Si BNP Paribas était fière d’annoncer ses derniers résultats semestriels, le 4 août dernier, elle est plus discrète quant aux montants faramineux réservés à la rémunération des traders… ou à sa présence dans de nombreux paradis fiscaux.

Le rapport de la commission d’enquête sur la fraude fiscale en Belgique a montré que ce type de fraude coûte chaque année plusieurs milliards d’euros aux finances de l’Etat, ce qui remet en cause le développement de politiques de solidarité, de réponse au défi énergétique ou de redéploiement économique. Combattre cette fraude fiscale doit être une priorité !
C’est pourquoi Ecolo demande à l’Etat belge d’agir pour demander des comptes à BNP Paribas et remettre en cause tant le mécanisme court-termiste de rémunération des traders, que cette présence dans des paradis fiscaux. Si des réglementations strictes sont nécessaires au niveau international pour combattre ces paradis fiscaux, il convient à tout le moins que les banques publiques, à participation publique ou ayant bénéficié, il y a peu, d’aides d’Etat parfois très importantes commencent par montrer l’exemple d’une économie plus saine et plus durable.
On a pu observer ces derniers mois un unanimisme de l’ensemble des partis politiques et des observateurs, condamnant les dérives d’un système financier hors contrôle, et un plaidoyer tout aussi unanime pour la mise en place de règles contraignantes imposant aux banques et aux organismes financiers un fonctionnement compatible avec l’économie réelle. Le Gouvernement se doit de montrer l’exemple et de passer à l’action, pour que ces beaux principes deviennent réalité. Pour cela, il doit d’urgence désigner son second administrateur au sein de BNP Paribas et confier à ses deux représentants une lettre de mission exigeante, notamment pour ce qui concerne la remise en cause de ces pratiques aussi inacceptables que dangereuses !