1/09/08

Lundi 1er septembre : Fuite radioactive à Fleurus... « On nous cache tout, on nous dit rien ! »

Quasiment dix jours après la survenance d’une fuite d’iode radioactif, à l’Institut des Radio-Eléments (IRE), on n’en sait toujours pas plus sur son origine, ni sur ses conséquences sur la santé des riverains et des travailleurs concernés. Ce qu’on a pu constater, c’est l’inefficience des procédures de sécurité, la culture du « secret » qui règne à l’IRE à l’égard des incidents de ce type ou les déficiences en matière de communication, vers les citoyens mais aussi entre entités publiques.

Alors qu’ECOLO, notamment par la voix de mon collègue Jean-Marc Nollet, s’inquiète depuis des mois d’une culture de sécurité insuffisante au sein de cette entreprise importante en matière de santé publique mais qui manipule et produit des produits dangereux, alors qu’avec Jean-Luc Revelard, conseiller communal ECOLO, nous demandons de longue date que Sambreville prenne en compte le risque en matière de santé et de sécurité publiques que représente la proximité de l’IRE, il faut bien constater que la gestion de cet incident a été tout sauf sérieuse. Elle a été tout au contraire scandaleuse, tant d'un point de vue du respect de la santé que d'un point de vue démocratique. Et que dire encore de la présence sur place, mercredi passé, du Ministre Magnette, non compétent en matière de sécurité nucléaire, dont le seul objectif apparaît aujourd'hui comme d'avoir voulu endormir la vigilance citoyenne.

Que cela soit à Chooz, Tihange ou Fleurus, on ne peut minimiser le risque nucléaire. La radioactivité est incolore, inodore, à défaut d’être indolore. Il est temps, d’une part, de limiter à son strict minimum utile le recours au nucléaire et, d’autre part, de le gérer de façon responsable, efficace et transparente. À 100.000 lieues de ce qui nous a été donné à voir ces derniers dix jours à Fleurus.

Ce mercredi, à la Chambre, j’interpellerai le Ministre de l’Intérieur, lors d'une réunion extraordinaire des commissions réunies de l'Intérieur et de la Santé, quant à ce dossier et notamment quant à la dimension interprovinciale et internationale de la gestion du risque nucléaire, qui ne connaît pas de frontière !

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