22/04/07

Dimanche 22 avril : Bravo et merci, Dominique !

Ce soir, comme beaucoup d’entre nous, j’ai suivi le premier tour des présidentielles françaises avec beaucoup d’intention et d’intérêt.

Je voudrais tirer mon chapeau à Dominique Voynet, qui a été d’une dignité exemplaire et qui a été particulièrement prompte à réaliser la lecture des enjeux de ce premier tour. Sa campagne, que j’ai suivie de loin en loin, fut tout sauf facile. Pour des raisons diverses, liées aux méthodes et à l’identité des Verts français, à la présence de son ami Nicolas Hulot dans le jeu (qui a permis aux autres candidats à se faire une virginité à peu de frais sur les questions environnementales), à la concurrence de José Bové, à l’appel et à la tendance au vote utile (pour ne pas revivre le cauchemar de 2002), à une stratégie de parti et de communication une peu faiblarde vu d’ici. Son résultat me désole évidemment, mais il fallait le faire et garder la tête haute jusqu’au bout, comme elle l’a fait. Il reste à espérer des jours meilleurs pour les Verts aux prochaines élections législatives françaises. Et puis aussi et surtout, que d'une manière où d'une autres, les priorités mises en avant par les Verts: la lutte contre le dérèglement climatique, la justice sociale et le renouvellement de la démocratie, ne soient pas laissés à nouveau de côté.

Ce premier tour de la présidentielle a surtout montré un système électoral français malade et incapable de refléter la diversité de l’opinion publique et des enjeux. Quand on assiste à ce spectacle, on peut être fier de notre mode de scrutin proportionnel (que, pourtant, certains chez nous souhaitent remettre en cause).

Au-delà de ce constat, on peut se réjouir également du tassement de Jean-Marie Le Pen et de ses idées nauséabondes et de la mobilisation démocratique forte qui a conduit à un taux de participation record.

A présent, il faut tout faire pour battre cet homme dangereux qu’est Nicolas Sarkozy. Et les différents candidats de gauche, dont Dominique Voynet l’ont bien compris, appelant, dès ce soir, à voter pour Ségolène. Ce n’est pas que le personnage m’enthousiasme outre mesure. Mais bon, y a pas photo par rapport à Sarko (voir ci-dessus son slogan détourné: ENSEMBLE - sans les pauvres, les étrangers, les RMIstes, la gauche, l'extrême-gauche... et le mec qui m'a piqué ma femme - Tout devient possible). Et puis, une femme présidente, ça ne peut faire de mal à la France, non ?

Aucun commentaire: