26/05/10

Mardi 22 décembre 2009 - Une séance marathon pour l’adoption du budget sans perspective d’un gouvernement sans perspective !

23 heures, c’est le nombre d’heures d’affilée que les 150 députés fédéraux (enfin, davantage certains que d’autres) sont restés en séance plénière de la Chambre, avant de pouvoir adopter ou refuser le budget 2010 de l’Etat.

Comme toute entité publique, l’entité fédérale se doit d’adopter son budget pour l’année suivante avant la fin de l’année, au risque, à défaut, de devoir fonctionner en « douzièmes provisoires ».

La désorganisation du gouvernement pentapartite et le changement de premier Ministre pour les raisons que l’on sait (bon vent à Herman Van Rompuy dans son rôle de président permanent de l’Union Européenne !) ont retardé cette adoption et obligé le Parlement à se réunir à l’avant-veille de Noël pour procéder à ce vote important. Non sans en avoir débattu pendant de longues heures, évidemment. La séance qui a débuté le mardi 22 décembre à 10 heures, s’est terminée le mercredi 23 décembre un peu après 9 heures du matin… par un vote classique « majorité contre opposition », posé par des député(e)s bien fatigué(e)s.

En début de ce long débat, je suis intervenu pendant plus d’une heure et demie pour dénoncer les non-choix du gouvernement et la situation budgétaire catastrophique qu’il allait laisser au gouvernement suivant et surtout aux générations futures, faute de choix clairs d’économie (sur le mécanisme coûteux des intérêts notionnels, par exemple) ou de recettes nouvelles structurelles (via un taxe sur les revenus financiers et sur les opérations boursières).

Au contraire, le Gouvernement fédéral laisse pourrir la situation, que ce soit en matière de pensions, de refinancement des services d’incendie. Les recettes nouvelles sont incertaines et critiquables sur le fond : la rente nucléaire est surtout un cadeau aux Français de Suez ; quant à la « taxe sur les banques », elle ne prend nullement en compte le profil de risque des établissements concernés et sera, à coup sûr, à charge, de leurs clients. Il s’agit « d'un budget sans perspective, d'un gouvernement sans perspective », ai-je conclu.

De longues heures plus tard, alors que chacun rentrait chez lui, j’ai été rattrapé par une équipe d’RTL-Tvi, qui réalisait une séquence sur cette séance marathon. Deux minutes et dix secondes pour résumer 23 heures de débat : un autre genre d’exploit !

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