8/11/07

Mercredi 7 novembre 2007 : BHV, Tinne seule face à une meute hurlante, l’orange bleue toujours moins appétissante !

Ce mercredi, face à des caméras venues du monde entier, la Commission de l’Intérieur a donc voté plusieurs propositions de loi concernant la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Halle-Vilvoorde. En fait, ce n’est pas tant la Commission qui a voté, mais ses membres flamands, à l’exception, remarquable et remarquée de la représentante du groupe ECOLO-Groen !, ma collègue Tinne Vanderstraeten, qui s’est abstenue, malgré les attitudes quasi guerrières et particulièrement agressives des autres commissaires flamands (rien que des hommes, tiens, tiens). Les francophones, quant à eux, avait prévenu : si ce vote de communauté contre communauté avait lieu, ils quitteraient la salle. Et ils l’ont fait !

N’ayant pu le faire à sa guise lors de la Commission, Tinne s’explique de son vote sur son blog… ce qui suscite pas mal de réactions auxquelles vous ne devez pas hésiter à vous joindre. Groen !, qui avec ECOLO forme le seul groupe bilingue de la chambre, estime que ce n’est pas ainsi que l’on doit fonctionner dans un Etat fédéral et démocratique. Une communauté qui impose ses vues à une autre communauté relève de la violence institutionnelle. Groen ! a tenu une position courageuse, qui est d’exiger que la solution à la crise passe par le haut pour les deux communautés, c’est-à-dire que chacun soit gagnant. La moindre des choses ? Visiblement pas, puisque les futurs partenaires flamands de l’Orange-Bleue ont préféré s’allier avec le Vlaams Belang plutôt qu’avec leurs potentiels partenaires démocratiques mais francophones.

Evidemment, nous ne sommes pas toujours d’accord sur tout, du moins du premier coup. Mais ce dont notre état fédéral a besoin, c’est de femmes et d’hommes capables de se parler de Communauté à Communauté, pour jeter des ponts l’un vers l’autre. C’est ce que nous faisons depuis le mois de juin au sein de notre groupe ECOLO-Groen !

Il faut aussi, selon moi, remettre le débat sur la scission de BHV à sa juste place : les questions communautaires sont tout sauf prioritaires. Il faut rapidement y apporter une réponse puisque c’est une demande des partis flamands, mais il ne faut pas en faire un étendard, un symbole. Le débat communautaire est aujourd’hui un écran de fumée qui masque les vrais enjeux belges, urgents, cruciaux.

La question est notamment de savoir si la planète va arrêter de tourner en fonction du résultat de ce vote ? La réponse est non.

Ce n’est pas le cas pour les enjeux fondamentaux sur lesquels ECOLO réclame des avancées : le climat, une vraie liaison des allocations au bien-être, les pensions, etc. D’autres problèmes attendent le gouvernement.

Et que voit-on ?

Et bien, aujourd’hui, après 150 jours de négociation, c’est le vide ! Les citoyens attendent impatiemment des réponses à ces enjeux, et on ne voit rien venir.

Pour nous, la responsabilité des partis de l’Orange-Bleue est clairement engagée dans ce fiasco : Yves Leterme, même fort de ses 800.000 voix n’a, à aucun moment, fait preuve d’une envergure de premier ministre, et n’a pas su déminer le dossier BHV avec ses partenaires. Le CD&V et le futur hypothétique gouvernement orange-bleu sont les otages de la NVA, comme ECOLO a été le premier à le dénoncer.

Pour ECOLO, il est plus que temps de se mettre au boulot, on est en plein dans une situation de slecht bestuur, mauvaise gouvernance, qui est nuisible au fonctionnement de la Belgique. Entre les demi-mesures, les objectifs environnementaux non chiffrées et non budgétisés, des mesures sociales qui n’ont rien de social… on constate que le pays n’est pas géré !

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