11/05/08

Nuit du jeudi 8 au vendredi 9 mai 2008 - BHV : Une vexation inutile, à l’issue d’un mauvais match de catch – Match nul dans tous les sens du terme !

Commencée à 14 heures, la séance plénière de la Chambre de ce jeudi 8 mai s’est terminée ce vendredi 9 mai à 2 heures 25 du matin.

Son résultat est – malheureusement - sans surprise. Le scénario était écrit à l’avance et a conduit, à l’exception notable du groupe ECOLO-Groen!, au vote d’une communauté contre l’autre communauté : 80 députés flamands ont voté pour la mise à l’ordre du jour du dossier BHV, 60 francophones ont voté contre et 2 députés se sont abstenus, les chefs de groupe ECOLO-Groen! Ce faisant, Meyrem Almaci et Jean-Marc Nollet ont voulu marquer au nom de notre groupe politique, l’inutilité de ce vote et la nécessité de plus de respect dans la recherche d’une nouvelle réforme de l’Etat négociée.

Suite à cet acte unilatéral et comme c’était attendu et prévu, les francophones de la majorité ont déposé une série d’amendements, par rapport auxquels ils ont sollicité l’avis du Conseil d’Etat, ce qui interrompait de facto les travaux…

Tout ça pour ça…

Au-delà de la dimension inacceptable de ce vote, de la responsabilité du Premier Ministre et de l’ensemble du gouvernement quant au fait qu’il ait pu advenir, l’impression vécue en direct était celle d’un mauvais match de catch, dont le scénario était vécu à l’avance et dont la plupart des acteurs (sauf sans doute les ennemis de la démocratie, les fascistes du Vlaams Belang, qui ont passé leur journée à éructer, et les plus extrémistes, qui participent au concours du meilleur flamand ou francophone) étaient peu fiers, alors que les défis sociaux, environnementaux et démocratiques qui sont face à nous méritent toute l’énergie des élus.

Pour notre part, nous avons choisi, dès après les élections du 10 juin 2007, de faire groupe commun avec Groen!, montrant l’exemple du dialogue et de la collaboration, et de mettre toute notre énergie à mettre à l’ordre du jour les questions qui nous semblent essentielles. Le tout est de trouver, particulièrement dans la communauté flamande, suffisamment de partenaires disponibles pour y œuvrer. Dans les discussions informelles, ils existent sans doute. Mais face à la pression médiatique et à celles des forces les plus extrémistes, ces bonnes volontés n’émergent que trop rarement dans l’espace public…

Et pourtant, il faudra y arriver. Par la négociation et dans le respect. Pas le revolver sur la tempe…

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