanctions… : comme d’autres, j’ai trouvé sa prestation et son incapacité à la remise en cause particulièrement décevantes).

Les Ministres se sont engagés à ce que des enquêtes indépendantes soient menées jusqu’au bout et que les mesures correctives soient prises au plus vite. Une porte a même été ouverte en vue de la mise en place d’un suivi épidémiologique permanent, réclamé de longue date par ECOLO, des riverains des sources radioactives, comme l’IRE ou les centrales nucléaires se situant sur notre territoire ou dans sa directe proximité. On verra dans les prochaines semaines comment se concrétiseront ces engagements.

Pour ma part, je suis surtout intervenu sur la nécessité d’une évaluation et d’un décloisonnement du plan fédéral de sécurité nucléaire et radiologique. Comme à chaque fois qu’un incident se produit aux frontières de son territoire, comme à Chooz ou à Fleurus, la province de Namur a été bien trop tardivement informée de la situation et des mesures à prendre. La pollution, qu’elle soit radiologique ou atmosphérique, ne connaît pas de frontières, qu’elles soient de pays, de province ou de commune. Au-delà des mesures préventives à prendre, il est temps de le comprendre et d’agir en conséquence…

Le Ministre Dewael n’a pas semblé fermé à une révision du plan de sécurité. Reste encore à voir si cela sera suivi d’effet !
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Pour voir la séquence consacrée par Canal C (Benoît Derue et Stéphane Lombet) à cette commission et une courte interview de votre serviteur, cliquer ici

1/09/08

Lundi 1er septembre : Fuite radioactive à Fleurus... « On nous cache tout, on nous dit rien ! »

Quasiment dix jours après la survenance d’une fuite d’iode radioactif, à l’Institut des Radio-Eléments (IRE), on n’en sait toujours pas plus sur son origine, ni sur ses conséquences sur la santé des riverains et des travailleurs concernés. Ce qu’on a pu constater, c’est l’inefficience des procédures de sécurité, la culture du « secret » qui règne à l’IRE à l’égard des incidents de ce type ou les déficiences en matière de communication, vers les citoyens mais aussi entre entités publiques.

Alors qu’ECOLO, notamment par la voix de mon collègue Jean-Marc Nollet, s’inquiète depuis des mois d’une culture de sécurité insuffisante au sein de cette entreprise importante en matière de santé publique mais qui manipule et produit des produits dangereux, alors qu’avec Jean-Luc Revelard, conseiller communal ECOLO, nous demandons de longue date que Sambreville prenne en compte le risque en matière de santé et de sécurité publiques que représente la proximité de l’IRE, il faut bien constater que la gestion de cet incident a été tout sauf sérieuse. Elle a été tout au contraire scandaleuse, tant d'un point de vue du respect de la santé que d'un point de vue démocratique. Et que dire encore de la présence sur place, mercredi passé, du Ministre Magnette, non compétent en matière de sécurité nucléaire, dont le seul objectif apparaît aujourd'hui comme d'avoir voulu endormir la vigilance citoyenne.

Que cela soit à Chooz, Tihange ou Fleurus, on ne peut minimiser le risque nucléaire. La radioactivité est incolore, inodore, à défaut d’être indolore. Il est temps, d’une part, de limiter à son strict minimum utile le recours au nucléaire et, d’autre part, de le gérer de façon responsable, efficace et transparente. À 100.000 lieues de ce qui nous a été donné à voir ces derniers dix jours à Fleurus.

Ce mercredi, à la Chambre, j’interpellerai le Ministre de l’Intérieur, lors d'une réunion extraordinaire des commissions réunies de l'Intérieur et de la Santé, quant à ce dossier et notamment quant à la dimension interprovinciale et internationale de la gestion du risque nucléaire, qui ne connaît pas de frontière !

28/08/08

Jeudi 28 août. Belgacom. Pauvre Didier, qui va devoir diminuer son salaire…Triste Gouvernement, qui ne parvient pas à décider…

A plusieurs reprises au cours des mois passés, j’ai interrogé le Premier Ministre et la Ministre des Entreprises Publiques, Inge Vervotte, sur l’enjeu renouvellement du mandat du CEO de Belgacom, par rapport auquel une décision devait être prise avant la fin août, au risque de voir s’activer le parachute très doré (8 millions d’euros !) du Sieur Bellens et sur la nécessité de ramener son salaire à des proportions plus raisonnables que les près de 3 millions d’euros annuels actuellement offerts.

Comme sur pratiquement tous les autres dossiers, le gouvernement pentapartite aura attendu le dernier moment et aura choisi une méthode particulièrement peu courageuse (renvoyer la balle dans le camp de Bellens) pour agir. Cet amateurisme et cette indécision ridiculisent le gouvernement Leterme et occultent les questions stratégiques essentielles liées à cette entreprise publique autonome...

Si une remise en question radicale des conditions salariales du PDG de Belgacom apparaissait aussi nécessaire qu'évidente, vu les avantages démesurés dont M. Bellens a bénéficié jusqu’ici, on aurait pu franchement les diviser par trois, quatre ou cinq. Mais au-delà des 30% finalement concédés par le pauvre Didier, il apparaît évident que cette question aurait pu être mieux traitée dans le cadre d’un dialogue adulte au lieu de l’ultimatum rendu public à l’issue du kern de ce mercredi. De deux choses l’une : soit le CEO sortant était effectivement considéré comme la personne adéquate dans la fonction, et il convenait alors de négocier sérieusement avec lui ; soit il ne l’était pas et il s’agissait de se mettre il y a quelques mois à la recherche de sa ou son successeur, tout en annonçant à M. Bellens dans les délais ad hoc que son mandat ne serait pas renouvelé.

En attendant, on peut craindre à tout le moins que cet épisode laisse des traces dans les relations entre l’entreprise publique et son actionnaire principal, qu’elle aggrave encore les relations entre la direction et le Conseil d’Administration de Belgacom, mais aussi qu'il entache l’image de l’entreprise vis-à-vis de ses partenaires.

Les enjeux sont pourtant nombreux et méritent une approche autrement sérieuse de la part du gouvernement, qu’il s’agisse du maintien de l’emploi, de la garantie de dividendes pour l’Etat belge ou encore de la révision à la baisse des tarifs appliqués aux particuliers (qui ne font qu’augmenter, malgré les bénéfices de Belgacom), ainsi que d’un engagement plus volontariste de Belgacom dans la lutte contre la fracture numérique (pour rappel, les tarifs d’internet en Belgique sont les plus élevés en Europe).

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Pour voir la séquence que la RTBF a consacré à ce sujet ce jeudi 28 août (et mon interview), cliquez sur "play", ci-dessous.

8/08/08

Vendredi 8 août : Les droits humains ne sont pas un jeu ! – Pour des progrès humains, sociaux et environnementaux pour les Chinoises et les Chinois

C’est donc ce 08/08/2008 à 20h08 que débuteront les JO de Pékin.

Bien avant ceux-ci, nous nous sommes manifestés pour réclamer des Jeux Olympiques verts et propres, qui conduisent à des vrais progrès pour la population chinoise, aux antipodes des constats, confirmés ces derniers jours, de non-respect des droits humains, de censure journalistique ou de pollution qui ont caractérisé toute leur préparation.

A mes yeux, les Jeux Olympiques devraient constituer une grande fête des Nations, un espace de rencontre et de paix, une mise à l’honneur de la jeunesse et de la pratique sportive ; autant de valeurs que je partage et qui rassemble.

Malheureusement, on ne peut que constater qu’ils constituent - comme on pouvait s’en douter l’outil de propagande politique d’un régime bien peu respectueux des droits humains et qu’ils auront donné lieu à une répression et une censure inacceptable à l’égard de ceux qui osent s’exprimer ou qui se veulent les reflets de la réalité vécue en Chine.

Alors que la Chine avait promis une amélioration du respect des droits de l’homme, l’organisation de ces Jeux a conduit les autorités chinoises à adopter des comportements de plus en plus répressifs et autoritaires envers sa population.
Dans ce contexte et au-delà de l’exemple déjà connu de la censure de certains sites internet en Chine, la décision de mettre fin à la diffusion, en Asie, de la seule chaîne de télévision sinophone libre, NTDTV, est inadmissible . Et ce, d’autant plus que le siège d’Eutelsat se trouve à Paris, dans un pays où la liberté de la presse est sensée être respectée, mais qui a cédé aux pressions d’un gouvernement dont chacun connait les pratiques. A quelques jours de l’ouverture des JO, Pékin ne veut pas être dérangé par une chaîne de télévision « subversive » …et chacun semble en accepter les ukases. Surtout lorsqu’il s’agit, semble-t-il, d’obtenir de nouveaux marchés en échange. On est bien loin des propos engagés du président Sarkozy il y a quelques mois, à l’égard du gouvernement chinois.

Il est temps que les intérêts économiques et commerciaux cessent de primer sur le respect des droits de l’homme !

Dans ce contexte, Ecolo regrette que les autorités belges n’aient pas posé le choix d’un geste symbolique fort à l’égard des autorités chinoises, par exemple via un boycott de la cérémonie officielle d’ouverture des JO, malgré le vote unanime de résolutions au sein du Parlement fédéral comme au sein de celui de la Communauté française, à l’initiative des Verts.

Face aux critiques, les autorités chinoises condamnent ceux qui veulent mélanger Sport et politique, rejointes ce jeudi par le président du CIO, le Belge Jacques Rogge, rappelant les athlètes à « leur devoir de réserve ».

Ma conviction est, au contraire, que nous ne pouvons pas nous taire par rapport à cette situation. Ce serait un acte politique complice. La présence de milliers de journalistes en Chine devrait être une occasion unique de faire valoir notre capacité d’indignation et de « lever le couvercle de le marmite », comme le dit si bien Cohn-Bendit.

Notre responsabilité est dès lors de dénoncer tout abus et tout non-respect des droits de l’homme en Chine.

À ce titre, je me réjouis que des athlètes aient décidé de dénoncer la situation au Tibet mais aussi de de l’initiative des Verts Européens qui, via un blog, distribueront quotidiennement des médailles pour la liberté, à l’attention des militants chinois des droits de l’homme.

Dans la même logique, Ecolo participera aux différentes manifestations organisées ce vendredi à Bruxelles, pour que ces JO constituent l’occasion de progrès humains, sociaux et environnementaux pour les Chinoises et les Chinois !

Lundi 4 août : Beaucoup moins drôle, deux incendies dans la Basse-Sambre inondent la province de Namur de fumées nauséabondes…

A peine la fête d’Esperanzah était-elle finie que la foudre déclenchait un important incendie à l’usine de recyclage Comet Sambre à Chatelet (souvent dénoncée pour sa dangerosité par les écolos locaux). Et comme un malheur ne vient jamais seul, quelques heures plus tard, c’est à Fleurus que l’entreprise Deltrian International s’embrasait à son tour.

Si ces deux incendies ont pu être maîtrisés, grâce notamment à l’apport des services d’incendie de la ville d’Anvers, s’il se situait sur la province de Hainaut, leurs conséquences étaient du fait des vents dominants surtouts namuroises, comme en témoigne cette photo prise par Albert Mabille à Floreffe.

Et dans ce cadre, de très nombreuses lacunes ont été détectées en la matière de circulation de l’information et de sécurisation des personnes concernées. Ainsi, faute de consignes claires, les autorités communales namuroises concernées se sont retrouvées dans l’impossibilité d’informer correctement leurs concitoyens quant aux mesures de confinement à prendre et aux risques réels encourus pour leur santé.

D’après les informations recueillies auprès de notre conseiller communal Jean-Luc Revelard, la population de Sambreville n’a ainsi été conviée à se calfeutrer chez elle qu’après 10 heures du matin, soit 11 heures après le début de l’incendie !
Pour ECOLO, il convient, à la lumière de ces événements, d’évaluer rapidement l’efficacité des plans d’urgence à mettre en œuvre en cas d’accident, particulièrement dans la région de la Basse-Sambre, et la qualité de la circulation de l’information.

Nous avons dès lors demandé qu’une réunion extraordinaire d’évaluation se tienne rapidement, réunissant notamment des représentants du Ministère de l’Intérieur, des gouverneurs des provinces de Namur et de Hainaut et des services régionaux d’incendie concernés pour tirer tous les enseignements de la gestion des incidents de ce lundi.
Pour ce qui concerne la Basse-Sambre plus particulièrement, qui cumule les caractéristiques suivantes : contigüité de deux provinces, relative concentration industrielle (avec des entreprises comme Solvay ou l’IRE) et forte densité de population, il convient d’adopter des mesures spécifiques, préventives et réactives, afin d’assurer la santé et la sécurité de nos concitoyens.

C’est en ce sens que j’ai interrogé le Ministre de l’Intérieur, Patrick Dewael.

Vendredi 1er, Samedi 2 et Dimanche 3 août : Esperanzah, c’était super sympa !

Ça fait quelques années qu’on avait envie d’aller au Festival Esperanzah, sur le site de l'Abbaye de Floreffe, dont on ne nous disait que du bien. Mais voilà, à chaque fois, on était en vacances à l’étranger. Pas trop loin, mais juste assez pour ne pas pouvoir en être. On ne choisit pas toujours, en fonction des contraintes des uns et des autres !

Cette année, le calendrier a mieux fait les choses. Et je ne me plaindrai pas, tant on a vécu trois jours formidables lors de ce Festival.

En bref, Esperanzah c’est :
- un cadre superbe et accueillant
- des tas d’images sympas, comme le ciel bleu derrière la scène du jardin ou le camping multicolore en bord de Sambre
- un tas de rencontres de vieux potes, dont certains perdus depuis 10 ans
- une ambiance détendue et familiale
- du militantisme jusque dans l’assiette (des saucisses du Fugea aux assiettes Slow Food)
- une équipe organisatrice intelligente et à la recherche permanente de la cohérence
- des bénévoles en nombre, souriants et conscients de participer à une belle expérience humaine
- de l’artisanat Made in Dignity
- des stands associatifs, qui donnent du sens au festival
- des découvertes musicales toutes les demi-heures et qui sentaient bon le sud…
- des rendez-vous avec les amis Albert, Thérèse-Marie, Cécile, François, Isabelle, Jean-Marc, Fouad, Emily, Bruno… et j’en oublie
- le vendredi des Floreffois, qui peuvent participer à la fête pour l’euro symbolique, résultat d'une collaboration intelligente entre l'administration communale et les organisateurs du Festival

Bref, vous l’aurez deviné, j’ai passé trois superbes soirées à Esperanzah, tous sens en éveil.

Mon top 3 pour mon premier Esperanzah (qui ne sera pas le dernier), au-delà des heures passées à refaire le monde avec les amis, c’est, dans l’ordre croissant :

3. Les efforts pour une gestion durable de l’événement (c’est sûr, il y a encore des efforts à faire, mais rien que le fait d’exprimer une telle volonté mérite d’être souligné et doit donner l’exemple à d’autres rassemblements !)

2. Le lancement de la campagne 2009 du CNCD, sur le thème « Les travailleurs ne sont pas des outils: Travail décent, vie décente ». La preuve évidente qu’on peut amener une sensibilisation politique dans un évènement grand public.

1. Trois chanteuses extraordinaires : Pura Fe, Buika et surtout Rockia Traore

Bref, que du bonheur...

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Dans le cadre de sa série "Les Bons coins de l'été", le Quotidien de Namur m'a interrogé. J'ai répondu à Vincent Massaux que l'Abbaye de Floreffe, surtout - mais pas seulement - pendant Esperanzah, était un tout bel endroit. Chouette article illustré d'une photo de Denis Tombal, prise sur le Vif...

7/08/08

Mercredi 23 juillet : Yves Leterme, il n’y pire sourd que celui qui ne veut pas entendre…

Ainsi donc, le seul objectif de la « démission » de celui dont il paraît qu’il est notre « Premier Ministre » était de pouvoir passer sans encombre le cap du 20 juillet, qui avait été présenté aux plus énervés des politiciens flamands, dont la NVA de Bart Dewever, comme l’échéance à laquelle un grand pas serait réalisé vers la grrrrande réforme de l’état dont ils rêvent jour et nuit. Il s’agissait donc d’une vulgaire manœuvre de diversion, pour laquelle la complicité du souverain aura été nécessaire et qui aura une nouvelle fois fait de la Belgique, autrefois réputée pour son rôle diplomatique central, la risée des pays étrangers. Pour sortir de la crise, on a nommé un trio de sympathique médiateurs… et on peut à présent continuer comme si de rien n’était…

Continuer comme si de rien n’était, c’était en tout cas le souhait de la majorité. Mais ECOLO et Groen ! ont néanmoins exigé des explications, déposant des demandes d’interpellation du Premier et obligeant, ce mercredi 23 juillet, la tenue d’une assemblée plénière extraordinaire… à l’issue de laquelle nous aurions espéré un nouveau vote de confiance (ou de méfiance) à l’égard du gouvernement en place, histoire de savoir où on en était…

Las, de débat, il n’y eut point. Yves Leterme a joué avec son Blackberry pendant qu’il était interpellé, il est venu débiter pour la énième fois son projet sans souffle social ou environnemental et puis a fait voter par les parlementaires de la majorité une « motion pure et simple » (càd, dans le jargon technique de la Chambre, une motion qui rejette sans autre forme de projet les textes déposés par la minorité, dont celui du groupe ECOLO-Groen !).

Pas plus que les fois précédentes, il n’aura les cinq minutes de courage politique pour être le Premier Ministre de tous les Belges, pour mettre la réforme de l’Etat à sa juste place ou appeler à plus de compréhension ou de respect. Peut-être cela ira-t-il mieux à l’issue de quelques semaines de vacances ? Mais le plus probable est que la législature se traîne encore un an avant un nouveau vote en juin 2009 pour renouveler en même temps les assemblées fédérales, régionales et européennes….

Lundi 21 juillet : Une fête nationale à réinventer !

En ce jour de fête nationale, le ciel s’est mis au diapason du climat politique : pluvieux et froid ; la drache nationale n’a pas raté le rendez-vous.

Pour ma part, j’ai rejoint la princesse Claire et le prince Laurent et tous les autres à la sortie du Te Deum, sur la place Saint-Aubain à Namur. Autant, il me semble utile de célébrer, une fois par an, le plaisir et l’importance de « vivre ensemble », autant je regrette que les cérémonies de notre fête nationale ne soient pas plus ouvertes à tous, notamment aux non-croyants, aux personnes d'autres convictions ou aux croyants non-chrétiens. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles notre fête nationale est finalement aussi peu populaire, malgré tout le respect que je dois aux présents autour de cette fête (les "obligés", les représentants des corps constitués ou les plus nostalgiques de la Belgique d’hier).

Après le Te Deum, hommage a été rendu, sous la statue de Léopold II, à celles et ceux qui se sont battus pour notre Liberté et qui méritent notre devoir de mémoire. Je ne peux m’empêcher, dans ce cadre, à penser à mes arrière-grand-père et grand-père paternels, dont le premier, Amédée Gilkinet (en photo ici à gauche) a payé de sa vie son choix de résistance à l’envahisseur, lors de la première guerre mondiale.

Enfin, nous avons été accueillis par les autorités namuroises au Jardin du Mayeur, pour le traditionnel « verre de l’amitié ». Il était aussi particulièrement intéressant de discuter le coup avec l’un ou l’autre présent, dont Pierre Wiame, journaliste à Vers l’Avenir, qui, comme Vincent Massaux de Sud Presse, a trouvé que mon point de vue sur le sujet valait un petit retour dans le journal du lendemain…

De quoi nourrir une petite polémique, certainement pas essentielle par rapport aux enjeux en matière de solidarité, de paix ou d'environnement aujourd'hui face à nous, mais au moins utile pour réveiller certains esprits...