18/05/08

Dimanche 18 mai : Le contrat de confiance entre la SNCB et les usagers du train en péril, il est temps d’agir !

On n’a jamais été aussi nombreux à prendre le train. Et pourtant, ça fait longtemps aussi qu’on n’a pas été aussi malmenés : multiplication d’incidents techniques (notamment sur la ligne Namur-Bruxelles) et mouvements de grève spontanés qui désorganisent le rail et prennent les navetteurs en otage ont soumis les nerfs des usagers du train à rude épreuve au cours des derniers mois.


Le dernier incident en date, c’est cet incendie qui a complètement désorganisé le rail mercredi dernier, empêchant de nombreux navetteurs wallons et bruxellois de rentrer chez eux. Le chaos était indescriptible dans les gares bruxelloises, l’information aux navetteurs complètement défaillante, la réaction beaucoup trop lente… et c’est miracle s’il n’y a pas eu d’accident. Ce jeudi, en séance plénière du Parlement, j’ai interrogé, avec quelques collègues, la Ministre Vervotte sur le sujet, mettant en évidence que c’est la relation de confiance entre la SNCB et les usagers qui étaient en jeu.

Car ce n’était pas la seule information inquiétante qui circulait : l’annonce de l’augmentation de salaire (25 à 30.000 euros supplémentaires) d’un des trois directeurs de la SNCB était particulièrement maladroite, à l’heure de négociations ardues avec les syndicats et face à un préavis de grève. Et ce qui devait arriver arrivera ce mardi, avec une grève générale et complète telle qu’on n’en avait plus vécu de longue date.


Face à cette manifestation de mauvaise humeur, qui malheureusement pénalisera tous les usagers du train et augmentera fortement notre empreinte écologique ce mardi, certains remettent sur la table la proposition du service minimal, impossible à organiser, contradictoire avec le principe universel du droit de grève et dangereux par rapport à la sécurité des usagers et des travailleurs.

Ce qu’il faut ? C’est retrouver la confiance des travailleurs et des usagers par une amélioration du fonctionnement de la structure, par un renforcement du dialogue social et par davantage d’investissements publics pour accélérer la modernisation des infrastructures et du matériel ferroviaires, pour améliorer la capacité du train, pour augmenter les fréquences là et quand c’est nécessaire, pour permettre plus facilement d’emmener son vélo avec soi, pour diminuer les tarifs internationaux, pour concurrencer effectivement les vols « avion » low cost, pour rouvrir des gares et sécuriser les points d’arrêt,…

Pourquoi tant d’investissement pour la route et si peu pour le chemin de fer ? C’est la question à se poser face au défi environnemental et aux enjeux de mobilité qui sont face à nous !

Aucun commentaire: