2/12/07

Dimanche 2 décembre 2007 - Et pendant ce temps, le pouvoir d’achat et notre environnement continuent de se dégrader… Au secours, les Verts !

Ça fait bientôt 6 mois que les électeurs se sont exprimés.

En soutenant les Verts, ils ont notamment exprimé leur souhait d’une action forte et coordonnée pour le climat, d’une réorientation de notre économie vers plus de durabilité et de plus de justice sociale.

6 mois plus tard, on en est plus loin que jamais. Après avoir fait campagne en grande partie sur le dos des francophones/wallons (rappelons-nous les différentes sorties pré-électorales d’Yves Leterme et les actions de campagne quasi racistes de la NVA) et gagné les élections en Flandre, le CD&V/NVA et le futur ex-premier Leterme n’ont rien pu faire de leur victoire, si ce n’est prendre la Belgique en otage, tout en rejetant, avec un culot extraordinaire, la faute sur ses autres partenaires potentiels. Quelle perte du sens du réel, vu d'ici !

Au-delà des questions communautaires, le menu de l’orange-bleue (et ça n'est dès lors pas la responsabilité du seul CD&V/NVA) en matière socio-économique et environnementale n’était d’ailleurs pas plus ragoûtant (le peu d’empressement à traiter de la question de la revalorisation des petites pensions et la résolution ridicule adoptée en vue du sommet climatique de Bali n’en sont que deux illustrations), ce qui fait que, pour ma part et au-delà du problème que pose pour la Belgique l’absence de gouvernement, je ne pleurerai pas cette coalition morte-née.

Cela dit, il faut à présent trouver une solution pour en sortir. Et les Verts, ECOLO et Groen !, avec leurs 12 sièges sur 150 au sein du Parlement (ce qui n’est pas tout mais n’est pas rien non plus) et leur pratique quotidienne du dialogue entre communautés, ont sans doute un rôle à jouer dans ce cadre. En tout cas, en tant que partis responsables, nous ne pouvons pas nous contenter d’observer les bras ballants les uns et les autres s’enfoncer dans la crise et la malgouvernance.

Responsables, mais pas naïfs pour autant. Il va de soi que nous ne pourrons accepter de venir à une table de négociation qu’en étant respectés et qu’en voyant nos priorités programmatiques prises en compte : lutte contre le dérèglement climatique, création d’emplois durables, renforcement de la solidarité, prise en compte du vieillissement de la population, renouvellement de la démocratie, meilleure collaboration avec les entités fédérées, modernisation de notre fédéralisme institutionnel… il y a du pain sur la planche pour transformer tout cela en un bon accord et rien ne peut garantir qu’on y arrivera. Mais ne pas essayer, même en se disant que nos efforts ont peu de chances d'aboutir tant que le CD&V ne se décroche pas de la NVA, serait une erreur…

En attendant, la vie parlementaire continue. Cette semaine encore, je ne manquerai d’interpeller les Ministres en affaires courantes, d’analyser propositions et projets de loi, de rencontrer des acteurs de la société civile et de communiquer mon travail vers vous et vers la presse.

Il me semble en effet que c’est la moindre des choses, parce que le travail d'un parlementaire doit être à la hauteur de la confiance que lui ont manifesté les électeurs et des enjeux sociaux et environnementaux qui sont face à nous!

Aucun commentaire: