8/06/10

Le mercredi 5 mai 2010 : 1043 jours au Parlement - Chronique d’une législature inachevée et d’un gouvernement inopérant

Ce mercredi, à la veille du vote des articles de la Constitution à réviser et donc de la dissolution des Chambres, c’est le bilan de 1043 jours d'une législature écourtée et inachevée que j’ai présenté aux journalistes namurois.

Avant de partir « en campagne », il me semblait en effet utile de ponctuer ces 1043 premiers jours passés au Parlement d’un court bilan.

Cette conférence de presse a fait l’objet d’un article dans Le Soir (me qualifiant un peu vite de « tête de liste » pour les élections du 13 juin, alors que la décision ne devait intervenir que quelques jours plus tard) et d’une interview sur Vivacité.

Même si ce ne sont que des chiffres, mon travail à la Chambre au cours de ces trois années peut se résumer en quelques chiffres
- 77 propositions de loi ou de résolution
- 264 questions écrites
- 15 interpellations et motions de recommandation
- 49 questions orales en séances plénière
- 397 questions orales en commission.

Mais les chiffres ne sont pas tout, cette rencontre avec la presse a été l’occasion de revenir sur les quelques dossiers sur lesquels j’ai davantage travaillé, sur lesquels j’ai interrogé le gouvernement et/ou rédigé des propositions de loi.

1. La défense des Services publics :
La privatisation de la Poste, sur décision du gouvernement socialiste-libéral entre 2003 et 2007, et la libéralisation du marché postal, sur impulsion européenne malgré l’avis des Verts, ont nui à l’emploi, tant en volume qu’en qualité, et au service rendu, avec la fermeture de nombreux bureaux de poste dans notre province. Nous avons régulièrement dénoncé cette situation.
De même, je suis régulièrement intervenu en faveur d’un réinvestissement dans les plus petites gares et la modernisation de la ligne 161-162, qui relie Bruxelles à Strasbourg, en passant par Namur et Luxembourg !

2. Des pensions décentes pour toutes et tous
Comme premier rempart contre la pauvreté, les pensions doivent être suffisantes pour permettre une vie décente. C’est loin d’être le cas, ce que j’ai dénoncé avec vigueur et qui a débouché sur la mise en place de la Conférence Nationale sur les Pensions. Mais tout reste à faire pour faire aboutir celle-ci à des résultats concrets, d’autant plus que le contexte budgétaire est particulièrement difficile.

3. La Lutte contre la fraude fiscale : une priorité

Un an après l’adoption de ses conclusions à l’unanimité du Parlement, seule 8 des 108 recommandations de la Commission d’Enquête sur la grande fraude fiscale ont été traduites en actes par nos Ministres de la Justice et des Finances. C’est insuffisant et ça dénote de leur absence de réelle volonté d’agir sur ce fléau qu’est la fraude fiscale.
Notre proposition de loi sur la levée du secret bancaire devra être redéposée. Elle avait pourtant passé le cap du Conseil d’Etat et de la commission Vie privée…

4. Sécurité nucléaire : vigilance nécessaire par rapport aux sites qui bordent la Province
A Chooz, le risque de l’installation d’une unité EPR est provisoirement écarté, mais les indicateurs de sécurité ne sont pas rassurants (voir mon post précédent) ; la Belgique n’est pas suffisamment associée aux mesures de sécurité et de prévention de cette centrale nucléaire située en France mais littéralement enclavée sur notre territoire. !
À l’Institut des Radio-Eléments de Fleurus, les problèmes sont identiques. Il manque d’une réelle culture de la sécurité et d’investissements qui pourraient assurer la sécurité des populations riveraines, notamment en Basse-Sambre.
Ces deux dossiers méritent une forte vigilance !

5. Se battre pour l’emploi et un emploi de qualité !
A grand renfort de subventions publiques, le secteur des titres-service est le plus gros créateur d’emplois dans notre pays. En terme de qualité de l’emploi et de conditions de travail, le meilleur y côtoie cependant le pire. Mais le malheur est que le meilleur est insuffisamment financé par rapport à pire. De l’emploi est menacé en Namurois !
Notre province n’est pas épargnée avec des pertes d’emploi à Saint-Gobain à Mettet, chez Kraft à Rhisnes et plus récemment la fermeture de Cartomills à Mettet. A côté d’entrepreneurs honnêtes et courageux, il y a des financiers sans scrupule, face auquel l’Etat devrait se dresser.

Ces cinq dossiers, parmi bien d’autres, indiquent clairement la nécessité de poursuivre le travail après le 13 juin, si l’électeur nous en donne la force, évidemment !

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