7/09/08

Mercredi 3 septembre : Commissions réunies de l’Intérieur et de la Santé, responsabilités évidentes de l’IRE et du Ministre Magnette...

L’importance de l’incident survenu à l’IRE de Fleurus mérite une réaction forte. Sur le plan politique, elle a au moins justifié une réaction hors norme sous la forme d’une réunion extraordinaire à la Chambre des commissions réunies de la Santé et de l’Intérieur, ce mercredi matin.

Pour questionner, une série de députés, dont mes collègues Jean-Marc Nollet (très au courant du dossier, qu’il suit de près et de longue date), Meyrem Almaci et moi-même.

Pour répondre, du côté politique, les Ministres de l’Intérieur, Patrick Dewael, et de l’Energie, Paul Magnette ainsi que, côté "terrain", les directeurs de l’Agence Fédérale de Sécurité Nucléaire (AFSN) et de l’Institut des Radios-Eléments.

Les différentes questions posées ont permis de mettre le doigt sur les graves lacunes dans la gestion du risque nucléaire, sur le manque de culture de sécurité au sein de l’IRE et sur la légèreté avec laquelle le Ministre Magnette avait communiqué au cours de la semaine (annonçant le mercredi, lors d’une visite sur place, qu’il n’y avait aucun danger, avant de se faire déjuger par l’AFSN un jour plus tard puis de dénoncer la mauvaise gestion du dossier et de demander des sanctions… : comme d’autres, j’ai trouvé sa prestation et son incapacité à la remise en cause particulièrement décevantes).

Les Ministres se sont engagés à ce que des enquêtes indépendantes soient menées jusqu’au bout et que les mesures correctives soient prises au plus vite. Une porte a même été ouverte en vue de la mise en place d’un suivi épidémiologique permanent, réclamé de longue date par ECOLO, des riverains des sources radioactives, comme l’IRE ou les centrales nucléaires se situant sur notre territoire ou dans sa directe proximité. On verra dans les prochaines semaines comment se concrétiseront ces engagements.

Pour ma part, je suis surtout intervenu sur la nécessité d’une évaluation et d’un décloisonnement du plan fédéral de sécurité nucléaire et radiologique. Comme à chaque fois qu’un incident se produit aux frontières de son territoire, comme à Chooz ou à Fleurus, la province de Namur a été bien trop tardivement informée de la situation et des mesures à prendre. La pollution, qu’elle soit radiologique ou atmosphérique, ne connaît pas de frontières, qu’elles soient de pays, de province ou de commune. Au-delà des mesures préventives à prendre, il est temps de le comprendre et d’agir en conséquence…

Le Ministre Dewael n’a pas semblé fermé à une révision du plan de sécurité. Reste encore à voir si cela sera suivi d’effet !
-------------
Pour voir la séquence consacrée par Canal C (Benoît Derue et Stéphane Lombet) à cette commission et une courte interview de votre serviteur, cliquer ici

Aucun commentaire: