4/07/08

Jeudi 3 juillet: Ingrid Bétancourt est libre et ça nous fait tous grand plaisir!

J'étais en réunion ce mercredi soir quant, tout à coup, j'ai été assailli de sms m'annonçant la grande nouvelle: Ingrid Bétancourt aurait été libérée. L'information s'est confirmée un peu plus tard et comme bien d'autres, j'ai ressenti une fameuse émotion en découvrant ses premières images de femme libre.

Il y a quelques semaines, le pessimisme était à son comble, on la disait en très mauvaise santé, voire, qui sait?, déjà morte!

Ca n'a pas empêché de nombreuses personnes, notamment des mandataires politiques, souvent écologistes mais pas seulement, jusqu'au plan local, de continuer à y croire, de la faire désigner "citoyenne d'honneur" de leur ville ou de leur commune, de donner son nom à une rue ou place, d'organiser des manifestations ou des concerts. Histoire de montrer qu'on n'était indifférent ni à son sort personnel, ni à l'injustice que représente l'usage inconsidéré de la violence.

Quelles que soient les questions sur les modalités de sa libération, j'ai été frappé de constater quelle force et quelle détermination elle continuait de dégager après six ans de détention dans des conditions aussi inhumaines. Cette femme qui avait osé défier le pouvoir en place, six ans plus tôt, en dénonçant la corruption et en se présentant comme candidate verte à la présidence colombienne, est manifestement quelqu'un d'extraordinaire. Toutes celles et tous ceux qui ont eu l'occasion de la rencontrer, notamment lors de la première rencontre mondiale des Verts, en 2001 à Canberra (Australie), où elle prononça un discours remarqué et remarquable, le savent et l'affirment. C'est pour ça qu'elle a pu résister à cette épreuve. C'est pour ça qu'elle a généré tellement de soutiens extérieurs.

Ce jeudi, notre groupe ECOLO-Groen! a demandé et obtenu que la séance plénière de la Chambre débute par un hommage à Ingrid Bétancourt. Une minute d'applaudissements nourris, à la suite du discours du président Van Rompuy, ça nous a changé des minutes de silence, plus habituelles en cette enceinte, et du climat politique trop souvent pourri qui est celui de notre pays depuis de nombreux mois.

Aucun commentaire: