3/07/08

Dimanche 15 juin 2008 – En débat à Mise au Point – D’urgence des mesures en matière d’énergie et de solidarité !


Cette semaine, 80 000 personnes ont manifesté aux quatre coins du pays pour améliorer le pouvoir d’achat. J’étais personnellement à la manif de Namur, ce mercredi, avec pas mal d’amis ECOLO et j’ai été frappé par les récits recueillis auprès des manifestants, montrant de façon un peu impressionniste, combien la précarité augmentait dans notre pays.

Ce dimanche à midi, la RTBF revenait sur ce vaste mouvement de mobilisation dans le cadre du débat de Mise au Point, au cours duquel je représentais ECOLO, à côté de représentants syndicaux… et des porte-parole des autres partis.


On n’a jamais été si riche collectivement : les entreprises du BEL 20 réalisent des bénéfices, qui même s’ils sont en baisse ces derniers jours, n’en offrent pas moins des salaires indécents à leurs dirigeants. Et 15% des Belges vivent sous le seuil de pauvreté. La répartition des richesses n’a jamais été aussi inégale. Et c’est là que l’effort doit se situer.

Ce qui est frappant, c’est l’impuissance du gouvernement. La réponse d’Yves Leterme aux questions relatives à l’urgence de réinvestir dans le social, c’est « qu’aucun gouvernement ne pourrait gérer une telle crise énergétique ». Sans doute est-elle importante et difficile à gérer. Mais on ne peut pas se contenter d’une telle déclaration. Il est nécessaire de renverser la hiérarchie des priorités : le communautaire a paralysé ce pays pendant de trop nombreux mois. Il y a tellement de choses à faire… Il faut réorienter les moyens vers les besoins les plus urgents. Et créer un observatoire des prix n’est pas suffisant : on peut observer, mais il faut surtout agir.

La Cour des Comptes a calculé que ramener le minimex au seuil de pauvreté, tel que le propose ECOLO, coûterait 250 millions d’euros. Et que faire la même chose pour toutes les allocations sociales coûterait un peu plus d’un milliard. Face à ces chiffres, l'indécence politique c’est d’assumer sans sourciller les intérêts notionnels qui devaient coûter 500 millions, mais coûteront au final 2,4 milliards, sans qu’on puisse même connaître de façon précise son impact positif en matière d’emploi !

Plusieurs partis, comme le PS et le cdH, ont prétendu que 90% de leur programme se retrouvait dans l’accord de gouvernement. Ou alors leur programme sous-estimait les problèmes sociaux ou de solidarité, ou leur programme a changé. Il est temps de corriger le tir. C’est urgent. Ce qu’on attend pour le 15 juillet, c’est de vrais engagements nouveaux, pas seulement le maintien de nos acquis sociaux historiques, pas le rappel de mesures déjà décidées. Face au ras-le-bol des citoyens, c’est de vraies avancées sociales et énergétiques qu’il faut. Il est plus que temps !

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