26/10/07

Mardi 23 octobre : 37,4 € de dépenses électorales, ECOLO et votre serviteur maîtres-achats !

Ce mardi, j’ai reçu la visite de Christophe Deborsu, de la RTBF, à propos de ma déclaration de dépenses électorales pour la campagne de juin 2007 (j’étais tête de liste à Namur, pour ceux qui l’auraient oublié, avec pour partenaire ma collègue Emily Hoyos).

Montant dépensé de ma poche pour cette campagne ? 37,4 euros : un nom de domaine sur internet (www.gilki.net, vous connaissez), de la colle bio et du matériel de collage (pour participer à l’effort collectif de collage); les autres dépenses (affiches, encarts presse, tracts postaux, location d’un local de campagne) étant pris en charge par notre budget collectif.

Pour comparaison, plusieurs autres candidats plus dépensiers (et d’autres partis, ce n’est pas la tradition à ECOLO de jeter l’argent par les fenêtres), comme le bourgmestre de Dinant, Richard Fournaux, ont dépensé pas moins de 50.000 € pour cette campagne !

Pour faire campagne, les partis politiques disposent de leur dotation (qui est donc de l’argent public), ainsi que les dons (fortement réglementés depuis quelques années, sous l’impulsion des verts), et les éventuels apports sur patrimoine personnel des candidats. Si l’on additionne ces trois sources de financement, et qu’on compare le résultat au nombre de voix engrangées, on obtient une sorte de rapport qualité-prix. C’est une étude de la KUL et du CEVIPOL (ULB) qui met ces quelques chiffres en évidence.

Le hit parade du coût par voix récoltée est le suivant :

  • ECOLO a dépensé 0,88 € par voix obtenue et est donc, largement, le meilleur rapport qualité/prix de la campagne.
  • Le MR a dépensé 1,55 € par voix obtenue
  • Le PS a dépensé 1,74 € par voix obtenue
  • Le cdH a dépensé 2,44 € par voix obtenue

La loi prévoit qu’un parti ne peut dépenser plus d’un million d’euros au total, additionné de maximum 2.500 ou 5.000 euros par candidat. On observe que les trois partis traditionnels, du côté francophone comme du côté néerlandophone, flirtent avec le maximum légal. Ce n’est pas le cas pour ECOLO et j’en suis particulièrement satisfait, également en tant que coordinateur de notre dernière campagne; c’est également ce que j’ai pu expliquer lors de l’émission Midi Première sur la Première ce mardi.

Non seulement ECOLO dépense moins, mais cet argent est presque exclusivement issu du financement du parti, et non des candidats : ECOLO garantit ainsi en son sein une même capacité d’accès aux mandats. Cette moindre dépense est le fruit d’une plus mince disponibilité de fonds que les autres partis, mais aussi d’un choix collectif. ECOLO choisit de mutualiser les moyens : les affiches sont prises en charge par les budgets globaux, ce qui favorise le fond plutôt que les personnes et évite la concurrence entre candidats.

Même s’il est nécessaire de dépenser un peu d’argent pour les informer de notre programme et de nos projets, les électeurs ne s’achètent pas, et c’est très bien ainsi.

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