31/01/08

Mercredi 30 janvier : Il n’y aura pas d’aide mazout aux écoles et aux collectivités ! (vu sur RTL-Tvi)



Il pourrait sembler logique, à tout qui a une once de bon sens, de préférer consacrer l’argent public à développer des projets pédagogiques plutôt qu’à payer du mazout, et la TVA sur celui-ci.

Ce n’est visiblement pas l’avis du Ministre Reynders, que j’ai interrogé en commission des finances : il refuse de s’engager sur l’octroi aux collectivités d’une ristourne de la TVA payée sur les factures de mazout. C'est la conclusion de l'échange musclé que nous avons eu ce mercredi après-midi...

Pour justifier la non-reconduction de l’opération menée en 2005, époque où le litre de mazout coûtait 60 centimes d’euros pour près de 70 aujourd’hui, le Ministre des Finances a déclaré, d’une part, n’avoir reçu aucune demande officielle en ce sens de la Communauté française et, d’autre part, que la mesure adoptée en 2005 par le gouvernement violet était « exceptionnelle ».

Par la voix de son Ministre des Finances, le gouvernement fédéral (où siègent toujours PS & CDH) renvoie donc la balle à celui de la Communauté (PS-CDH), tout aussi responsable de la situation, de par son inefficacité et ses atermoiements en matière d’investissements et d’économies d’énergie dans les bâtiments scolaires.
En attendant, ce sont les pouvoirs organisateurs, les enseignants et les élèves de la Communauté française qui sont victimes de ce jeu de pingpong, contraints de multiplier les activités parascolaires rémunératrices ou acculés à rogner sur les investissements pédagogiques !

Nous estimons cette situation inacceptable et souhaitons apporter des réponses efficaces telles le réinvestissement de la TVA payée par les écoles et collectivités, (+/- 7 millions d’euros annuels, rien que pour ce qui concerne les écoles) dans la réalisation d’investissements énergétiques indispensables tant pour l’environnement que pour leurs finances.

Et donc, en l’absence de soutien fédéral, le refinancement des écoles et de la Communauté française partira donc en mazout, plutôt qu’en soutien pédagogique.

A moins que l’interpellation future de mon collègue à la Communauté française, Yves Reinkin, et les prochaines réunions du Comité de concertation (qui réunit le gouvernement fédéral et les gouvernements fédérés) n’apporte des réponses à ces attentes. A tout le moins, ECOLO continuera de se faire entendre, comme ce jeudi midi et ce jeudi soir sur RTL-Tvi, pour que des options plus conformes aux intérêts de nos enfants et de l’ensemble du secteur non-marchand, soient prises par nos gouvernements, qu’ils soient fédéral ou communautaire.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce billet a été repris dans la revue des blogs du www.lepolitiqueshow.be.

BIen à vous.